Si la STEG m’était contée
Une maison vide dix mois par an… Une facture de STEG payée par domiciliation bancaire depuis 22 ans…
C’est un soir de grâce ! Une date mémorable et une heure encore plus savoureuse : il ne reste plus que 140 minutes avant l’arrivée de 2011 !
...Je poursuis mon travail, au bureau, en ce 31 décembre 2010. C’est enfin l’heure de sortir et de me préparer à retrouver ma petite famille pour passer ensemble le gué de l’année…
Soudain ! Une page blanche toute de noir griffonnée atterrit sous mes yeux… Ce n’est que le relevé ou extrait bancaire quotidien retiré chez l’UIB !
Wawww ! Caramba, carambita et carambolla ! Tout est fichu face à la découverte d’un débit indu et inquiétant ! L’intitulé est fatal « Facture STEG : 4 648 ,500 dinars ». Dire que cette consommation trimestrielle aurait du être de zéro millime ou quinze dinars de taxes tout au plus. Dans une maison fermée !
Le problème est autre. Nous sommes un vendredi soir, à 21h40 et ni banque ni Steg à pouvoir contacter avant lundi matin pour comprendre et pénétrer ce mystère de débit bancaire vertigineux !
Mystère ? Oui ! Car je paye par domiciliation bancaire plusieurs compteurs de Steg et Sonede ; et l’UIB n’a jamais accepté de spécifier pour quels services et quelles habitations mon compte était débité !
Il y a un an, le Directeur Général de l’UIB m’a reçu pour cette même doléance et accepté un compromis et un seul : je pourrais au moins savoir pour chaque débit, s’il correspond à l’acquittement d’une facture Steg ou Sonede… Quel grand pas vers le progrès ! A bon consommateur, salut !
Dans mon petit bureau d’Alcatraz-Ben Arous, je me mets à fouiner dans toutes mes factures et avis de débit Steg de tous mes compteurs familiaux de l’année 2010, pour essayer de retrouver la faille
A minuit moins douze, j’ai enfin trouvé ! Par élimination, il s’agissait du compteur d’Hammamet : c’est lui LE coupable. Accusé, levez-vous !
Dimanche, je reviendrai au bureau avec une charmante secrétaire, et nous récapitulerons sur tableaux Excel tous les règlements Steg de l’année… et nous voilà assurés d’une chose, c’est bien ce compteur de maison qui aurait consommé en un trimestre hivernal 4 648 ,500 dinars !
Le soir même, est envoyé un Email au Chef du District Steg de Nabeul pour lui narrer notre petit drame et lui dire que ce n’est peut-être qu’une simple histoire de « Non relève de compteur » qui serait à l’origine de ce Bug…
Par la suite, un deuxième Email d’« Excusez pour le dérangement » est envoyé à Monsieur le Chef du District !
Au téléphone, il acceptera finalement de se pencher de près sur ma doléance.
Je lui communique donc par un 3ème Email l’index actuel des compteurs et lui explique que depuis un an, ses services ont toujours écrits sur les factures « acompte sur consommation ». Je le prie d’envoyer ses équipes réaliser le relevé effectif de mon compteur.
Le problème est triple :
- Pourquoi ne pas prévenir le client que sa consommation passe d’une centaine de dinars à 4600d dans une maison privée et de surcroît fermée ?
- Comment ne pas envoyer au préalable au client UN PREAVIS DE DEBIT bancaire?
- Comment être remboursé de suite ?
Suivent cinq jours d’une attente exaltante ! Au cinquième jour, vendredi, je suis invité à venir retirer le matin, un chèque de la somme complète, moins les 320d de consommation annuelle, et réelle celle-là, 2010 !
Me voici donc vendredi matin, au siège de la Steg de Nabeul… Je suis reçu par un aimable chef de service ou Directeur qui me fait patienter 20 minutes… et voilà qu’un Petit-Jeune-Faux-Barbu arrive, un chèque vert en main, et crie, m’interpellant tout de go :
« C’est toi, Rached ? Il faut signer ici ! »
Je refuse d’être apostrophé de la sorte et explique au jeune qu’il n’a aucun droit de m’appeler ainsi par mon prénom sans aucun égard… Fâché, vexé, il sort et laisse ses papiers à son supérieur !
Passons. On m’explique, enfin, que c’est « la faute de l’ordinateur » : la machine face à une non-relève du compteur, a estimé que la consommation à payer devait être de 4 648,500 dinars, sans revenir bien sûr à un historique de 20 ans…
Bref, on me tend finalement un chèque de 4327,376, et je leur signe moult décharges nécessaires.
Tout est bien qui finit bien.
Non hélas ! Au péage de l’autoroute du Mornag, sur la route de retour à Tunis, je retrouve dans mon portefeuille ce fameux chèque vert de la Steg…
Enfer et damnation. Je découvre que les chiffres sont bien de 4327,376 dinars, mais en lettres, il est écrit Trois mille (et sans S Dieu merci !) trois cent soixante seize dinars et 376 millimes ! Lesté d’un million et mon chèque qui devient « Nul et non avenu »!
Retour à la case départ au Bureau du Gentil Directeur Si B. C. qui pâlit de surprise en me voyant de nouveau dans son bureau et qui blêmit en découvrant l’erreur du libellé !
- « Je crois que nous exagérons avec nos erreurs Docteur…. »
Vingt minutes plus tard, je suis cette fois remboursé en espèces, et insiste à nouveau pour que ma demande de plus d’un an soit prise enfin en considération afin que mon compteur Steg, posé ou incrusté dans la muraille extérieure soit retourné vers la rue, pour que les braves agents de la Steg puissent relever correctement leur compteur et ne pas laisser leur ordinateur imposer au consommateur une consommation trimestrielle de 4 648 dinars, dans une maison inhabitée et certes fermée !
A quand la prochaine erreur ?