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  • Les échelles de l’ambassade américaine ?

    Frasques à Tunis

     Samedi matin à El Menzah V. Quelle surprise ce matin ! Je croyais voir ou entrevoir les échelles de l’ambassade américaine. Ces horribles échelles de la honte qui ont osé affronter la forteresse US au nez d’une police absente !

    echelle.jpg

     Non, ce n’est pas l’ambassade des USA aux Berges du Lac de Tunis.

    Nous sommes dans un grand carrefour bordé de trois cafés huppés. Les berlines et limousines rivalisent de la série 160 à la série 163… et le monde parait merveilleux avec cette jeunesse en week-end qui vit sa joyeuse vie matinale.

    En sortant de mon petit café habituel, où m’attend mon eternel capuccino, je découvre brutalement une énorme villa blanche, au fond de la place. La villa est si vaste qu’elle ouvre sur deux rues perpendiculaires….  Et là, au vu et su de tous les passants : un homme sur une échelle adossée au mur, haut de 3 mètres, de la belle villa.

     Caramba ! Mais que fait-il ?

     Sous l’échelle des petits projectiles s’entrechoquent et viennent se regrouper dans un vaste drap blanc !

    Waw, la guerre du Mali ou la raffinerie algérienne de In Amenas  font-elles des adeptes à Tunis ?

    J’avoue ne rien comprendre, car la tête de l’homme-Sur-Echelle est complètement enfouie dans un gros arbre du jardin.

     Je change de direction et m’approche du lieu de la tuerie aux projectiles verts et noirs…

     Comme si de rien n’était, l’intrus continu sa sinistre besogne… à lâcher des projectiles des deux mains en les envoyant sur le drap blanc au sol…

    S’il était le jardinier de cette belle demeure, son échelle serait à l’intérieure de la villa. Mais, là,  comme un voleur qui n’a pas froid aux yeux il continu sa triste besogne.

    Du coup, je m’empresse à constater les faits et à prier Bouddha pour trouver le Maître de céans !

    A la rue perpendiculaire, juste face à Attijari Bank, une porte verte et une sonnette blanche  avec interphone…

     -        «  Qui c’est ? »

    -        « Euh… excusez-moi de vous déranger Jeune Dame, je me nomme XYZ et je souhaiterai vous parler ! »

    -        «  Dites-moi cela par interphone ! »

    -        « Non je souhaiterais que vous veniez 30 secondes à la porte SVP ! »  

    Au bout de deux longues minutes la porte s’entrouvre. Un gros bonnet de fine laine rouge et des lunettes blanches. Le visage de l’octogénaire est souriant….

     -        «  Monsieur, tout ce mur qui tourne est bien à vous et les arbres aussi ? »

    -        «  Certes, c’est ma maison ! »

    -        « Est-ce que votre jardinier a une échelle noire tenue par des dizaines de ficelles et qu’il travaille dehors ? »

    -        «  Oh non ! mon jardinier est absent depuis belle lurette »

    Je prends le petit vieux par la main et lui fait faire le tour de sa maison. Arrivés au pied de cette sacrée échelle (non US) je ne peux m’empêcher de crier au Gugus, de descendre de suite de son échelle et de s’expliquer….avec le propriétaire de la maison devenu tout pâle et blanc !

                    -«  Oh, mais je ne fais que cueillir quelques dizaines de kilos d’olives ! »

     Non, ce n’est pas la Somalie… Mais Dieu ce qu’on peut s’y rapprocher  hélas !