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peur - Page 2

  • La cocaïne si convoitée (3)

    Le cartel de Medellin

    Edith constate avec angoisse que le cartel contrôlerait 75% de la vente de cocaïne aux U.S.A. en faisant un bénéfice annuel de près de quatre milliards de dollars. Toute l’industrie de transformation colombienne ne rapporte pas la moitié des revenus de la drogue. La corruption sera alors plus aisée, ce qui fait dire à Escobar qu’il est à la tête d’une armée de cent mille hommes.

    Cette guerre à mort et sans merci fera exploser un avion d’Avianca au dessus  de Bogota, détruira le siège du D.A.S. (police politique) et plus d’un édifice de décision.

    C’est la mort du “ Mexicain”, Rodriguez Gacha, parrain de Medellin, qui prononce la traque policière.

    Le cartel de Medellin ne forme plus qu’une seule doléance, la non extradition aux Etats-Unis.

    Aujourd’hui, c’est le père Rafael Herreros qui sert d’intermédiaire pour amadouer et sécuriser Pablo Escobar. Le parrain accepte sa reddition et choisira le site de sa prison qu’il construira selon ses vœux.

    En Suisse, une telle issue paraîtrait impossible, mais en Colombie il s’agit de sauver l’honneur de l’homme et ensuite le droit de la Nation.

    Installé dans sa très confortable prison, entouré des meilleurs de ses garde-corps  et proches conseillers, Pablo Escobar, par sa reddition, met fin à cette traque infernale. Il pourra continuer à gérer ses affaires avec ses collaborateurs zélés et n’aura plus à tirer pour se protéger.

    Quant à l’Etat colombien, il aura enfin arrêté le roi de la pègre. A la colombienne.

    CINQ KILOS DE COCAINE

    Allongée sur un transat blanc matelassé, à l’ombre d’un palmier géant, moulée dans un fin paréo pavoisé de fleurs bleues, Edith sirote sa noix de coco parfumée au rhum.

    En 72 heures de Colombie, Edith a déjà de quoi écrire un best-seller. Ce soir, son avion la ramènera en Europe. Elle aura vécu une insolite page d’histoire colombienne. La reddition de Pablo Escobar.

    Fouettée et caressée par une légère brise elle délaisse sa noix de coco pour déguster sa juteuse et suave papaye.

    - Dernier appel aux passagers de Paris, sur le vol d’Air France.

    A l’aéroport de Bogota, Edith dépose son petit cognac et s’apprête à faire ses adieux à Daniel son confrère, qu’elle n’a pas quitté une seule heure depuis trois jours.

    Soudain arrive cet élégant Monsieur aux fines moustaches, lunettes d’écaille, costume blanc en lin et chaussures luisantes en vernis. Sa démarche assurée, gestes posés et regard fuyant laissent Edith perplexe...

     (Suite et fin en 2007 !)