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My Point of View - Page 38

  • INTERMEDE ESTIVAL (1)

    IL FAUT SAVOIR...

     

    Hammamet. (Août 2006). Ils ne savent pas comme Aznavour « retenir les cris de haine qui sont les derniers mots d'amour ! ». Il faudra alors rester de glace et taire un cœur qui meurt déjà. Il faut savoir garder la face ...et subir ces vacanciers. Eux, nos chers locataires qui, hélas, ignorent souvent la courtoisie et la poésie ! Pourquoi passent-ils du stade bourgeoisie et courtoisie au stade de banditisme et de méchanceté ?

    Je n’ai jamais compris la gratuité de cette méchanceté dans le monde! L’homme est-il donc réellement un loup pour l’homme ? Souvent c’est la jalousie et la bêtise humaine, bref la « dielenserie » dirait le poète qui ressort ces travers, mais pourquoi un locataire ?

    Ils sont trois à m’avoir étonné, surpris, trahis et fait perdre un temps considérable, sans parler d’autres pertes…

    Ils ont en commun deux choses : Leur situation sociale de petits bourgeois aux apparences brillantes et un âge variant entre 32 et 42 ans !

    Est-ce l’âge de l’arrogance ? De l’oubli des valeurs ? Ou simplement « chassez-le il revient au galop » de leur véritable identité ?

    Pour en rire aujourd’hui et pour exorciser ces trois petits drames étalés sur quatre années, nous allons appeler ces messieurs par des pseudos, soit « Locun, Locdeux et Loctrois » !

    Sachant que les tribunaux mettront des années pour trancher et sachant que je n’ai guère le temps de m’occuper de ces locations familiales, ils profitent de la situation ! Armés d’un instinct revanchard et vindicatif (sahab bountou en dialecte tunisien !)  ils seront prêts à tout. Pour vous gâcher la vie…

    Comment ont-ils fait pour nous escroquer? Comment cela s’est-il donc terminé ? c’est ce que l’on découvrira dans le prochain Post et je leur offre déjà, la belle chanson d’Aznavour évoquée plus haut…

                                                               A suivre

  • La mémoire du Voyageur

    Voyage vers les autres, voyage vers l’Autre

    N’était-ce et ne fût-ce la magie de la mémoire, le voyage de la vie serait dénué de tout fondement. Le Voyageur qui écume les océans, traverse les plaines et arpente les forêts, n’est doté que d’une seule arme : les trésors de sa mémoire, qui s’étalent de l’apprentissage des langues étrangères à la connaissance de la culture de l’Autre.

    C’est une phrase du Cigéviste et Prix Nobel de Physique, le professeur Pierre-Gilles de Genne, lors d’une conférence à l’Université de Tunis le mois passé, qui déclencha en moi cette envie de sonder un peu plus la mémoire du Voyageur. Au professeur de dire : « Un être humain normal a en mémoire 100 000 mots s’il ne parle qu’une seule langue. Par contre, celui qui en parle neuf par exemple et qui, de surcroît, est voyageur, a une réserve d’un million de mots en mémoire et non pas uniquement 900 000… ».

    Je revois soudain notre petit avion bimoteur atterrissant sur un minuscule rocher de l’archipel Juan Fernandez à l’île de Pâques. Ma mémoire visualise une centaine de fleurs de pavot dansant au gré du vent et narguant notre petit avion.

    Le pavot n’est pas un pavot mais une fleur similaire dite amabolla d’un rouge aussi vif que celui d’un coquelicot : ma mémoire l’a habillée de deux robes différentes. La première était celle d’une odeur âcre et persistante et d’une couleur sombre et sinistre : un fumoir d’opium à Luang Prabang, au Laos, en 1973. La seconde image, simultanée et immédiate, est celle d’un champ de tulipes au port altier, aussi aguichantes que ces pavots dansants, avec le même bruit du vent et la même danse qu’au village miniaturisé de Madurodum, en Hollande, en 1969. Quelle est donc cette machine qui, en quelques secondes, lors du fracassant atterrissage d’un petit avion au bout du monde, retrouve avec netteté et force couleurs, sons et odeurs des clichés demeurés intacts après plus de 30 ans ? La Mémoire !

    Quid de cette mémoire ?

    Notre esprit est fait d’émotions pour aimer et apprécier, d’intelligence pour comprendre et enfin de mémoire pour agir. Cette mémoire permet d’acquérir l’information, de la conserver et de la restituer.

    Tel un muscle, la mémoire se fortifie à l’emploi. Pour éveiller les sens, il faut aiguiser l’intérêt qui permet ainsi à la mémoire de se développer. Pour son bon fonctionnement, elle exige également forme et santé. Le sujet non fatigué qui boit les paroles de l’autre ou avale la page d’un livre gravera facilement le message dans sa mémoire.

    Face à l’énigme de la mémoire, St Augustin disait déjà au Ve siècle : « L’esprit de l’homme est trop petit pour se comprendre lui-même ».

    Comment fait donc notre mystérieux cerveau pour comprendre et restituer ?

    Nous disposons de près de 50 milliards de neurones dans notre cerveau. Des milliers de milliards de synapses, ou points de rencontre, permettent aux neurones de communiquer. Leur fonction est donc de recevoir, de conserver et enfin de transmettre les informations reçues au moment voulu.

    Pour garder cette machine en marche, il faut l’utiliser à fond. Et toujours. La mémoire ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.

    Les champs d’activité de la mémoire sont innombrables. Apprendre les langues étrangères dope notre mémoire d’une façon fantastique. D’autant plus que le Voyageur, par cette langue nouvelle, pénètrera le giron, la culture et la pensée de l’Autre. Le Voyageur polyglotte est ainsi beaucoup plus riche. Pendant le voyage, les innombrables flash-back poussent nos neurones à une véritable danse du feu. En quelques secondes et par analogie, on délaisse le monstre du Loch Ness en Ecosse, pour rechercher la grenouille sacrée orangée et noire d’Atelopus, au lac Titicaca, en passant par l’incroyable et vieux dinosaure des mers encore vivant, le coelacanthe des îles Comores. Mémoire quand tu nous tiens...

    Le voyage permet donc la rencontre avec les autres et avec l’Autre, il est ainsi un détenteur fascinant de l’altérité, qui est une valeur en soi.

    L’écriture du voyage, basée sur la mémoire, servira alors à prolonger le voyage. Cette écriture devient un acte mémoriel, avec une grande variété spatiale, temporelle et linguistique.

    Innovant l’enseignement, les Anglais interpellent la mémoire et lancent aujourd’hui sur le Web, une méthode ludique et interactive pour apprendre l’anglais : « Tell me more kids » se fonde sur la technologie de la reconnaissance vocale du professeur Phileas et du perroquet Kaliko. Les jeux, le karaoké et les dessins animés en feront de même pour stimuler la mémoire.

    Dans la vie pratique, La mémoire accessoire sera de plus en plus présente, sous forme d’ordinateur, de super téléphone portable, d’un MP3, d’un iPod, d’un GPS ou d’un précieux organiser.

    La « Mémoire générationnelle » qui transmet la culture, l’identité et l’art des aïeux est différente de la « Mémoire historique » qui relate les grands événements et qui se veut aussi une morale. Les Allemands n’ont-ils pas mis au point une nouvelle approche dite « Gegen das Vergessen » ou « Contre l’oubli » afin que la mémoire collective allemande comprenne ses maux, panse ses plaies et se réconcilie avec son Histoire ? Un devoir de mémoire nous permettra de renouer avec un passé aussi tumultueux soit-il pour en extraire les germes d’un futur plus serein sur le chemin de la Paix !

    Le « Respect du passé », nous permet également de rendre hommage à nos aînés, à nos héros et à nos pères. Rendre à César ce qui est à César. La mémoire sera ainsi un gage d’éternité tel que le décrit si bien Vladimir Yankelevich “ Celui qui a été ne peut plus désormais ne pas avoir été : désormais ce fait mystérieux et profondément obscur d’avoir été est son viatique pour l’éternité ».

    Reste tout un champ de mystérieuses mémoires, inexplicables et encore inexplorées, telles la transmission de pensée, la télépathie ou encore la mémoire intra-utérine. Le père de la psychanalyse moderne Sigmund Freud n’a-t-il pas découvert une autre face de la mémoire le « Unterbewusstsein » ou « l’inconscient ».

    Il faut peut-être savoir attacher du prix à l’inutile et utiliser parfois la mémoire qui imagine plutôt que celle qui répète ! Il faut vouloir rêver, le voyageur en est peut-être capable !

    Le voyage est encore long ! La génétique enfin, nous permettra un jour, de sauvegarder notre mémoire, basée sur un « capital neurones » non renouvelable !

    Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage et qui a doté sa mémoire de la culture des autres afin de mieux comprendre et aimer cet Autre.

    Bon vent, bon voyage à tous les lecteurs d’Astrolabe et de ce Blog CIGV!

    © Rached Trimèche

  • Merci Franz Beckenbauer

                 Le Kaiser de l’opium et de l’immigration


    Un débat télévisé réunissant W. Bush, Ben Laden et Saddam Hussein n’aurait sûrement pas autant de succès ni autant de spectateurs que la Coupe du Monde de football 2006. Incroyable mais vrai !
    Le Kaiser, le Cigéviste Franz Beckenbauer, coordinateur et président de ce mondial 2006, tient en main, par télévisions et Internet interposés, la quasi-totalité de la planète, soient les 245 pays du CIGV. Ce Kaiser est un véritable roi de l’opium... l’opium du peuple... le Football !


    En 2006, l’emprise du football est particulièrement marquante sur les spectateurs. Plus que jamais, le football rassemble tout en divisant. Ils sont là, réunis et pourtant ennemis ; habités par la "rage de vaincre", ils n’ont qu’un seul objectif : marquer le plus de buts possibles à l’adversaire et le "massacrer" dans ce havre de paix... le terrain de football.
    Tous ces contrastes de fougue, d’amour et de patriotisme incitent l’homme à se surpasser, à s’exhiber et à vaincre. Rare sera l’équipe qui ne luttera pas jusqu’à sa dernière goutte de sueur. Une seule pensée, une seule idée, un seul dessein : VAINCRE.
    Voilà que le sportif averti se mute en gladiateur dans une arène de Rome, glaive à la chaussure, pour la gloire de son pays. Qu’importe la couleur du joueur, il peut être noir et Français ou bien jaune et Américain ou Australien. Le porteur d’un maillot est avant tout une machine dotée d’une seule envie : GAGNER.

    Ce sport, aujourd’hui si prisé, est né en Angleterre et s’est propagé par l’intermédiaire des marins et commerçants anglais qui le pratiquaient lors de leurs escales et l’introduisirent ainsi auprès des populations locales. Plus tard, les colons l’exportèrent en Afrique et en Asie. Rapidement, la radio, la télévision et Internet prendront le relais pour le sacrer «phénomène mondial », ce qui permet ainsi au ballon rond de rebondir aux quatre coins de la planète et de devenir une institution convoitée par tout un chacun, une entité qui vend du rêve sur le terrain de la réalité.
    Car le foot se veut avant tout un sport qui rassemble plus qu’il ne divise, un langage universel. Il constitue néanmoins une métaphore du monde. Pascal Boniface, directeur de l’Institut français des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) évoque les aspects géostratégiques du football. Il définit le ballon rond comme « le stade ultime de la mondialisation, dans un empire qui ne connaît ni frontières, ni limites ». Mais à la différence des autres phénomènes de la mondialisation, le football n’est pas dominé par les Etats-Unis. La Mecque du football reste la qualité du joueur.
    Quant à l’ethnologue Christian Bromberger, il explique que « c’est la simplicité de ce sport qui en fait son succès. N’importe qui peut y jouer avec un fort sentiment d’identification, qui donne au football cette force d’interaction entre talent individuel et capacité collective. La réussite d’une équipe dépend donc du bon équilibre entre l’individuel et le collectif ».

    Le talon d’Achille du football reste toutefois l’argent. Car aujourd’hui, football rime immédiatement avec "sous". Le football est en effet une marchandise, et sans doute celle qui a le plus de valeur actuellement : Quel autre « produit » dans le monde peut être vendu à la même minute à 3 milliards de consommateurs ? Même pas le Coca-cola !
    Le football reste donc un phénomène certes populaire, mais avec des enjeux financiers considérables. La Coupe du Monde de football organisée par la FIFA représente à elle seule une entreprise de plus de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires (soit le PNB d’un Etat africain moyen) : l’impact économique est donc certain. Et l’équipe victorieuse du mondial rapporterait près d’un point de croissance à son pays.

    A regarder, du plus profond de la brousse malienne ou birmane, les splendeurs de Munich et de Berlin, on est tenté de franchir le Rubicon et de s’exiler vers cet éventuel Eldorado. Certes, tenter l’exil est aujourd’hui périlleux, à voir les barrières qui se dressent au nord du Mexique, autour de Gaza et entre des dizaines de pays. La télévision ne récupère que les dramatiques naufrages ou les boat people au large des Canaries espagnoles ou de Lampedusa l’italienne. « Devrait-on dresser un mur de Berlin, en 2006, autour des pays prospères ? » s’exclamait récemment la Ministre de la Culture du Mali. Non certes. Mais on ne peut ouvrir les vannes de l’espoir à tout un chacun.
    Le problème est épineux et le Mondial 2006 ne fait que l’exacerber. L’ONU, par la voix de Kofi Annan, nous révèle cette semaine les chiffres suivants concernant l’immigration :
    191 millions de personnes forment l’ensemble de la migration annuelle. L’Europe accueille 1/3 de ces immigrants, suivie par l’Asie et l’Amérique du Nord.

    Combien de pays pourront aujourd’hui passer du stade de pourvoyeurs d’émigrés à celui de récepteurs d’immigrés comme le firent si bien l’Irlande, la Corée du Sud et le Chili ?
    Le problème reste la bonne ou mauvaise gestion du pays d’origine. Une bonne économie parée de démocratie permettrait sûrement une diminution des boat people et l’échange d’immigrants entre un Nord pourvu et un Sud largement dépourvu.
    Mais attention au danger qui consiste à prendre aux pays pauvres leurs élites intellectuelles pour venir en aide aux hôpitaux de Londres et aux entreprises allemandes ou françaises...

    Que la Coupe du Monde soit donc aussi l’occasion d’une réflexion sur un équilibre de migrations de part et d’autre d’une virtuelle ligne d’or. Et surtout, qu’au-delà des aspects économiques et financiers, il soit avant tout, comme l’envisageait Franz Beckenbauer, un « rendez-vous de l’Amitié ». Pendant un instant, un instant seulement, que le monde puisse oublier ses guerres et ses misères pour arrondir les angles de ses différents et embrasser la rondeur d’un ballon, le temps d’un match...

    Danke Kaiser pour cet instant de bonheur ! Pour cette entente des peuples, pour cette Tolérance et pour cette Paix des braves: Merci !

                                                                          R.T.

                               Edito ASTROLABE 90 (Juillet 2006)

  • QUARANTIEME JOUR MAMAN

     

    La famille Aziz Trimèche annonce que la cérémonie du 40e jour du

    rappel à Dieu de leur très chère et tendre maman

    Habiba BEN HAMIDA

    Veuve

    Aziz TRIMECHE

    aura lieu le

    Dimanche 30 juillet 2006, dès 17h 30, à leur domicile d'été

    "Villa les flots bleus"

    39, Cité R6 - Monastir


    " De battre son cœur s'est arrêté
    De douleur nous sommes pétrifiés"

    "LA VIE NE VAUT RIEN, MAIS RIEN NE VAUT LA VIE"