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cocaine

  • Á LA POURSUITE D’ESCOBAR (4)

    ÉDITH 

    avec 5 Kg de blanche

    Le voyage d’Edith en Colombie est à sa quatrième et dernière escale !

    Dans un silence de plomb qui fait vibrer le silence, l’homme aux fines moustaches brunes s’approche de la jeune et élégante jeune dame au bronzage ravageur.

    Sans vergogne, il s’adresse à Edith en français en la regardant droit dans les yeux, profitant du fait que son compagnon Daniel est allé bavarder avec un groupe arrivant à l’instant à Bogota.

    -         Vous êtes la “ Frenchuta”, la petite Française, journaliste?

    -         Vous trouverez 5.000 US $ dans cette grosse enveloppe jaune. Prenez simplement en bagage à main ce tout petit sac de 5 kg et à Paris mon sosie et collègue vous attendra et vous remettra alors un complément de 25.000 US $ contre le petit sac ...

    Ni vue, ni connue !

    Votre bagage est enregistré et ici, je sais que vos amis de la presse et du gouvernement vous feront un pré embarquement.

    Tant d’audace et de culot à  Bogota ne surprennent guère  Edith. En trente secondes, elle décide de lui faire un large sourire, de chercher Daniel du regard, lui faire un discret signe de la main et de répondre à l’homme en blanc, toujours avec le sourire :

    - Pas cette fois Señor, car je ne suis pas seule, je reviens dans dix jours.

    Daniel et ses amis arrivent. L’homme en blanc a déjà disparu dans la foule. Pablo Escobar est-il réellement en prison ? Sa recherche de Pablo Escobar n’aura jamais de fin…

    Deux ans plus tard, matinale, Edith branche comme chaque matin à 7h30 son téléviseur sur une chaîne française pour suivre les infos du matin.

    La nouvelle est sordide et les images macabres.

    Sur le toit d’une maison, il vient d’être criblé d’une rafale de mitraillette et il aura eu le courage de se défendre avec un pistolet dans chaque main continuant à tirer comme il l’a toujours fait.

    Le roi du cartel de Medellin, Pablo Escobar vient d’être enfin arrêté en Novembre 1993 par la police colombienne alors que sa famille est refoulée le jour même de l’aéroport de Francfort en Allemagne.

    Le roi de Medellin est mort le jour où le cartel de Cali s’éveille.

    R.T.

    Extrait d’ouvrage: “Edith: la femme aux semelles de vent”.

     

     

     

     

  • La cocaïne si convoitée (3)

    Le cartel de Medellin

    Edith constate avec angoisse que le cartel contrôlerait 75% de la vente de cocaïne aux U.S.A. en faisant un bénéfice annuel de près de quatre milliards de dollars. Toute l’industrie de transformation colombienne ne rapporte pas la moitié des revenus de la drogue. La corruption sera alors plus aisée, ce qui fait dire à Escobar qu’il est à la tête d’une armée de cent mille hommes.

    Cette guerre à mort et sans merci fera exploser un avion d’Avianca au dessus  de Bogota, détruira le siège du D.A.S. (police politique) et plus d’un édifice de décision.

    C’est la mort du “ Mexicain”, Rodriguez Gacha, parrain de Medellin, qui prononce la traque policière.

    Le cartel de Medellin ne forme plus qu’une seule doléance, la non extradition aux Etats-Unis.

    Aujourd’hui, c’est le père Rafael Herreros qui sert d’intermédiaire pour amadouer et sécuriser Pablo Escobar. Le parrain accepte sa reddition et choisira le site de sa prison qu’il construira selon ses vœux.

    En Suisse, une telle issue paraîtrait impossible, mais en Colombie il s’agit de sauver l’honneur de l’homme et ensuite le droit de la Nation.

    Installé dans sa très confortable prison, entouré des meilleurs de ses garde-corps  et proches conseillers, Pablo Escobar, par sa reddition, met fin à cette traque infernale. Il pourra continuer à gérer ses affaires avec ses collaborateurs zélés et n’aura plus à tirer pour se protéger.

    Quant à l’Etat colombien, il aura enfin arrêté le roi de la pègre. A la colombienne.

    CINQ KILOS DE COCAINE

    Allongée sur un transat blanc matelassé, à l’ombre d’un palmier géant, moulée dans un fin paréo pavoisé de fleurs bleues, Edith sirote sa noix de coco parfumée au rhum.

    En 72 heures de Colombie, Edith a déjà de quoi écrire un best-seller. Ce soir, son avion la ramènera en Europe. Elle aura vécu une insolite page d’histoire colombienne. La reddition de Pablo Escobar.

    Fouettée et caressée par une légère brise elle délaisse sa noix de coco pour déguster sa juteuse et suave papaye.

    - Dernier appel aux passagers de Paris, sur le vol d’Air France.

    A l’aéroport de Bogota, Edith dépose son petit cognac et s’apprête à faire ses adieux à Daniel son confrère, qu’elle n’a pas quitté une seule heure depuis trois jours.

    Soudain arrive cet élégant Monsieur aux fines moustaches, lunettes d’écaille, costume blanc en lin et chaussures luisantes en vernis. Sa démarche assurée, gestes posés et regard fuyant laissent Edith perplexe...

     (Suite et fin en 2007 !)

  • EDITH EN COLOMBIE

    ÉDITH 

    Á LA POURSUITE D’ESCOBAR

    Lausanne. (1994). Le réveil à quartz à cristaux liquides lumineux indique bien en chiffres rouges 4h15 du matin à Pully, en Suisse. Qui peut bien être ce farfelu ou inquisiteur qui téléphone en pleine nuit? A la cinquième sonnerie, Edith se décide à décrocher son téléphone nacré.

    - Buenos dias Edith, c’est Daniel Samper de Bogota.

    _ Daniel, tu es fou, tu me réveilles en pleine nuit, qu’y a-t-il ?

    - Excuse-moi, je n’ai pas fait attention au décalage horaire, mais il y a un événement  très important qui pourrait t’intéresser.

    Mon journal, “El Tiempo” t’envoie un billet d’avion “Prepaid” que tu trouveras dans quelques heures à l’aéroport de Genève.

     - Mais enfin, de quoi s’agit-il ?

    - Te souviens-tu de notre ami feu Lara BONILLA assassiné par Pablo Escobar? Une page d’histoire vient d’être tournée en Colombie.

     

    Arrive ! Tu sauras la suite à Bogota.

    Sous sa douche tiède puis froide, Edith se prélasse en se frictionnant avec son gel douche à odeur de pin. Devant son miroir, elle maquille légèrement ses beaux yeux verts en amande encore boursouflés puis, sous un habile mouvement de séchoir électrique, elle brosse ses fins cheveux châtains.

    Edith essaie de revivre l’année 1973, où elle découvrit Bogota pour la première fois en compagnie d’un jeune confrère, Daniel Samper, bras droit de Santos junior, directeur d”El Tiempo”, le grand journal colombien.

    Les blanches Alpes se font déjà minuscules. Bien calée dans son fauteuil de classe Affaires, Edith survole Genève en direction de Paris pour rattraper à 10H30, la correspondance de Bogota.

    Quelle folie, la voilà à nouveau repartie en cavale. Elle repense à Bogota, cette capitale colombienne haut perchée, à 2630 m d’altitude, où les rues ou “calles” sont découpées au couteau avec des angles on ne peut plus droit.

    Dans cette ville de 3,5 millions d’habitants, toutes les rues parallèles à la montagne (Est) sont appelées “Carreras”, et portent des numéros ascendants. Perpendiculairement à ces rues , viennent d’autres rues ou “calles” numérotées de la même façon.

    Ces rues portent comme à New York des numéros et non pas des noms et facilitent ainsi la reconnaissance des lieux.

    Le Museo del Oro et sa verte émeraude de 324 carats, le rouge Hilton de quarante étages et surtout l’immeuble de la compagnie aérienne nationale Avianca défilent clairement dans sa mémoire.

    Edith est encore sous le charme du Señor Barvo qui l’a reçue dans son cossu salon de l’immeuble “Seguras” où siège la compagnie Avianca. Accompagnée de Fernando Lopez, fils de l’ancien Président de Colombie, elle découvrit chez le patriarche d’Avianca, un battant sans pareil. Trois autres visites en Colombie firent d’Edith une spécialiste de ce pays en ébullition constante.

    A  TRAVERS BOGOTA

    La rouge Toyota file à toute allure vers le domicile du feu ministre de la justice Lara Bonilla, ami d’Edith et de son confrère Daniel Samper.

    A peine entrée chez ses anciens amis que la voilà écoutant attentivement et enregistrant l’incroyable histoire de l’Al Capone de Colombie, le patron du Cartel de Medellin, Pablo Escobar, alias Don Pablo. Avalant tinto (café noir) sur tinto, Edith enregistre cette histoire qui ne pouvait arriver qu’en Amérique Latine et plus précisément en Colombie.

    En 1984, quand le maître de cette maison fut assassiné, Edith était de passage à Bogota et avait affectueusement soutenu la famille puis avait déclenché une virulente campagne de presse à travers la France et la Suisse pour dévoiler la véritable identité du roi de la coke :

    Pablo Escobar. Par gratitude, la famille Bonilla invite aujourd’hui Edith à savourer ensemble une première revanche contre le commanditaire du meurtre. Son arrestation. Sous le choc de cette longue histoire d’arrestation, qui n’en est pas une, Edith décide de rencontrer l’octogénaire prêtre Rafael Garcia Herreros.

    L’homme qui a réussi la reddition de Pablo Escobar l’aidera peut-être à pénétrer l’insolite “prison-finca”, de ce dernier, à Envigado près de Medellin.

    Continuant sa course folle, Edith ne verra de la prison qu’une tour perchée illuminée “al giorno” sur un flanc de colline et gardée comme un véritable bunker.

    C’est ce vieux prêtre de 82 ans qui en veut aujourd’hui au gouvernement colombien de ne pas lui verser la rançon d’arrestation, prétextant que cette reddition équivaut à une arrestation.

    Les 50.000 $ pourtant promis auraient aidé le prêtre à secourir toute une cité de pauvres, de démunis et d’oubliés, sous son crescendo télévisé “la minute de Dieu”.

    Selon la revue américaine “Forbes”, Pablo Escobar pèse quatre milliards de dollars et fait partie des personnes les plus riches du monde.

    Ce célèbre narcotrafiquant psychopathe et sanguinaire de 42 ans revêt pour les Colombiens, le costume d’un Zorro ou d’un Robin des Bois secourant des milliers de chômeurs affamés.

     

    Edith finira-t-elle par retrouver raison et laisser tomber sa course folle?

    Edith va-t-elle continuer la recherche du sanguinaire Pablo Escobar?

    Et si elle tombait amoureuse de Pablo…?

    (A suivre)