Un mur de tissu blanc
Vingt deux ans plus tard, au cœur de la forêt amazonienne de la Guyane Française , je déambulais un soir, vers 22 heures, avec un compagnon de vadrouille.
Dans un sentier glissant et parsemé d’embûches, nos petites torches nous dévoilent toutes sortes de petits reptiles, de sauterelles, de papillons et autres jeunes carnivores. Tout cela faisait partie du décor et nous enchantait. Soudain, les faisceaux de nos torches électriques fusionnent sur un énorme mur blanc qui barre le chemin. Mystère et boule de gomme. D’où vient cette muraille de Chine, ce mur des lamentations, ce mur de Berlin ou cette muraille de Babel qui stoppe le voyage ? Le mystère s’amplifie. Le mur se veut un simple tissu blanc tiré par quatre cordes, posé par un chasseur embusqué, dit chasseur de papillons. Ils sont dix, ils sont vingt, ils sont cent, beaux et gros papillons de toutes sortes, de toutes les couleurs, accrochés à cette blanche muraille de la jungle de deux m2. Imprudent que je suis, dans mes voyages fous, à travers le monde, j’avance ma main pour caresser délicatement le dos d’un de ces papillons géants. Quand soudain, une tétanie m’envahit.
De grosses gouttes de sueur perlent sur mon front, face à cette découverte.
Entre ces papillons, trois énormes mygales ou araignées géantes forment un sinistre trio de la mort ! L’adrénaline et l’acétylcholine de ma mémoire en ébullition ressortent une vieille image de 22 ans. Ma chasse au tigre et l’araignée noire d’Iguazú.
J’ai passé 22 ans, libre et libéré de cette image d’araignée et me voilà transformé en quelques secondes en arachnophobe!
Pour ma consolation, j’appris la semaine dernière sur la chaîne télévisuelle franco-allemande « ARTE », que des dizaines de millions de personnes sont arachnophobes pour une simple raison : c’est la faute à Mendel. Dans notre ADN, serait encore gravée la vie de l’homme des cavernes, qui côtoyait, au quotidien, les araignées avec plus ou moins de bonheur.
@suivre : Une vie de chien
Commentaires
elgreco
je me sens moins coupable!!!!
A 43 ans, je suis encore arachnophobe et je croyais être la seule de mon entourage...
sales bêtes, comment les oublier et ne plus avoir cette chaire de poule à leur vision?
ahhhh ces phobies
mais c'est si joliment raconté que l'on oublie l'araignée
grrrrrrrrrrrr heureusement que tu sais trouver les mots
pour enrober ces horribles situations.
un bonsoir de Paris et quand je dis bonsoir, je pourrai presque te dire aussi bonjour
take care.
bises et bonne journée a toi
bonjour el Greco
dans le train du matin, ces images font tourner le petit déjeuner
heureusement qu il y a les écrits...
bonne journée à toi
bizz
J'ai horreur de ces bestioles.
A tout prendre, je crois que je préfère encore les hommes même poilus!
bises
Arthémisia
pour les comprendre , je les comprends tes phobies!
juste passée te souhaiter un bon week end
bises
Beau mais terrifiant voyage au coeur d'une forêt pleine de surprises!
C'est ça la nature, l'environnement, qui malgré les "désagrements" doit être protégé. Le développement durable a tous son sens ici, sur ton blog, avec tes témoignages de voyage au mille et une couleurs.
Amitiés
Kévin
ton prochain billet m'interpelle...
en tant que cynophile convaincue !
biz
Huguette
Bonjour Rached,
Comment vas tu? Je t'envoie une copine de la Guyanne pour te tenir compagnie. J'y ai un très bon ami.
Nada m'a dit qu'elle avait eu l'occasion de te rencontrer. C'est une fille très sympa et son blog est très beau. Dommage qu'elle comme toi vous ne puissiez venir sur le mien. Grrrr.!!!!
je t'embrasse
Bel été
Arthi
@ mon amie Arthi :On laisse la rencontre pour l'éternité, et on se contente de la tchatche.!!
@Mr le président :«La vie est un voyageur qui laisse traîner son manteau derrière lui, pour effacer ses traces.»[ Louis Aragon ]
au plaisir