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  • partir ou mourir?

    @ Votre avis

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    « Partir c’est mourir un peu »

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    ou bien

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    « Partir c’est vivre un peu » ?

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  • l’épouse légitime crie vengeance (3)

     

     

    L’épée du Dardanien

     

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    (3e escale et fin). Persuadée d’être l’épouse légitime d’Enée, Didon crie vengeance en assistant au départ du Prince. Une seconde ruse germe dans sa tête. Anna est mise au secret et toute une tragédie se met en marche. A pas lents et saccadés...

    Didon ordonne la construction d’un grand bûcher pour brûler les habits de l’impie dit-elle.

     

    Les flammes sont hautes et rugissantes. La chaleur est étouffante ; sept marches de pierres taillées mènent au sommet du bûcher. L’épée à la main droite et les habits du lâche dans la main gauche elle gravie doucement les marches faisant fis des flammes qui lèchent dangereusement sa peau si blanche et si fine…

    La foule demande à la souveraine de jeter bien vite les habits d’Enée au feu et de redescendre… Sans broncher ni plier elle arrive à la septième marche, fait face à ses sujets et de son bras musclé elle dégaine  dangereusement la pointe de l’épée du Dardanien qui effleure  sa poitrine…

     

    Altière, elle est secouée par le bruit du silence et habillée par les yeux de la foule!Effarée, honteuse de son cruel destin, un éclat sanglant dans les yeux, les joues tremblantes et parsemées de taches, pâle d’une mort prochaine, Didon, jette, pose parterre, les vêtements de son amant.

     

    Elle se jette soudain sur eux, sur cette couche familière et dit:

     

     « Vêtements chers à mon cœur, tant que le destin et les Dieux le permettent, recevez mon âme et délivrez-moi de mes tourments, j’ai fini de vivre et j’ai accompli la course que le destin m’a accordée. Maintenant c’est une grande ombre qui va aller sous terre. J’ai bâti une ville magnifique,Carthage, j’ai vu mes remparts, j’ai vengé mon mari et puni mon frère meurtrier. Je serai encore plus heureuse, si heureuse, si les vaisseaux dardaniens n’avaient pas touché les côtes de Carthage. »

     

    Le geste suit la parole. L’épée transperce ce corps voluptueux que les flammes embraseront à la seconde…

     

    Là-haut dans le ciel une autre reine est déjà au courant de l’arrivée de Didon. Cléopâtre l’Egyptienne qui partit avec ses deux confidentes par la morsure volontaire d’une vipère, pour fuir également la lâcheté d’un homme, César. Elle qui aima ensuite Antoine aura régné sur la Méditerranée orientale laissant la partie occidentale à Didon.

     

    Les deux belles reines, indirectement victimes de Rome, se retrouveront sûrement et auront plus d’une vie pour parler des hommes et leur destin de femmes !

    R.T.