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VOYAGEURS - Page 4

  • DES FLEURS ET DES COURONNES MOLDAVES

    450 US$ de PNB par tête et par an

    4e escale moldave! Imaginez une charrette tirée par un bœuf noir et suivie d’une foule toute de noir vêtue. Imaginez dans un cercueil le visage dévoilé de la vieille défunte et vous ferez partie du cortège funèbre. Des fleurs et des couronnes ornent la charrue.

    Le cimetière est sobre et sordide et me rappelle ma guerre de Bosnie-Herzégovine et ses tombes de Sarajevo où gisent des dizaines de jeunes soldats ravis à la fleur de l’âge. Notre retour sera plus long et le chemin des écoliers nous offre d’autres magnifiques paysages à travers une forêt de pins  gigantesques où se lovent, ça et là, de beaux petits chalets tout de rouge vêtus !

    La soirée se termine sur les boulevards de Chisinau. Dans un vieux troquet, la préposée au bar, plantureuse et joviale, nous tend une bière, un canapé de jambon et une salière.

    À chacun sa coutume. Affalés sur leurs tables, les clients semblent causer avec leurs bières, perdus dans de légères vapeurs éthyliques. La nuit ne freine pas le commerce. Pour ce chapelier ayant pignon sur rue, le premier client risque d’être pour demain. Les passants sont calmes et discrets. C’est par contre cette dame qui m’intrigue. Avec un petit balai de 15 cm de haut, elle nettoie le pourtour de son tabouret posé sur le trottoir. C’est son territoire, son échoppe. Elle vend religieusement et stoïquement des graines de tournesol à minuit. Son âge canonique, sa distinction et sa grâce dévoilent son aristocratie perdue. Est-elle Russe Blanche ou veuve de Général ? Je m’attarde à contempler son manège que ne dérange ni le froid ni la misère. Soudain jaillit une belle jeune dame qui s’assoit en tailleur auprès d’elle. C’est sa fille aux lettres savantes. Elle m’explique que par la vente de ces graines noires sa maman triple le produit de sa pension alimentaire. Les 8 dollars deviennent 24 !

    Un peu plus loin, le spectacle est encore plus poignant. À la force de l’âge, cette jeune maman sur le trottoir depuis des heures semble changée en statue de sel.

    Elle porte à bout de bras un beau gilet de laine blanche qu’elle a soigneusement tricoté durant de longues nuits. Pour  5 petits dollars, j’ai le plaisir de la rendre heureuse et de rentrer avec ce beau gilet. La crise économique est réelle !

    Allons voir cela de plus près

    ECONOMIE MOLDAVE en 2001

    La Moldavie est une des premières victimes de la crise russe. Elle est également sous la dépendance économique du grand voisin roumain qui accentue ainsi les faiblesses internes du pays.

    Avec un PNB (Produit National Brut) de 450 US$ (le 1/7 de la Tunisie et le 1/10 de la Malaisie), la Moldavie est classée 149e sur 244 pays. Le salaire moyen est encore de 20 US$ et de 100$ pour ceux qui arrivent à trouver un job dans une compagnie étrangère. La planche de salut reste l’exode vers le voisin roumain où les salaires peuvent alors décupler selon la spécialité. Si les formalités de sortie n’étaient pas aussi draconiennes, près de la moitié de la population quitterait le pays en un jour. Mitoyenne à notre hôtel, l’ambassade d’Allemagne, la seule chancellerie qui délivre des visas Schengen, voit dès 22h une queue se former pour attendre l’ouverture des guichets consulaires le lendemain à 8h ! Sur dix candidats un seul Moldave aura la chance d’obtenir un visa pour l’oxygène et pour la liberté !

    Une terre noire très riche et un climat plus chaud qu’en Ukraine voisine permettent à la Moldavie des rendements céréaliers élevés.

    Le blé, l’orge, la pomme de terre, le maïs, le raisin et le tabac sont les principales productions du pays. Près d’un million de bovins, de porcs et de moutons forment avec 15 millions de poulets le plus gros du cheptel moldave. La désindustrialisation augmente le chômage et les seuls secteurs rentables situés en Transnistrie voisine ferment leurs portes ! Pour comble de malchance la Russie qui absorbe 60% des exportations moldaves est en crise économique et diminue ses importations. Le déficit commercial atteint 20% du PIB et la récession continue !

    Curieux destin pour un pays qui a commencé son existence sous l’eau il y a des millions d’années, comme vient de le révéler la découverte de récifs de corail au nord du pays !

    Violetta, mon guide aux longues tresses blondes, nous attend pour une toute autre découverte…

                                                                  (à suivre)

  • QUIZ CIGV N°03

    QUIZ voyageur  n° 3

    -      Quel est le pays, dit, par sa forme,  « Une langue dans un pays… »

    -      Quelle est l’étymologie de son nom ?

    Toute question est également la bienvenue pour avancer dans le jeu !

    Le lauréat gagnera l’encyclopédie des Grands Voyageurs du CIGV

  • VOYAGE à 20 QUESTIONS

    QUIZ VOYAGEUR 2007

     

    Quel est celui qui se nourrit dessous

    Et qui se reproduit dessus ?

    Chacun a droit à une réponse et à une question qui permettra au suivant de poser une question plus adéquate !

    Chacun peut rejouer en cours de route!

    La réponse à vos questions ne peut être que OUI ou NON.

    Ce jeu ne durera que 48 heures

    Le lauréat gagnera un abonnement d’une année à la revue Astrolabe du CIGV

  • PABLO ESCOBAR et ÉDITH (2)

     Pablito à Medellin

     

    Plus que jamais Edith décide de se pencher sur le sort et les traces de Pablo Escobar, le roi des bandits et narcotrafiquants de Colombie. Sa vie est une légende !

    Pablo, dit Pablito, quitte très jeune le village d’Envigado pour s’installer avec ses parents à la périphérie de Medellin. Fidèle à l’adage de Colombie, il saura vous démunir de vos chaussettes en gardant vos chaussures aux pieds.

    Cet agile jeune voleur trouvera un petit commerce, bien lucratif, en vendant les pierres tombales pillées la veille aux cimetières.

    De vol en vol, les bijoux et les voitures seront le gagne-pain de Pablo, et la justice ne tarde pas à ficher déjà notre héros.

    En participant à vingt ans, au rapt d’un industriel de Medellin, il gagne une part de rançon suffisante pour acheter un  petit lot de cocaïne.

    Pablo confesse dans ses mémoires qu’il avait rencontré un “Ricain” dans une boîte de Medellin, qui avait un avion et qui voulait acheter de la cocaïne. Sans meurtre et sans sang, les nouveaux associés prospèrent en affaires.

    Cinq ans plus tard, en 1975, Pablo Escobar est arrêté par les douanes, transportant dans les pneus d’un camion, 39 kg de cocaïne pure. Pablo est vite relâché faute de preuves et les deux inspecteurs chargés de l’affaire sont assassinés.

    A sa sortie de prison, Pablo apprend que les deux principaux narcotrafiquants et mafiosi de Medellin viennent de tomber.

    LE F.B.I. N’EST PAS LOIN

    Le pouvoir est à prendre.

    Le billet vert américain vient à son aide pour gagner ce trône de Medellin.

    Bien qu’argenté et beau parleur, Pablo Escobar se voit refuser par exemple l’entrée du très sélect club “Campestre” de la haute société de Medellin.

    Cet affront le pousse à vouloir étendre de plus en plus son trafic de cocaïne, à gérer plus de champs de pavots, à entretenir toute une flottille d’avions bimoteurs qui sauront trouver les aéroports de poche de pays voisins où la poudre sera écoulée. Se présentant un jour comme député dans une campagne électorale, il affrontera le député Lara Bonilla. Ce dernier dénoncera le narcotrafiquant fraîchement élu et fera tout pour lui ôter l’immunité parlementaire dont il bénéficie.

    Le scandale est amplifié par la brigade américaine des stupéfiants et par le F.B.I.. L’homme est à extrader vers les U.S.A.. Cette extradition sera la première et plus grande hantise de Pablo Escobar.

    Devenu Ministre de la justice, Bonilla déchaîne une lutte sans merci contre Escobar.

    En cette année 1984, Bonilla est descendu froidement par les tueurs d’Escobar, qui bascule alors dans la clandestinité.

    Une lutte sans merci contre le gouvernement et la presse se déchaîne durant sept ans.

    Vivant dans un luxe inouï, entouré de voitures de collection et de chevaux de haras, Pablo Escobar vit néanmoins dans l’exil le plus forcé.

    Habité par la hantise d’une extradition vers les U.S.A., Pablo qualifie ce pays de kidnappeur et défend sa théorie selon laquelle sa cocaïne pure est bien moins dangereuse que les dérivés américains : le “crack” “l’ice” et le “crank”.

    Mais les milliers de personnes au service d’Escobar ne peuvent lui assurer quiétude et tranquillité.

    C’est que la mise est forte. Le cartel de Medellin contrôlerait 75% de la vente de cocaïne aux U.S.A. en faisant un bénéfice annuel de près de quatre milliards de dollars.

    Cet argent est vite blanchi dans les chaînes de banques, de pharmacies, d’industries ou de taureaux de combat.

    A ce stade Edith veut encore savoir ! Tout savoir !Elle se croit vivant dans une série de films policiers ! LA réalité en Colombie dépasse la fiction

    Elle veut contacter des hommes proches de Pablo Escobar et vivre ainsi une expérience unique !

    Comment s’y prendra-t-elle ?

     

    (à suivre)