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MACEDOINE(2)


SACRE VISA au PAYS de MERE THERESA


Zi, mon fils voyageur, aura donc gagné son pari, et c'est son voyage à Santa-Lucia et Saint-Vincent aux Caraïbes qui se concrétisera, faute de pouvoir aller en Macédoine. Ma nuit de décision fut presque blanche et je repensais alors à cet internat de jeunes filles à Lausanne, en Suisse. J'avais 22 ans.

 

Le Mexique fermait ses portes au nez du jeune étudiant que j'étais. Trois mois de tractations vaines pour l'obtention d'un simple visa d'entrée au Mexique. C'est sur le conseil amical de mon professeur de chimie galénique à l'Université de Lausanne que je suis allé rendre visite au directeur d'une école privée suisse dont certains élèves étaient citoyens mexicains.


Le hasard est une fois de plus généreux, et le directeur de l'école très coopératif. La charmante Rosita est aussitôt convoquée au bureau du directeur et, toute souriante, propose de téléphoner à son père qui n'était autre que le Ministre des Affaires Étrangères du Mexique. Mon problème de visa se volatilisa.


Ces réminiscences de Lausanne m'encouragent à aller encore de l'avant pour tenter l'impossible et décrocher ce sacré visa pour la Macédoine. La solution arriva toute seule, par la grâce des Dieux, ou par la volonté du hasard, ou par la bénédiction de cette main occulte qui semble protéger tous les Voyageurs du monde.

En retéléphonant à Son Excellence M. B. Krstic, je retiens difficilement mon émotion en apprenant que son collègue Luan Starova, ambassadeur de Macédoine à Paris, est en vacances familiales à l'hôtel "Les Colombes" à Hammamet... en Tunisie! A 50 m de ma propre maison de vacances. Et le problème de visa s'envola tout comme pour le Mexique d'antan.

ARRIVÉE

Nous embarquons à Rome à bord d'un vieil avion de 50 places: un BAC-I-II de la compagnie macédonienne PALAIR. Un chaleureux "dobravetcher" est lancé en guise de bonjour par une grande hôtesse blonde mais non souriante. La moitié de l'avion est vide et tous les passagers semblent être des autochtones de retour au pays, lourdement chargés de bagages à main "made in Italy".

Pour tout déjeuner nous avons droit à un "banitchka", une sorte de beignet au fromage blanc, nageant dans une assiette en plastique. La gentillesse des hôtesses nous fait oublier la frugalité du repas et fait de ces agapes aériennes un festin royal.


A l'arrivée, la police qui était pourtant avertie de notre présence par l'ambassade de Macédoine à Paris s'empare de nos trois passeports et s'éclipse. Au bout de trente minutes, une charmante dame du Ministère de l'Information, envoyée par la même ambassade, vient à notre secours pour essayer de nous faciliter l'accès en Macédoine. C'est finalement au bout d'une longue heure que nos passeports nous sont restitués avec un nouveau problème, de courtoisie cette fois.

La dame du Ministère n'était pas au courant de l'existence de la jeune française qui nous attendait en voiture, à la sortie de l'aéroport, pour nous accompagner à son hôtel, l'Intercontinental de Skopje. Pour satisfaire ces dames, il suffisait de partager le groupe et nous voilà partant en deux voitures, en direction de l'hôtel .


Ce soir, nous sommes les hôtes du patron de l'hôtel. Après avoir fait carrière et fortune dans l'hôtellerie parisienne, notre jeune Libanais dynamique est venu reprendre cet hôtel qui quitte ses poussières et son fonctionnement ancestral bardé de marxisme de tout poil. Les révolutions se suivent et ne se ressemblent pas. Une montagne de cristal de Bohème fut découverte dans les caves en souvenir du passage présidentiel de Tito pour une seule nuit. L'informatique prend le pas et les assistantes sont aussi efficaces que charmantes.



La nuit se prolonge et le programme continue. C'est au tour de notre amie Française de l'hôtel, de nous faire en voiture la tournée des Grands Ducs de Skopje. La capitale est bien sombre et les collines sont attirantes. Du haut de la première, Skopje laisse échapper quelques petites lumières pareilles à des bougies de Noèl. L'air est vivifiant et vous prend de plein fouet. La végétation dense cache de nuit ses fleurs multicolores. Les conifères altiers côtoient les lauriers rouges et blancs en feu et les hibiscus en fête.


Sur le chemin du retour, une brasserie à l'enseigne orange sera notre dernière escale. Quelques bancs épars rassemblent une dizaine de couples taciturnes au regard évanescent, buvant une silencieuse bière brune et tiède.

L'intérieur est plus gai, animé par un jeune serveur de 20 ans aux jeans délavés et à la chemise bariolée. Avenant et souriant, il propose à Zied, le benjamin du groupe, une saucisse chaude accompagnée d'un petit pain et d'un pot de moutarde, tout cela pour un seul et unique D.M. (Deutsche Mark), qui s'avère être la pseudo-monnaie nationale de la Macédoine.

Devant notre étonnement, Joan nous tend le menu avec des prix exclusivement en D.M.. Helmut Köhl ne fait que commencer son avancée européenne!

Après avoir agrandi l'Allemagne de 18 millions de citoyens (RDA oblige), le voilà qui étend son pouvoir financier sur tout le bloc de l'Est, sans oublier la voisine du Sud, l'Autriche où les stations de ski, par exemple, arborent leur prix en D.M.. La Macédoine du bout du monde se plie sans vergogne aux nouvelles lois financières et espère surtout recevoir de précieux D.M.

 

SUITE demain (Au pays d'Alexandre le Grand et de Mère Thérésa)





Commentaires

  • Il est terrible ton blog! Tu as de la chance de pouvoir voyager autant.
    Je vais de ce pas aller voir ce que signifie CIGV !
    Merci des commentaires sur mon blog, n'hésites pas à y retourner. En ce moment je n'ai pas beaucoup accès au net mais je répondrai aux messages.

    http://www.freddy-descaves.com

  • Cher Rached,
    Je rentre d'une expédition sur la côte ouest,région de Morondava, au total 800 kms de pistes défoncées, 4 traversées de fleuve sur des bacs ancestraux 2 passages à gué avec de l'eau jusqu'à la portière et au milieu des crocodiles;
    en récompense des paysages sublimes aux "TSIGY" de Menarha,des immensités inhabitées traversées,et un séjour de repos parmi les pêcheurs nomades Vezos,dans un endroit idyllique appelé "BELO SUR MER " .

    Bref le bonheur pour un cigéviste en bonne santé; je te fais parvenir qq photos au hasard du périple
    amitiés
    Jack le Voyageur
    CIGV-LA REUNION

  • Bonjour,

    J'aimerai vous faire connaître un site sur lequel je suis inscrit. Il s'agit de donner son avis sur l'actualité. C'est très simple et les débats y sont bien gérés. Je vous donne l'adresse du site www.interaldys.com.

    Merci et peut-être à bientôt.

    François.
    CIGV-CHYPRE

  • Bonjour suis responsable d,une agence de voyage basée au cameroun je voudrais les informations sur l,obtention des visas pour la macedoine.MERCI


    KAMDEM

  • @jerome: Pour ton visa, je te suggere de contacter leur ambassade de MAcédoine à Paris

    Keep going!

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