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  • Hawaii et les Japonais

    Iles Sandwich

    Flux de yens à Waikiki

    Hawaii. (Août 2001). Cela fait des ans et des ans. Cela fait plus de 30 ans que je pense visiter les îles Sandwich au coeur du Pacifique. L'éloignement en était un premier frein, la peur de retrouver les plages touristiques américaines le second !

    Le destin, ce seigneur et maître des Voyageurs a fait de cette année celle où c'est au tour de mon fils aîné Skander de faire avec moi un grand voyage ! Ni le Groenland ni deux des Guyanes ne tentent l'artiste. Seules les îles Sandwich l'attirent. Les caprices du hasard nous font traverser trois continents en 28 heures de voyage.

    Il est déjà 19 heures. Onze heures de décalage horaire. Le jetlag, dérèglement de l'horloge biologique secondaire aux déplacements transméridiens, nous donne l'impression d'être sur un doux nuage moelleux. Et quelle surprise de nous retrouver à nouveau aux USA en plein coeur du Pacifique, à 7 heures d'avion de Los Angeles. Une dizaine de grands Noirs en short, baskets et casquette promènent péniblement leurs 120 kg. Une vieille dame traîne un chariot usé chargé de bric et de broc. Un couple svelte et élégant flirte sans pudeur à l'arrêt du bus quand soudain, trois limousines blanches, longues de plus de 12 mètres, surgissent pour accueillir trois couples de Japonais, filiformes et discrets. Plus tard nous retrouverons un millier de ces taxis-salon au quartier de Waikiki, à Hawaii. Le ton est donné. L'exploration divine des charmes insoupçonnés de l'archipel ne fait que commencer et durera huit jours. Une semaine trop courte pour de multiples et insolites découvertes ! Nous n'avons qu'une envie : y revenir un jour en famille !

    Vers l'an 1000, des Polynésiens venus de Tahiti occupent l'archipel volcanique. Le capitaine Cook y débarque en 1778 et les baptise îles Sandwich du nom de son protecteur l'amiral John Montagu, Comte de Sandwich. James Cook sera tué un an plus tard sur l'île Big Island lors d'une rixe avec les indigènes de Hawaii.

    Des missionnaires protestants s'y installent 50 ans plus tard et commencent l'évangélisation du pays. En 1842, sous la dynastie de Kamehameha, la France et la Grande-Bretagne garantissent l'indépendance de l'archipel hawaiien. Les Américains qu'attire sa position stratégique obtiennent en 1849 le libre accès à ses ports et en 1887 la célèbre rade de Pearl Harbor leur est concédée. Ils ne tardent pas à renverser la monarchie indigène et finissent par s'annexer l'archipel en 1898 pour lui donner enfin le statut de 50e État de l'union en 1959, quelques mois à peine après l'Alaska.

    Le charme secret de Hawaii


    La magie de Hawaii est fort simple. Imaginez le luxe, le confort et la beauté des grands hôtels de l'île Maurice qui font courir pour leurs vacances plus d'un chef d'Etat. Vivre dans ce cocon est une partie de plaisir et le reste de l'île est une autre musique. A Hawaii, c'est toute la région de Waikiki, à l'orée de Honolulu, qui est un cocon de faste et de raffinement extrême sur plus de 10 kilomètres de plages. Chaque pouce est un éden, chaque fleur un bouquet et chaque banian, ce figuier de l'Inde aux racines aériennes, un tableau de peinture…

    Des montagnes Koolau glisse une source abondante à travers la verdoyante vallée de Manoa et arrive ainsi fraîche et trotteuse au bord de l'océan Pacifique, près de l'actuel hôtel Royal Hawaiien. Cette source d'eau, ce ruisseau, fut appelé par les aborigènes Waikiki ou "swiflty-flowing water".

    C'est ainsi que Waikiki devient l'esprit de Aloha, un Aloha repris sur les plaques des voitures en Aloha State, l'esprit d'Amitié, de cordialité et d'hospitalité.

    Un Aloha que vous entendrez chez tout un chacun et qui sera même exposé sur toutes les devantures en bleu et en rose. Un mot magique qui s'enchaîne ainsi aux précédents: Sandwich, Hawaii, Honolulu et Waikiki!

    Riche de la beauté de ses plages, de ses parcs, de ses forêts et de ses montagnes, riche de ses noms mythiques et rêveurs, riche de sa superbe organisation américaine où chaque détail est d'une importance capitale, Hawaii peut enfin ouvrir ses portes aux 8 000 Japonais et aux 12 000 Américains atterrissant chaque jour à Honolulu. Plus de 140 avions quotidiens et sept millions de visiteurs par an. Ils ont tous un point en commun: un minimum de 10 millions de dollars sur leurs comptes bancaires. Les milliardaires arrivent de deux mondes différents. Ceux qui viennent de Californie se retrouvent dans leur pays et veulent jouir des beaux palaces à 400 $ la nuit la simple petite chambre d'hôtel et se fondre dans la foule des surfeurs (un sport qui naquit ici), des touristes fortunés et des amoureux de la nature.

    Une bonne partie de ces Américains du continent voient les choses autrement. Ils ont entre 10 et 1 0000 millions de dollars en compte et vivent ici différemment. Je repense à nos heures de marche quotidienne, Skander et moi-même, de 5 h à 7 h du matin, caressés par un soleil naissant et fouettés par une légère brise marine, tout au long d'une côte plate au départ et collinaire par la suite. Le défilé des centaines de maisons à 4 millions de dollars et d'appartements cossus est incroyable.

    En discutant avec une dame matinale qui habite à la "Résidence sans soucis", nous apprenons qu'elle loue ici, pour deux semaines depuis 7 ans, un studio d'une pièce à 1 000 $ la semaine, soit 4 000 $ le mois ou 48 000 $ l'année… le prix de location de deux villas de maître en Méditerranée… La voiture Lexus 420 $ et le petit chien gris de la dame de 60 ans sont de la même veine. Un luxe incroyable qui ne dérange pas. Ni tapageur, ni surfait. Simplement, tout à fait normal et habituel à Hawaii.

    On s'est amusé à comparer les signes de surveillance de ces demeures: chiens méchants, courant électrique, caméras et guérites. L'une d'elles a bien voulu entrouvrir sa porte. Ouvrir serait trop dire. Le crime et la peur du crime sont constants hélas chez ces riches. Dans un pays (les USA) où les Hispanophones et les Noirs représentent déjà plus du tiers du pays, où les communautés chinoises, coréennes ou autres vivent en vase clos, où les sans-papiers sont légion et où le "rêve américain" conserve tous ses mythes et ses promesses, la tentation est hélas trop grande et le crime est souvent présent. Sur les 500 hommes les plus riches du monde, classés en juillet 2001, 75% sont Américains. Malgré la chute du Nasdaq et les soubresauts de la nouvelle technologie, les jeunes Américains continuent à ambitionner un MBA (master) aux grandes universités américaines telles que Berkeley (en Californie), Harvard (celle de J.F. Kennedy) et Stanford (avec 21 professeurs prix Nobel) à 40 000 $ l'année. Le marché du travail kidnappera à la seconde ces jeunes lauréats, surtout s'ils sont informaticiens. Bill Gates n'est que l'image de chaque Américain qui se lève le matin en se disant "I have to be the first", je veux être le premier. Cette rage de vaincre commune à 268 millions d'habitants conservera aux USA, la suprématie mondiale. La Californie , par exemple, un des 50 états du pays, a un PNB global supérieur à celui de la France. A bon entendeur salut!

    Les heureux Japonais


    Quant à la seconde catégorie de touristes, elle est simplement surprenante. Les Japonais. Ici, à Hawaii, les Chinois, les Philippins, les Polynésiens et les Coréens forment la grande majorité de la population. Les Japonais venus au début du XXe siècle ont pris racine et sont devenus de riches Américains à l'instar du propriétaire de notre hôtel en front de mer, le Pacific Beach Hotel. Il compte non seulement 800 chambres haut de gamme, mais un restaurant fondu dans un aquarium de 8 mètres de haut où les raies, le petit requin blanc et les anguilles noires rôdent autour de la gracieuse plongeuse chinoise qui leur donne à manger.

    Ici, l'appétit du client est déclenché par plusieurs effets visuels et sensoriels nouveaux. Des centaines de Japonais créent ainsi un monde magique pour Japonais fortunés: des restaurants nippons, des agences de voyage pour louer un hélicoptère, un catamaran ou pour organiser un dîner en mer avec coucher de soleil et champagne à flots, une visite de l'archipel ou simplement pour célébrer les noces de jeunes couples nippons en quête d'inédit. Le tout en langue japonaise bien sûr. Quant à l'explorateur, il aura la possibilité de visiter les volcans de l'archipel dont l'activité est dite de type hawaiien au vu de leur éruption accompagnée d'une fluide coulée de lave basaltique.

    Ce tourisme est très spécial et demeure parfaitement "étudié et endigué": le touriste japonais veut toujours le meilleur, "the best of the best". Le meilleur hôtel, le meilleur restaurant, la meilleure excursion et surtout la meilleure boutique. On prévoit pour lui, à part ses frais d'hôtels, ses dépenses en argent de poche d'un minimum de 500 $ par jour. Là commence une extraordinaire magie américaine au service des 8 000 Japonais qui atterrissent chaque matin à Hawaii. Le milliardaire nippon est avant tout atteint de boulimie acheteuse. Madame et mademoiselle plus que Monsieur. Au diable l'avarice!

    Les marques françaises, Italiennes et américaines se partagent les magasins à coup de millions. Gucci, Cartier, Dior, Versace, Chanel, Armani et tant d'autres exposent leurs beaux produits qui seront arrachés de suite par des Japonais heureux. Trois sacs, deux montres, quatre chemisiers et une robe! Passez à la caisse, Madame! Au suivant! Ce n'est pas un rêve c'est la réalité! Il y a plus intelligent pour augmenter leurs dépenses. Un soir, en sortant du restaurant Planet Hollywood, "protégé" par Silvester Stallone, en face du Nik Center qui après le basketteur Michael Jordan prend cette année en main le golfeur aux doigts d'argent Tiger Wood, nous nous retrouvons devant un aquarium de 12 mètres de haut, incrusté dans un mur de magasin, avec des dizaines de personnes qui semblent le traverser sans se mouiller.

    Juste ce qu'il faut de curiosité pour pousser les Japonais à se ruer dans ce magasin. L'aquarium est tout simplement parallèle à l'escalier roulant qui vous happe vers cette grande surface. Une véritable caverne d'Ali Baba. Cinq étages de belles marchandises: des tenues de sport aux friandises de toutes sortes, avec la certitude absolue (écrit de partout) de ne pas payer la taxe locale de 4.2% !

    Elle est simplement inclusse dans le prix signale la même pancarte mais en caractères très fins… et le Japonais pense conclure ici de grosses affaires hors taxe! Cette Japonaise en minijupe verte et chemisier doré prendra dans son chariot de touriste 10 coffrets de chocolat, 5 boîtes de thé et de café hawaiien, 4 petites limousines noires dites Ali Taxi (du nom du Dieu polynésien Ali), 2 broches, 1 paire de tennis et une dizaine d'autres colifichets. Le tout pour moins de 250 $. Une Japonaise heureuse. Et au suivant!

    Quel sera donc le suivant dans cette découverte de Hawaii, à l’autre bout de la planète ?

    C’est ce que nous découvrirons à notre prochaine escale blogosphérique..

    Bon vent

    Bonne mer

    Bon Voyage

    (@suivre)



  • Kimberley au Mozambique

    Kimberley à 1000 $

     

    Les hommes attendent le passage du virtuel au réel et se nourrissent d’espoir ! Soudain, jaillit de nulle part et de partout, au son d’une musique techno made in California, une grande fille de 1 m 79 dessinée dans du muscle et de la grâce.

     Sa chevelure de miel embrasse et caresse un dos droit et aguichant. Ses yeux vert émeraude passent de la profondeur d’un lagon polynésien aux feux de la savane. Ses escarpins beiges collés à sa peau par de savants lacets lui donnent sept centimètres de plus. Avec grâce et méthode, cet être de charme et de choc se propulse sur scène tel un marsouin dans l’eau. Au bout de dix minutes de danse sensuelle, le public perd tous ses cris, ses sifflements et ses adjectifs acerbes. Le silence est total. Les serveuses se figent à leur place. Seule la musique, reine et souveraine, enveloppe et ensorcelle foule et danseuse. Du haut de ses dix huit ans, Kimberley flotte sur son nuage. Un nuage de chimère et d’évasion. Le premier foulard et le chemisier de soie pourpre s’envolent comme par magie. A la vingt neuvième minute, Kimberley, qui n’a plus rien à cacher, sent battre en elle le rapide pouls de deux cents spectateurs du soir. Cette dernière minute de danse semble être une éternité. Voluptueuse, lente, lascive et soudain exubérante, elle égrène ses mouvements en dosant tous les chocs émotionnels qu’elle provoque chez ce public. La soirée s’achève par un hommage vibrant de toute une foule debout qui applaudit avec ferveur.

    Soudain, surgit un Mozambicain dans sa loge.

    Timide, bien qu’habituée aux compliments, Kimberley est surprise du sans–gêne de ce beau brun qui s’installe dans sa loge et qui lui annonce de doubler son cachet si elle acceptait. Une heure à 1 000$ est réellement un marché tentant. Kimberley accepte sans réfléchir mais pose une seule condition : rejoindre en taxi le Mozambicain chez lui, une heure plus tard.

    Crédule puis sceptique, elle se flanque de deux compagnons pour l’emmener chez le Mozambicain, qui loue ses services pour une heure de danse chez lui. Le vieux taxi japonais jaune et gris, au siège arrière à moitié défoncé, traverse toute la banlieue sombre de Mbabane. Les rues sont noires et désertes, à deux heures du matin. Espiègle et calculateur, le chauffeur de taxi demande s’il doit attendre le trio ou revenir une heure plus tard. Il répondra à sa propre question en décidant d’attendre, tout en facturant cette attente. « Parée » de ses deux gardes du corps, loin de son corps mais proches de sa sécurité, elle grimpe allégrement trois étages pour s’arrêter pile devant la porte noire de l’appartement n° 9. L’instinct de voyageur est en elle migratoire et lui ouvre tout chemin de la vie. Deux coups de sonnette brefs et un long, tel est le signal convenu pour accéder à l’antre du Mozambicain. Triple surprise : le Mozambicain est pluriel !

    Le monsieur a six amis avec lui. Les sept personnes sont déçues à mort à la vue des deux frêles et hirsutes accompagnateurs de Kimberley. L’odeur qui flotte dans ce vaste salon n’est pas trompeuse ; une poudre blanche dilate la pupille de ces messieurs et empeste tout cet univers. Une large table centrale croule sous les victuailles et agapes de toutes sortes. Le caviar, le poulet et le jambon s’entrecroisent maladroitement et heurtent un énorme seau bleu de sangria maison.

    CHIVAS ET COCAÏNE

    Il est trois du matin. Les sept Mozambicains, aux lourdes montres d’or et de diamant, planent sans parachute aucun, et non d’yeux que pour cette créature qui serait l’œuvre de Dieu ou du diable, ou des deux à la fois. Les accompagnateurs n’en croient pas leurs yeux et veulent profiter de cette aubaine unique : assister au spectacle de Kimberley chez les mafieux en extase. Ils se cachent gentiment derrière le bar et boivent silencieusement leur sangria. Les minutes d’indécision sont longues. Pedro, le chef et l’hôte, demande à Kimberley de virer ses deux acolytes. Elle refuse d’endosser son costume et de mettre sa cassette de musique en marche sans la présence de ses deux copains. Sans gaieté de cœur aucune, Pedro roule sa moustache entre le pouce et l’index et farfouille sa noire chevelure. Tous crachotent et marmonnent pour accepter enfin.

    Peu à peu, les sept Mozambicains forment un cercle autour de Kimberley et s’assoient en tailleur, un verre de Chivas étiquette noire à la main. Excitée par l’insolite, Kimberley veut terminer en beauté sa dernière soirée au Swaziland. Moulée dans un deux pièces en satin bleu, avec des paillettes et des franges dorées, Kimberley se lance dans une danse lancinante et frénétique. Il ne reste plus que cinq minutes pour empocher ses 1 000$ et partir. Soudain, le jeune barbu, baraqué et trapu, tire Pedro par le bras et le conduit à la chambre à coucher. Le conciliabule est rapide et discret. Tout comme la sentence.

    Les caprices du hasard ! Dieu Shiva et tous les prophètes du monde conjugueront-ils leurs efforts pour sauver Kimberley d’une mort annoncée ?

    (à suivre)

     

  • Insolite Royaume

    LE PLUS RICHE

    Pays du monde

      Doha. (Avril 1986). Après deux heures d’escale, nous quittons ce fabuleux aéroport de Bahrein. Un free-shop des mille et une nuits offre à tout détenteur de paquets de dollars les plus beaux bijoux actuels et les gadgets électroniques les plus sophistiqués de cette fin de siècle. Bahrein qui tient son nom de « deux mers », ou encore d’une mer douce, profonde et fertile, sous une autre mer (supérieure) salée... deux mers superposées et exceptionnelles qui enfantent ce nom de Bahrein donné à cette île ou mini-Etat du Golfe.

    Un aéroport minuscule nous accueille à Doha. Six silencieux « Mirages » sont exposés à l’aride soleil de ce hangar à ciel ouvert de l’aéroport. Marcel Dassault, le père de ces mirages, vient de s’éteindre et la petite « guéguerre » entre Qatar et Bahrein vient d’éclater  pour un îlot voisin aux deux pays, l’îlot de Facht El Dibel...
    Allons à la découverte de Doha, capitale qatari!

    Rares sont les hôtels aussi somptueux et gigantesques dans le monde. Ce Sheraton Doha qui émerge en plein désert, au bout de la Baie de Doha semble entre un mirage architectural. Une énorme pyramide à trois facettes colossales bouche l’horizon de notre autoroute. De l’intérieur, c’est sous une tente gigantesque que l’on se retrouve, dans le pilier central, haut de 22 étages, enveloppé et drapé de six vertigineux ascenseurs aériens, aux vitres fumées... tout comme en Californie.  Cette architecture animée d’hommes blancs déambulants, prononce l’insolite pays qatari.
                                                                                                                         
       Contrairement au Sultanat d’Oman, l’habit est ici plus simple. Nous retrouvons cette longue blouse blanche d’Oman « dachdacha », souvent recouverte, en cérémonie officielle, par une fine et soyeuse cape dorée « Ibâa ». La tête est recouverte ici d’un large foulard blanc flottant maintenu par un cordon tissé et souvent noir appelé « Aguél ». Ce même habit se trouve du reste dans les autres pays du Golfe, à quelques exceptions près.

    LA  CELEBRE FAMILLE AL THANI

    Où sommes-nous donc sur cette presqu’île du bout du monde ? Au large de la mer, dite Golfe Arabique, émerge la péninsule de Qatar, avec à sa racine une frontière avec les Emirats Arabes Unis au sud-est et avec l’Arabie Saoudite au sud-ouest et ayant comme voisin marin... l’île de Bahrein à vingt minutes de vol.

    Sur une superficie de 11 437 km², soit moins du dixième de la  superficie de la Tunisie, vivent quelque 250.000 heureux habitants.

    La collection de silex exposée au Musée National du Qatar et ces beaux spécimens de têtes de lance découvertes dans la région prouvent que la période néolithique existait dans ce minuscule pays.

    Hérodote, le Grec, dira plus tard que Qatar était peuplé de Cananéens, peuplade arabe.

    Au VIe siècle, une alliance avec les Turcs chassa les Portugais pour tomber sous la tutelle de l’empire Ottoman avec des flirts... anglais, le Royaume-Uni s’implanta définitivement à Qatar lors de la Première Guerre Mondiale, jusqu’au 3 septembre 1971, date de l’indépendance du pays.

    Longtemps dirigé d’une façon patriarcale, Qatar subissait le diktat anglais sous la forme d’un protectorat rigide et intransigeant ! Tout cela commence à s’estomper et à s’améliorer avec l’avènement en 1960 du Cheikh Ahmed Ibn Abdallah auquel succéda son cousin plus averti, Cheikh Khalifa Bin Hamed Al Thani en 1972. Par ce simple coup d’état, sans effusion de sang, Qatar a trouvé sa voie royale pour un prestigieux développement, programmé par un ingénieux et grandiose Emir qui est le septième de sa noble lignée existant depuis 1850 à Qatar !

    Aujourd’hui, l’Emir est considéré avec vénération comme le véritable fondateur du Qatar moderne et comme son principale dirigeant, tout en étant assisté de son Altesse Cheikh Hamed Bin Kalifa Al Thani, prince héritier et Ministre de la Défense.

    Il est temps d'aller à la découverte de cet insolite pays, le voyage ne fait que commencer...!