Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le Voyage, Le voyageur - Page 8

  • PERIPLE AFRICAIN (1)

     

    Premier avion

    D’un long périple aoûtien

     

    Le côté le plus charmant du Voyage reste l'imprévu et l'inattendu.

    43 mınutes sur le tarmac sans bouger. Notre avıon refuse de partır avec des portes fermées et aucun commentaıre radıo.

    Soudaın, tout au fond de l'appareıl 3 barbus vêtus de blanc, au regard hagard, semblent  se...fâcher. Je m'approche, les apostrophe et les suit.

    Un dıalogue de sourd entre l'équipage et un autre barbu quı refuse de débarquer ...

    LE PROBLEME EST SIMPLE personne ne veut endosser la responsabilité de voler avec ce Barbu vêtu de blanc quı avaıt un regard hagard.

    Je me présente au Cdt de bord, luı précise mes connaıssances médicales...et demande à interroger le patient en sa présence...

    Fınalement le patıent faıt sa propre ınjectıon d'insuline, ınterrompt son jeune et du coup son oeil est vıf et son sourıre éclatant.
    Le Cd me demande sı je prends la responsabilité de voler avec ce patıent et sı non, plutôt que d'affronter la fronde de (23 barbus et non 3) il allaıt faıre débarquer tous les passagers et appeler du secours policier

    -          « Ouı mon Cdt j accepte et croyez moı vous n'aurez aucun problème... »


    Et quelques heures plus tard nous atterrissons dans la joıe dans la capitale quı changea 3 foıs de nom dans son hıstoıre.

    Sept heures d escale en vue....le Périple va consommer enfin!
    Yes, we can !

  • VOYAGER EST UN METIER

    Partir

    C’est vivre un peu

     

    Une soif de vie.

    Une soif de soif.

    Une soif d’ivresse.

    Une soif à étancher.

    Un désir de partir.

    Un élan effréné.

    Un départ réitéré.

     

    Une impulsion qui se ramène toujours à un explosif départ.

    Partir, voyager sans cesse, c’est le lot de tout dromomane qui, au bout d’un certain temps, sans trop savoir pourquoi et sans trop réfléchir, reprend son bâton de voyageur, cherche son étoile polaire et repart... vers l’inconnu.

     

    Aveuglé (verblendet) ce voyageur a un besoin viscéral, pareil à celui du fumeur ou du drogué qui le pousse à... partir.

    Pour lui, cet impératif, ce 3, 2, 1, 0 est un objectif inconscient et inné sans cesse renouvelé. Tout comme le Phénix, ce départ renaît de ses cendres.

    Tout comme la faim, ce « partir » revient à l’heure du prochain repas.

    Ce voyageur « cyclé » et « cyclique » fonctionne comme une véritable montre suisse. Quand l’heure arrive, il faut partir. Mais partir pourquoi et comment ?

     

    POURQUOI PARTIR ?

    Partir, et de préférence vers un endroit nouveau, un pays, un monde « à découvrir ».

    Le nez au vent, la pupille dilatée et l’oreille aux aguets, on part vers cet objectif choisi au hasard d’une rapide lecture. C’est en descendant d’un avion dans un nouvel aéroport, cette passerelle souvent tremblante que l’on se sent le plus léger, le plus heureux, le plus vivant, le plus émerveillé.

    Enfin cette Terre Promise !

    Cette Terre attendue, ce pays nouveau. C’est sûrement le moment le plus émouvant du voyage.

     

    Là, peu à peu, le flou qui envahissait ces lieux se dissipe. La brume se lève et nous permet de croquer à pleines dents moult détails : le douanier en faction, le policier intransigeant, la morne salle d’attente, le beau marbre ou le pavé défoncé, les écriteaux accueillants, l’habit insolite, l’accueil chantant, la langue barbare ou peu connue, le teint, la taille, et même un trait de caractère de cet autochtone présent dans cet aéroport d’arrivée. Cinq minutes sont déjà écoulées, le voyage est à son apogée. Cette ivresse d’arrivée, cette décharge d’adrénaline et cette émotion à fleur de peau sont peut-être ce qu’il y a de plus merveilleux au monde. Avoir cette chance énorme de visiter, de voir, d’apprendre (wissbegierig), d’écouter et de communiquer est un don de Dieu. Le plaisir du dromomane n’a d’égal, à mon avis, qu’une certaine pipe de fumeur...de Vientiane au Laos.

     

    Le voyageur attend cet instant de départ pendant des mois ou des ans.

    L’instant arrivé, cette première phase du voyage (la préparation-attente) enfante la seconde ou l’arrivée lyrique, bucolique, mélodique et idyllique.

    Quoi de plus beau que de passer à la troisième phase, la découverte du pays, de vibrer par tous ses pores et d’aller vers l’Autre, ce nouveau, cet aborigène ou autochtone, pour le comprendre, s’enrichir de sa présence et peut-être... l’aimer.

     

    COMMENT VOYAGER ?

    Dans cette troisième phase de voyage ou galopade effréné, la curiosité canalisée est notre tuteur principal vers la grande voie de l’Aventure. Tout cela se terminera dans une quatrième phase de voyage qui cristallise le tout sous forme de reportage pour les uns, et de petits carnets roses ou blancs pour les autres, ou encore par le montage de belles diapositives. Ces informations glanées au gré des rencontres seront, sur notre bureau de travail, le catalyseur d’un reportage. Les lectures sur ce nouveau pays se suivent rapidement. Tout s’enchaîne, tout devient clair, le « chasseur-voyageur » n’a plus qu’à projeter et résumer ses informations teintées d’émotion. Notre chanceux voyageur boucle ainsi son 93e reportage sur un pays nouveau.

    Mais on n’a plus vingt ans et l’on ne s’appartient plus. Là, commence le vrai calvaire et l’ambiguïté. Comment laisser sa propre chair et son amour pour partir et partir encore, vivre sa soif culturelle sans tomber seul le soir sur un oreiller ... cauchemardesque d’un hôtel anonyme, qui freine vos élans et vous rappelle à la non-liberté.

    La sagesse acquise (l’est-elle jamais ?) donne ainsi un parfum supplémentaire à ce départ-voyage et une ablution sentimentale nous aide ainsi à quitter le giron familial et à voler quelques jours à la vie pour revenir bien vite plein d’usage et peut-être de raison.

     

    VOYAGER ?

    Un voyageur, c’est aussi et tout d’abord cette fabuleuse mémoire, ordinateur sans pareil qui nous offre le luxe suprême de nous faire revivre nos autres voyages. C’est en voyant la poutre verte d’une façade blanche du siècle passé, qu’il se remémore par exemple un lointain temple d’Asie ou une certaine avenue de Leningrad. Telle ville aura un parfum de Wellington et un arôme d’Amsterdam. Le puzzle se referme. A travers tel détail, il revit ses Aventures- Voyages. Il revoit le Monde sur un écran géant. Je revois Bali et ses danseuses et le quartier de Kuta où ma chambre d’hôtel ne coûtait à l’époque qu’un seul US dollar.

    En Indonésie toujours, j’entends les gigantesques et immobiles cloches de Borubudur, avant d’aller assister au mariage princier de Yogyakarta ou « Joja », où seules de pâles bougies éclairent ce palais princier d’un autre âge. Et je repense à ma récitation enfantine : « la reine de Java, la Noire Chasseresse avec l’aube est venue au gîte de ses petits ... »  plus loin, Singapour ce petit dragon  d’Asie qui croule sous une montagne d’électronique et de gazon bien taillé. Kuala Lumpur (ou KL) me berce encore par la voix de ses muezzins. Bangkok au « floating market » et au Bouddha couché reste le nœud gordien de l’Asie du Sud-Est. Luang Prapang, l’autre capitale du Laos sera toujours dans mon souvenir l’image de cette montée du Mekong, fleuve de boue rougeâtre, en barque militaire, pour arriver au crépuscule chez le prince Suvanuphang, mon interviewé, qui reprend provisoirement le pouvoir de son pays.

    Dans un autre pays en conflit, je revis le couvre-feu de Saïgon, avec cette fin de guerre qui

    augure déjà les « boat people ». Les officiers onusiens du H.C.R. en poste à Saïgon m’ouvrent

    d’autres portes vietnamiennes. Manille, que je quittais les larmes aux yeux, plein d’émotion et d’amour pour ce pays de guérisseurs philippins. Tokyo au Shinkansen, prédécesseur du T.G.V., sera tout comme Osaka, Yokohama et Kyoto un inaliénable film du futur, qui divise le Monde en trois parties : l’Occident, l’Orient, et le Japon.

    Taipeh, capitale de Taiwan ou Formosa qui se croit seul représentant chinois sur terre. Hong Kong en fin de bail anglais (1991) sur un espace aussi petit que l’île de Jerba, love quatre millions de Chinois et quelques heureux Britanniques, entre Victoria et Koowlon. Macao la portugaise nous offre son casino à une encablure de Hong Kong. Plus loin c’est Karachi et le torride soleil du Pakistan.

     

    En Inde, à partir de New Delhi c’est l’escapade millénaire vers Agra et Jeipur, entre deux sessions du 77e sommet des Non-Alignés. Dans mon cerveau continue à défiler ce périple de quatre-vingt-treize pays. Voici la péninsule d’Arabie avec le riche Qatar, l’ancestral Oman, Bahrein entre deux mers, Koweit la puissance du cerveau bien nanti, puis les vestiges de Damas, de Babylone et de Bagdad en allant vers le pays des Pharaons. Le pays des Ottomans où Istanbul fut Byzance puis Constantinople, conserve un Ephèse aux richesses incalculables. Athènes, la civilisation voisine et rivale, sera le relais pour découvrir le Monde Rouge au gré des années en passant de Leningrad à Sofia via Varsovie, Dubrovnik, Prague, Budapest, Bucarest et Tirana (mon 93e pays visité). A Rome, rivale d’Athènes et de Carthage, le Cigéviste gagne un second pays en visitant le Vatican.

     

    Plus au Nord, la riche Scandinavie et plus loin encore sous un admirable soleil de minuit un souper au pays de feux et de geiser, l’Islande du bout du monde. Dans un autre coin de cerveau je revois les douzes pays de la C.E.E. bordés de minuscules et sympathiques Gibraltar, Jersey, Andorre, Monaco, San Marino, Liechtenstein et les riches voisins, Suisse (pays de mes études ) et Autriche.

     

    Le ventre mou de cette C.E.E. se pare d’un riche et multiplie Maghreb. Plus au sud enfin, c’est une débauche insulaire en Océan Indien avec les Seychelles, la Réunion et l’Ile Maurice, terres de rêves et d’évasions, suivies d’incursions en profonde Terre d’Afrique (Sénégal, Gambie, Côte d’Ivoire, Togo et Bénin) dans un monde si riche et différent, aux problèmes presque insolubles.

    En traversant l’Atlantique je revois l’heureux et béni Canada, véritable terre promise bordant les U.S.A. Au pays de l’oncle Sam, la Californie par exemple restera cet éternel Paradis rêvé par tant de Grand Voyageurs. Plus au sud, avec le pouce en l’air, je revois cette cavalcade effrénée d’auto-stop, à travers seize pays d’Amérique Latine, d’Acapulco à Terre de Feu en retrouvant par l’Amazonie et en passant par Iguaçu la magique et le « Puputi Del Mundo », ou nombril du monde, Cuzco, capitale Inca, lisière de Machu Picchu, titre de mon premier ouvrage, il y a vingt ans déjà. Une pieuse pensée à mes rencontres avec le Rey Pelé à Sao Paolo, Casius Clay à Lima, et Salvador Allende à Santiago au Chili, sans oublier un triste énième coup d’Etat qui me surprit en Bolivie. En Amérique Latine, le cœur chavire bien vite et la tête s’enflamme très fort.

     

    En traversant l’Océan Pacifique je ressens avec délice ce choc éblouissant de corail et de lagon et ces journées surnaturelles ou presque, passées à l’île Bora Bora parmi ses deux mille cinq cents Tahitiens « FIU ». Que sont donc devenues, vingt-cinq ans après, ces îles de corail, de verdure et de débauche de couleur et d’amour souvent mal interprété, sous des colliers de fleurs ou de coquillages, ce paradis de Cook et de Gaugin ?

    De l’aéroport Faaa, à Papeete c’est le départ vers la nouvelle Zélande en franchissant la « Date Line » qui me fit rater un 9 avril, un jour d’anniversaire ou un an !

     

    D’Auckland à Dunedin c’est la découverte d’une Grande Bretagne du siècle passé avec en prime une messe de minuit de Pâques, dans une tornade de 4.500 kilomètres d’auto-stop au pays des Koalas et du Kangourou jusqu’à Darwin.

    Dans ce pays de Sir Sydney Cove, Ministre de l’Intérieur de sa gracieuse Majesté de l’époque, les descendants de ces passagers n’ont presque rien de commun avec la sauvage beauté de cette île lointaine pas plus peuplée que Los Angeles l’américaine.

     

    Une frêle petite main me sort de ma torpeur. Papa ! Papa ! Il faut quitter ‘’River Tiger’’. Le zoo de San Diego va fermer ses portes. Compatissant ... le nouveau voyage continue avec la découverte de la Californie 88.

    Partir c’est vivre un peu.

     

    R.T.

  • BEIGNETS, NOKIA ou PRESERVATIFS?


    Souk el
    Balgha à Nabeul


    Comme chaque été, à Hammamet, je reste fidèle à un pèlerinage matinal chez Am Salah Najar, à Nabeul, histoire de déguster sur place (en sa compagnie loquace) une des meilleurs « Ftira » ou beignet du pays et de lui en acheter tout un paquet à offrir à tous nos chers hôtes de la Résidence : RSS.

    najar_beignets.jpg

     

     

    Première nouvelle : un rideau métallique ferme l’antre de notre marchand de beignets à Nabeul ! Les voisins m’apprennent que cette fois le rideau est tiré définitivement suite à un décès dans la famille !

     

    Adieu beignets, adieu makrouds et Zlabia en tous genre ! Adieu également son arrière boutique qui n’est autre qu’un véritable Musée du Beignet !

     

    Retraité du ministère des finances, Mohamed Salah Najar est amoureux fou de Nabeul, sa ville natale. Né en 1936 ; il perpétue la tradition acquise auprès du feu son père et son oncle. Tout en gardant en secret la façon dont est pétrie la pâte, la préparation et la manière de temps de cuisson. Son aïeul était le «Fournisseur attitré, des  Ftaiérs ou beignets, du Bey » et a participé à l’exposition universelle de Paris en 1889.


    Désabusé et attristé, je suis obligé d’aller chercher un autre marchand de beignets dans cette fourmilière nabeulienne ! Entre impasses et sens interdits je suis condamné à parquer vers l’hôpital et à entrer à pied au cœur de la Médina, vers le « Souk El Balgha » ou un certain Monsieur X fabrique de merveilleux beignets !

     

    Youpi ! Nos hôtes de la « Résidence Sans Soucis » sont sauvés et je vais avoir le bonheur de leur offrir à tous des « ftaiers » de qualité !

     

    La ballade se fait agréable ! Un marchand de céramique me charme et me vend un petit ustensile coloré, sympathique et folichon avec couvercle! Imaginez un « garde harissa » en miniature à poser sur la table à manger !

    Waw !! Huit petites merveilles rempliront mon premier sac !

     

    Nous voici, enfin, près de la grande Mosquée et puis face au marchand de beignets, qui dans son antre « chaude et enfumée » de 10 m2, me fera 8 petits paquets de quelques beignets chacun… et je déguste entre-temps le mien, sur un petit comptoir de 20cm de large !

     

    A la sortie, détressé et riche de mon double butin matinal je découvre ce souk el Balgha !

    Une ruelle de 200 mètres environ, où la chaussure de maison ou d’été, dite « balgha » se vend sous toutes ses coutures en cuir véritable !

     

    Le premier étal est tenu par une jeune fausse blonde et le second aussi ! Une petite foule s’amasse devant le magasin de la seconde Fausse blonde de 22 ans au mètre 77 ou 78 assuré !

     

    Ils rigolent et la narguent. Quatre jeunes de 20 ans. Devant leur bonheur, elle en fait plus et les nargue à haute voix tout en gesticulant et en faisant tourner entre ses mains un curieux objet !

     

    Je m’arrête et suis également intrigué. Le sans gène de la dame en jeans serré et tee short généreux est incroyable. Elle essaye de glisser son petit téléphone cellulaire noir, de 10 cm de long, dans un préservatif qui l’avale goulûment… et elle recommence en le faisant danser face à une foule en joie…et en fête.

     

    Un beignet peut cacher un sacré Nokia à Nabeul !

  • Les coulisses du Congrès CIGV (2)

    Le Numéro de portable du Maire SVP ?

     

    Je n’aime pas les portables, les téléphones cellulaires, les GSM et tous ces GPS qui vous pendent sur la tête et vous emprisonnent !

    Comment oublier deux locataires d’été, à Hammamet,  qui m’ont fait perdre six mois de tracas et de procès car leur orgueil fut blessé : « Vous n’avez pas daigné répondre à mon appel sur votre portable, monsieur ! » Six mois volés à la vie. De la vie !

    rt.jpg

     

    Depuis j’ai la Paix. Plus de portable, sauf quand je suis en voyage. Un numéro spécial (dit rouge) que je donne à tous mes amis et qui est joignable plus de 10 heures par jour suffit le reste de l’année 71/…

    Mais un congrès mondial du CIGV, avec des centaines de congressiste de 39 pays et une dizaine de prestataires différents, il fallait avoir un téléphone cellulaire pour être joignable à tout instant et par tous. Qu’a cela ne tienne. Aussitôt dit, aussitôt fait. Pour 110 dinars à peine, un joli Nokia, une puce et un nouveau numéro de téléphone, que je m’empresse de communiquer par Email à tous les congressistes, aux prestataires et à ceux qui vont nous recevoir hors du congrès !

    D’autre part, j’enregistre soigneusement le numéro de téléphone de nos prestataires de service et de trois hôtes bien définis, dont l’aimable Maire de Hammamet !

    C’est vendredi soir. Nous sommes encore dans le bus qui nous ramène d’El Haouaria à Hammamet. Je téléphone rapidement au maire dont le numéro est déjà enregistré sur mon joli cellulaire et lui dit que l’on aura peut-être 30 minutes de retard !

    Un silence. Un silence qui se prolonge et une voix qui répond :

    -          : « Je rentre dans ce cas et téléphonez moi 15 minutes avant votre arrivée à Dar Sébastien pour que je puisse vous recevoir avec la directrice du centre culturel et le professeur Ridha Boukraa qui fera l’exposé lors du cocktail ! »

    L’heure avance à pas de mouche, avec cette circulation chaotique. Il ne reste plus que 30 minutes pour le rendez-vous de la réception que nous offre monsieur le maire…. Sans trop réfléchir, j’essaye d’appuyer sur la touche téléphonique « dernier appel émis » pour m’annoncer au président de la Commune.

    Poum patatrak. Oh ! Rage, oh ! Déception. Un détail. Un simple petit détail ma échappé avec ce téléphone neuf. J’ai oublié de charger la batterie la veille ! Tout le Bus est en ébullition, car il nous est impossible de contacter le Maire, son numéro personnel est enregistré sur mon petit Nokia noir. Une congressiste prend les choses en main, démonte le téléphone, sort la puce et la place dans son Nokia !

    Mince !  Le numéro du maire fut enregistré directement sur la mémoire du téléphone portable et non sur la puce. Echec et mat. Aux renseignements téléphoniques, on aura droit au standard de la Mairie qui refuse, bien sur, de nous donner le téléphone perso du maire et ne peut le contacter, pour lui passer un message, avant 20h. Il est 17h55. Plus que 5 minutes…et des centaines de Grands Voyageurs risquent de se présenter à une réception « sans maire ». Que faire ? Comment trouver son numéro de portable ?

    Conduisant d’une seule main, avec une aisance royale, il a l’oreille de partout et sa cinquantaine de passagers, du bus N°02, sont sous son aimable surveillance. Il a tout compris tout saisi et s’empresse de téléphoner à ses collègues chauffeurs des autres bus pour leur faire part du « désastre envisagé» et me demande un délai de trois autres minutes pour m’aider à trouver une solution.

    Que peut donc faire un chauffeur de bus face à un numéro de téléphone bien gardé et bien protégé ? Je buvais déjà ma honte vis-à-vis du maire et pensais aux longs mois de préparatifs de ce congrès mondial et sage conseil de mon père : « l’informatique c’est bien, mais rien ne vaut en parallèle un support papier ». Oui, tout cela est dans ma chambre d’hôtel…

    17h59. Je fais part officiellement aux membres de notre débâcle et m’en excuse. Je me disais que de son côté le Maire essayait peut-être de nous joindre sur mon portable muet pour savoir ce que devenaient nos bus. Toute cette gène me rendait ma-la-de !

    18h00. Le chauffeur du bus me tend son propre portable et me dit rapidement : « Vite, vite, ça sonne ! Répondez c’est le maire qui est en ligne ! »

    Allez comprendre comment un chauffeur de Bus a réussit à sauver la réception du Maire, à Dar Sebastien, en bord de Maire ! Allez savoir comment il réussit par son réseau d’amis à se procurer en quelques petites minutes le numéro personnel du maire!

    Sacrés téléphones cellulaires…ils me poursuivront toujours !