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capotte anglaise

  • BEIGNETS, NOKIA ou PRESERVATIFS?


    Souk el
    Balgha à Nabeul


    Comme chaque été, à Hammamet, je reste fidèle à un pèlerinage matinal chez Am Salah Najar, à Nabeul, histoire de déguster sur place (en sa compagnie loquace) une des meilleurs « Ftira » ou beignet du pays et de lui en acheter tout un paquet à offrir à tous nos chers hôtes de la Résidence : RSS.

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    Première nouvelle : un rideau métallique ferme l’antre de notre marchand de beignets à Nabeul ! Les voisins m’apprennent que cette fois le rideau est tiré définitivement suite à un décès dans la famille !

     

    Adieu beignets, adieu makrouds et Zlabia en tous genre ! Adieu également son arrière boutique qui n’est autre qu’un véritable Musée du Beignet !

     

    Retraité du ministère des finances, Mohamed Salah Najar est amoureux fou de Nabeul, sa ville natale. Né en 1936 ; il perpétue la tradition acquise auprès du feu son père et son oncle. Tout en gardant en secret la façon dont est pétrie la pâte, la préparation et la manière de temps de cuisson. Son aïeul était le «Fournisseur attitré, des  Ftaiérs ou beignets, du Bey » et a participé à l’exposition universelle de Paris en 1889.


    Désabusé et attristé, je suis obligé d’aller chercher un autre marchand de beignets dans cette fourmilière nabeulienne ! Entre impasses et sens interdits je suis condamné à parquer vers l’hôpital et à entrer à pied au cœur de la Médina, vers le « Souk El Balgha » ou un certain Monsieur X fabrique de merveilleux beignets !

     

    Youpi ! Nos hôtes de la « Résidence Sans Soucis » sont sauvés et je vais avoir le bonheur de leur offrir à tous des « ftaiers » de qualité !

     

    La ballade se fait agréable ! Un marchand de céramique me charme et me vend un petit ustensile coloré, sympathique et folichon avec couvercle! Imaginez un « garde harissa » en miniature à poser sur la table à manger !

    Waw !! Huit petites merveilles rempliront mon premier sac !

     

    Nous voici, enfin, près de la grande Mosquée et puis face au marchand de beignets, qui dans son antre « chaude et enfumée » de 10 m2, me fera 8 petits paquets de quelques beignets chacun… et je déguste entre-temps le mien, sur un petit comptoir de 20cm de large !

     

    A la sortie, détressé et riche de mon double butin matinal je découvre ce souk el Balgha !

    Une ruelle de 200 mètres environ, où la chaussure de maison ou d’été, dite « balgha » se vend sous toutes ses coutures en cuir véritable !

     

    Le premier étal est tenu par une jeune fausse blonde et le second aussi ! Une petite foule s’amasse devant le magasin de la seconde Fausse blonde de 22 ans au mètre 77 ou 78 assuré !

     

    Ils rigolent et la narguent. Quatre jeunes de 20 ans. Devant leur bonheur, elle en fait plus et les nargue à haute voix tout en gesticulant et en faisant tourner entre ses mains un curieux objet !

     

    Je m’arrête et suis également intrigué. Le sans gène de la dame en jeans serré et tee short généreux est incroyable. Elle essaye de glisser son petit téléphone cellulaire noir, de 10 cm de long, dans un préservatif qui l’avale goulûment… et elle recommence en le faisant danser face à une foule en joie…et en fête.

     

    Un beignet peut cacher un sacré Nokia à Nabeul !