Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

voiture

  • PIERRE FATALE (3)

    Course au Pare-brise

    (Suite 3). Après ces longues formalités policières et administratives, il est temps d’attaquer la phase technique et de trouver l’homme qui parle à l’oreille des chevaux, l’homme qui répare un pare-brise et vous évite d’en acheter un neuf à 1700 dinars…

     

    L’avenue de France de Ben Arous , tout comme l'avenue de Carthage de Tunis seraient les rois de la chose. Les Assurances seraient les rois de l’arnaque, car un pare-brise n’est remboursé que si on a identité du « fauteur » dont l’assurance payera la facture…me racontera mon assurance !

    Une Pierre-Ovni ne rentre dans aucun remboursement : DÉBRIS DE VERRE…disent-ils

    Bref, je récolte finalement trois adresses : deux grands artistes, l’un à Nabeul et l’autre à Hay Ezzouhour et…un 3e tout proche à El Mourouj.

    A 10 minutes de mon officine je découvre facilement l’atelier fermé du « Rustre sur Avenue » arborant en grosse peinture rouge ses deux téléphones 98 et 22….

    Monsieur est nouveau papa, depuis dix jours, et n’ouvre son atelier que sur téléphone !

    Rendez-vous est pris pour le lendemain à 15h15 !

    Je téléphone donc, le lendemain, 15 minutes avant le rendez pour m’assurer de tout et le Sieur m’assure de sa présence.

    Sur place il n’y a pas l’ombre de l’ombre du reflet de ce technicien si convoité !


    Je prends mon mal en patience parque mon allemande bleue face à son atelier et m’amuse à faire et refaire une marche rapide en contre allée d’autoroute sur une piste de 500m environ !

    Au bout de 45 minutes de rage-course-ras-le-bol un sifflement strident me surprend !

    C’est le rustre qui appelle son client…

    Je fais bonne mine contre mauvaise fortune et vais le rejoindre pour ouvrir la portière de ma voiture et lui présenter les dégâts de la pierre-ovni reçue sur l’autoroute menant à l’aéroport Tunis-Carthage…

    Monsieur est fâché et me dit :

    -Pourquoi vous n’êtes pas souriant ?

    -Mais c’est tout ce que vous avez à me dire monsieur ? Vous ne pensez même pas à vous excuser d’avoir 47 minutes de retard, malgré un téléphone de confirmation ?

    -Quoi ? vous présenter des excuses ? « ma tefrach biha » je ne vous ferai pas ce cadeau ! Je suis en retard, point final et c’est ainsi ! A prendre ou à laisser !!

    J’ai passé cinq longues minutes à essayer d’ébaucher l’idée que dans la vie sociale et professionnelle, il est de bon temps,non pas de présenter des excuses (mon général),mais au moins de, regrets courtois

    Peine perdue !

    Je renonce à confier ma voiture à ce « Mal-appris-Goujat-d’Autoroute » et rebrousse chemin en me souvenant hélas de moult semblables mésaventures auprès de collaborateurs de tous poils qui du mot regret ou désolé veulent ignorer toute syllabe. Où se cachent donc leurs parents-éducateurs ?

     

    @suivre : à la recherche de l’Australien de Hay Ezzouhour ! (suite et fin)

  • Où donc est notre voiture ?

    Périple à San Gimignano


    La Toscane, en cette mi-novembre, se fait belle et croule sous les paillettes de son été indien. Les ocres se mêlent aux verts, aux ors et aux vermeils !
    La vigne a bon pied et l’olivier décoré tel un monument d’art a bon port. Un paysage féerique qui invite à la marche, à l’évasion et au bonheur bucolique !

    .

    Nous quittons les 17 000 hectares lovant en leur sein le château d’El Monte de la Cigéviste et néanmoins Princesse Ruffo de Calabria, dans une petite voiture italienne rouge 4*4 pour aller, à 14 kilomètres à peine, visiter San Gimignano, la petite ville voisine.


    La route est montagneuse et sinueuse et voilà que deux artistes en gants blancs et gros sécateurs rouges apparaissent en bord de route à l’entrée de la ville. Des tailleurs d’oliviers. Ici, l’olivier sera coupé court, sera étêté et facilitera la cueillette d’olives tout en gagnant une présentation d’un Ikebana japonais, ou parfait bouquet floral.

    On décide de prendre la contre allée droite et de parquer vers ces messieurs, là ou stationnent déjà une dizaine de véhicules.
    Après ce spectacle inédit on décide de laisser là notre voiture et de faire les 200 mètres qui restent à pied pour entrer au village.


    Surprise de chez surprise. Une porte ancienne et majestueuse accueille les arrivants qui sont subitement transportés au XIII e siècle ! Le choc culturel est immense et surtout inattendu. Le petit village étrusque de la période hellénique qui prit le nom de l’évêque de Modène connut son âge d’or avec la voie Francigena qui le traverse ! Eglises et couvents y foisonnent, clairsemés au bord de jolies routes pavées. Un régal de l’œil et de l’esprit.


    Aujourd’hui, des dizaines de petits commerces vendent à tour de bras l’excellent vin blanc de la région et l’incontournable rouge Chianti.
    Des Tours magiques et gargantuesques en pierre de taille évoquent sans le vouloir un certain malheureux September eleven

    Un marchand de glace. Waw !! Une boule de tiramisu et une de noisette dans un superbe cornet croquant surmonté d’une cuillère de la même pâte en forme de micro-cornet. Une halte s’impose sur le banc public de la belle place blanche.
    La gourmandise continue avec un marchant de « chauds les marrons chauds ». Le déjeuner pourra attendre…

    Face à la majesté du lieu on réalise que l’histoire de la ville fut tumultueuse. Elle prend alors le nom de San Gimignano delle belle Torri avec ses 75 maisons-tours . Le 8 mai 1300, elle héberge Dante Alighieri, ambassadeur de la ligue guelfe en Toscane.
    La terrible peste de 1348 et le dépeuplement qui s'ensuit, jettent San Gimignano dans une crise grave et la petite ville doit se soumettre à Florence en 1353.


    DEPART


    Il est 14 heures. Fatigués, après plus de trois heures de marche, on envisage d’attaquer la pizzeria laissée auprès de notre petit parking avec un bon petit blanc pays !
    Oh ! rage, oh ! déception. A la sortie de l’enceinte du village par une gigantesque porte on constate que ce chemin ne mène nullement à notre vieille voiture rouge.

    Patience. Patience. On revient vers l’église centrale pour se remémorer notre entrée à San Gimignano et découvrons avec consternation la forme ovale de la cité, dotée de plusieurs portes d’entrées. Suivent deux longues heures de recherches, d’entrées et de sorties. Impossible de retrouver l’ombre de l’ombre de la trace du petit parking derrière les oliviers taillés ...pourtant à
    200 mètres seulement d’une entrée.

    Une première tentative de secours.

    Je demande à un couple qui s’apprête à prendre sa voiture d’un parking… s’ils peuvent nous aider à « raisonner » pour découvrir notre voiture. La jeune épouse propose derechef de nous prendre à bord de leur véhicule et de circuler autour le l’ellipse montagne du village historique. Près de 30 minutes de recherches pour rien.

    Une deuxième tentative.

    les carabiniers ou police ! Il écoutent notre histoire et rigolent sous cape…mais nous offrent un plan du village intra et extra-muros !

    Une troisième tentative.

    étudier cette carte ! Éliminer le versant Est qui donne sur un ravin et le Nord trop montagneux. Je décide d’arpenter seul le Sud, ruelle par ruelle avec des pentes ardues et souvent ardentes. Rien de rien. Rien !

    Ultime tentative

    Un bar-restaurant. Propre, vide et lové sous de gros arbres en bord de route. Je m’approche du jeune barman aux lunettes d’écailles, lui pose mon plan de village sous les yeux et lui explique que cela fait déjà trois heures que nous tournons en rond…

    L’œil vif et le cœur léger il nous demande d’attendre « Un altimo » ou « Un moment ». Soudain aidé d’un jeune Sénégalais musclé, le voilà qui commence à fermer boutique et à éteindre lumières.
    Quid de cette décision saugrenue Caramba? Est-ce un moyen de nous foutre à la porte malgré son « Un altimo » ?

    Non, Alfredo ferme boutique et nous demande de l’attendre 5 minutes dehors. Rapidement, arrivent deux voitures. Une Audi 3 blanche avec notre jeune patron suivi d’une vieille Mercedes verte du Sénégalais barman. Le mystère s'approfondit et nous voilà rapidement à bord de l’Audi suivis par la Mercedes avec un plan en main recherchant la Pizzeria du collègue qui jouxterait un parking en contre allée et masqué par des oliviers taillés…

    Une, deux, dix, vingt ruelles, pentes et tournants en vain !
    Soudain, Alfredo freine sec en écoutant mon cri de cœur « Ouiiiii, voilà le restaurant à la bonne pizza italienne que l’on attend depuis trois heures de temps ».


    Juste à côté, nos oliviers et notre voiture. Grazie Alfredo et vive la gentillesse des Italiens !

    Retour au restaurant où une bonne bière fraîche italienne et une succulente Pizza au feu de bois nous font oublier plus de cinq heures de marche, dont trois de recherche-vaine !


    Au loin, semblent jaillir de la place de L'église  romano-gothique Sant'Agostino du XIIIe siècle le chœur et le souvenir du Couronnement de la Vierge de Piero del Pollaiolo et les fresques de Benozzo Gozzoli sur la vie de Sant'Agostino.

    Le comble d’un voyageur…perdre son véhicule à l’entrée d’un village !

    Et viva l’aventura !

  • TUNISIE AU TOP5 DE LA PLANETE =(((

    Le nouveau code de la route

    ses nouveautés et ses enjeux

     

    Dans un pays où conduire très mal est si familier, où griller un feu rouge, dépasser une ligne blanche ou tourner sans clignotant est tout aussi familier, on ne peut s’étonner d’être dans le TOP5 des pays les plus meurtriers…sur la route !

    Voici un extrait du futur code de la route en Tunisie

    Un bon conseil. Les usagers de la route ont tout intérêt à lire attentivement le nouveau code de la route. Il y va surtout de leur bourse. En voici quelques flashs en attendant ceux des douze radars qui seront installés sur les axes routiers les plus dangereux du pays.

    Adoptée, en plein période de démobilisation, le 30 juillet 2009, la nouvelle loi, qui se propose en principe de s’attaquer aux fléaux des accidents de la circulation (4 morts, 13 blessés causés par 27 accidents par jour), a des relents mercantiles tant elle entend faire payer au conducteur fautif la moindre erreur.

    Pour vous donner une toute petite idée de ce code, vous êtes tenu de payer une amende de 100 à 200 dinars tunisiens si vous brûlez un Stop, si vous faites marche arrière sur autoroute, si vous détenez plusieurs permis d’une même catégorie de véhicule, si vous ne changez pas dans les temps la carte grise d’une voiture achetée, si vous n’informez pas à temps les services compétents de la destruction de votre véhicule, si vous ne disposez pas d’une visite technique valide pour votre véhicule, si vous n’obtempérez pas au contrôle des agents de l’ordre.

    S’agissant de l’excès de vitesse, une des principales causes des accidents de la circulation, l’amende à payer est fixée entre 120 et 240 dinars tunisiens pour tout dépassement de 50 km/heure de la vitesse autorisée. Idem pour tout véhicule mis en circulation et dont le poids n’est pas réglementaire.

    Pis, vous pouvez faire de la prison : six mois de prison et une amende allant de 200 à 500 dinars tunisiens si jamais vous conduisez en état d’ébriété, sans permis, en sens contraire sur autoroute, sans numéro de châssis … Un mois de prison et une amende de 120 à 200 dinars tunisiens dans les cas de conduite alors que votre permis est retiré, de non respect des signalisations de passage à niveau, de dépassement illégal, de fuite après avoir causé des dégâts à un autre véhicule, d’équipement du véhicule d’appareils détecteurs de radars.

    Autre nouveauté de ce code, la limitation du retrait du permis à trois cas contre sept auparavant : homicide et blessures involontaires, conduite sous l’emprise de l’alcool et refus de se soumettre à la procédure relative à la preuve de l’état alcoolique et la circulation en sens contraire sur les autoroutes, demi-tour en traversant le terre-plein et circulation sur des passages spéciaux.

    Selon le ministre du Transport, M. Abderrahim Zouari, l’étude sur la base de laquelle a été amendé le code de la route a révélé que «les permis de conduire ne constituent pas la meilleure solution pour limiter le nombre des accidents de la circulation».

    Les contraventions, quant à elles, sont reclassées selon la gravité en cinq catégories : six dinars, 10 dinars, 20 dinars, 40 dinars et 60 dinars tunisiens. Les amendes sont payées directement aux recettes des finances sans le recours aux juridictions. Et pour ne rien oublier: Le contrevenant sera informé dorénavant de son amende par voie postale (lettre recommandée).

    Le nouveau code ajoute aux sanctions pénales deux cas : la circulation à bord d’un véhicule dont le conducteur a délibérément masqué totalement ou partiellement les plaques d’immatriculation, avec possibilité de saisie du véhicule.

    Au-delà du détail, ce nouveau code peut poser un problème en ce sens où il exige beaucoup de self control lequel n’est pas une seconde nature du Tunisien.

     

    Extrait du : webmanagercenter.com - 01 Août 2009

    Recommander

  • Voyage à ....Tunis!

     

    SACRE COUP DE FREIN

     

    Freins usés peut-être

    Mémoire endormie sûrement

    Instinct ralenti évidemment

     

     

    Dur, dur, un dimanche matin, d’aller à son jogging en croyant que les rues sont encore désertes !

    Un feu rouge. Peut-être bien orange !

    Une petite Fiat, jeune de 13 ans au moins, décide de freiner sec à l’apparition du feu qui bascule du vert à l’orange, au carrefour de l’autoroute qui mène de l’aéroport aux Berges du Lac de Tunis.

     

    Poum Patatrac. Sacré ABS.

    Pavlov s'impose et le système ABS est occulté !

    Mon freinage au lieu de se faire par cascades se fera brusquement et poussera, en douce glissade, le nez de ma belle allemande bleue dans le super para choc de guerre de la puissante et jeune rouge italienne !

    Poum Patatrac. Mon nez de voiture est défoncé et mes optiques reculés de 10 centimètres.

    Le jeune chauffard au feu orange s'eclipse et mon jogging aussi!

     

    Confiée à mon garage habituel chez Sid Ali, pour trois jours, me voilà circulant en taxi !

    Ce matin, je décide de traverser tout El Menzah VI et V à pied, histoire de voyager un peu et de sentir le pays !

     

    Waw ! Quelle découverte, sur cette porte. Une belle plaque bleu arborant « Centre de Réinsertion civile des prisonniers libérés» !

    Heureux de découvrir une telle œuvre philanthropique et humanitaire je m’aventure dans les bureaux à moitiés fermés (trop tôt mon général, il n’est que 9h) et rencontre quatre ou cinq dignes bagnards avec chacun une chemise kraft à la main….

    Je m’éclipse sur la pointe des pieds sans vouloir déranger ce monde carcéral silencieux qui semble porter sur ses épaules tout le fardeau de la planète.

     

    Un kilomètre plus loin, je suis doublé par un homme au pas vif et rapide. Un timide « Bonjour Monsieur » et nous voilà embarqués dans un dialogue inattendu avec un type baraqué, basané, moustachu et balafré.

     

    - Mais vous êtes bien le Monsieur que j’ai croisé au centre ?

    - Oui, c’est bien moi !

    - T’as fait combien d’années de prison ?

    - Six et je suis sorti pour bonne conduite !

    - T’as tué quelqu’un ?

    - Non, même pas ! J’ai juste vendu de la « zatla » ou « Kif »

    - Mais tes clients doivent être très jeunes ?

    - Oh ! Je n’ai plus de clients « Finito ». D’ailleurs ils étaient vieux mes jeunes !

     

    On se quitte en silence. 200 mètres plus loin je le vois demander le prix d’une chaîne stéréo chez une jolie vendeuse…

     

    Son voyage a-t-il vraiment pris fin ?

    Ma marche oui ! J’arrête le premier taxi pour aller vers mon boulot…