Kepler-22 ou Lampedusa ?

Au siècle passé, sortant de deux guerres mondiales, l’homme rêvait d’un Eldorado ! Les pépites d’or d’Amérique, le café de la Côte d’Ivoire, les diamants de la Namibie et tant d’autres possibilités de se jeter au feu de l’action pour faire fortune.

Naissent ensuite d’autres Eldorados : Les technopoles où éclosent des start-Up de tous genres. De la Silicon Valley  américaine à Bengalore l’indienne en passant par La Silicon Valley israélienne qui pense en hébreu, travaille en anglais et rêve en sanskrit, ou encore  la région allemande Rhein-Main-Neckar proche de Frankfurt qui est la Silicon Valley du secteur européen du logiciel. Dans des centaines d’endroits du monde, les génies de l’informatique, les hackers et les créateurs de réseaux sociaux aux millions de membres tels que Facebook ou Twitter par exemple trouvent pignon sur rue. Des idées qui en quelques années accoucheront  d’immenses empires financiers.

Mais, en cette fin d’année 2011

il reste une large marge de l’humanité qui est désabusée du Politique et des infernales spirales économiques qui aspirent, sans merci, leurs pays endettés. Nouveau pompier du monde, la Chine, profite actuellement de cette brèche pour placer ses fonds et achète même le port d’Athènes. Mais, il reste des millions de personnes en mal-être et en mal vivre. Certains sortent des Révolutions du Printemps arabe et d’autres d’une économie mondiale chancelante.

Hélas, certains financiers dépités se jetteront de la fenêtre leur immeuble de Paris ou de Tokyo. D’autres, mettront cap, sur un rafiot, vers Lampedusa et d’autres traverseront de nuit une frontière mexicaine ou albanaise. D’autres encore s’engageront à la Légion étrangère… et d’autres hélas plongeront dans l’intégrisme religieux  « pour fuir le monde » et peut-être la vie.

 A tous ces désespérés, voici une bonne nouvelle : un refuge cosmique !

Ce refuge est une nouvelle planète habitable dite « Kepler-22b » à 600 années lumière de la Terre, révélée  en ce début décembre 2011. La Nasa nous dit que sa température est de 22°C en moyenne avec  des conditions de vie "agréables", capable d'abriter la vie, et d'éventuelles traces d'eau liquide. Kepler 22b serait  2,4 fois plus massive que notre Terre, gravite à une distance de son soleil comparable à notre Planète bleue (c'est-à-dire dans la zone d'habitabilité) et effectue son orbite en 290 jours, autour d'une étoile légèrement plus petite que le Soleil. 

Où se love ce refuge ? L’année lumière est la distance parcourue dans le vide par un photon en une année, à une vitesse de 300 000 km à la seconde pour faire en gros 9 460 milliards de kilomètres. Il faudra donc multiplier cela par 600 pour arriver à notre planète refuge « Kepler-22 ». Si on quittait la terre en 2011, à une  vitesse de 300 000 Km/s on  arriverait à cette planète en 2611.

Il est vrai qu’une proche étoile distante d’une seule année lumière nous montre dans notre télescope, l’image qu’elle avait il y a une année ! Même Pluton qui n’est qu’à 5 heures-lumières de la terre nous renvoie une image non immédiate et réelle, mais une image vieille déjà de 5 heures…

 Mais si un Trou Noir nous barrait le chemin vers cette planète ?

Effectivement les choses sont complexes et compliquées. Le jour du Big-Bang un noyau ferme éclata en millions de morceaux pour former aujourd’hui près de 100 milliards de galaxies refermant chacune des milliards d’étoiles, dont une porte le nom de Terre.

Dans notre galaxie, le soleil n’est qu’à 8 minutes-lumière de la terre. Le rayon qui fera bronzette à la belle brune aura mis 8 minutes pour arriver sur ses douces épaules.

C’est ainsi, qu’observer l’univers c’est observer le passé et nous ne pouvons savoir comment il est maintenant, à l’instar du bruit du tonnerre qui est le bruit d’une chose qui a eu lieu et qu’on ne voit pas !

Depuis 15 milliards d’années déjà,  ces planètes folles tournent et accaparent le vide céleste. Aujourd’hui, on pourrait comparer notre univers à un ballon gonflable moucheté de points noirs. En le gonflant ces points s’éloignent les uns des autres à l’image de l’expansion de l’univers. Dans 5 milliards d’années la mort de notre galaxie est annoncée avec la mort du soleil et de ses puissantes explosions atomiques quotidiennes qui furent pour nous source de vie !

Voila, que ces mêmes Américains, en ce mois de décembre 2011, découvrent cette fois les deux trous noirs de loin les plus massifs jamais observés. Ces deux gloutons obèses pèsent chacun près de dix milliards de masses solaires. Ils sont tous deux situés à plusieurs centaines d'années-lumière de la Terre. Une fusion de galaxies et de leurs trous noirs serait à l'origine de ces monstres gloutons !
Le pire dans tout cela c’est que ces dinosaures de l’univers ne sont visibles que par l’effet qu’ils produisent et non directement.

 Revenons aux chercheurs d’Eldorado, de Lampedusa et de nouvelles Silicon Valley,

il est peut-être trop tôt pour enfourcher votre véhicule spatial pour aller vers cette jolie planète habitable « Kepler-22 » à 600 millions d’années lumières. Les trous noirs risquent de vous happer ! 

Pensez plutôt à décrocher, à lâcher prise, à rompre le quotidien et à aller selon votre temps et vos moyens découvrir les milliers de paradis qu’offre encore et toujours notre bonne vielle terre. Des Seychelles à St Barth, en passant par l’oasis de Tozeur, les Pygmées de Centrafrique, les chutes d’Iguaçu, le Gésier d’Islande, la Montagne de feu d’Azerbaïdjan… ou le simple rivage face à vous. Il faudra plus d’une vie pour découvrir les trésors de notre terre et le CIGV y invite tout un chacun !

 Bonne et heureuse année nouvelle avec l’espoir de plus de Paix et d’Equité autour de nous tous avec plus de femmes au levier de notre planète convalescente ! Elles feront mieux que les hommes et notre bonne vieille terre leur en saura gré !

Be happy !

Rached Trimèche

http://www.cigv.com