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pétrole

  • Oh! Vents. Oh! Soleil...

    Pétrole

    et

    nouveaux espoirs

    Le pétrole sera bientôt et sans surprise à 200 US dollars le baril ! Cette énergie fossile sonne le glas de la vie facile et de la consommation effrénée. D’autre part, les 6,2 milliards d’humains que nous sommes assistent à un terrible dérèglement atmosphérique sans parler des crises énergétiques et agricoles de toutes sortes. Le monde ne peut plus continuer à dépendre du pétrole pour son énergie. Si les Brésiliens ont mis au point un éthanol végétal pour alimenter le réservoir de leurs véhicules, peu de pays, hélas, se consacrent à trouver un ersatz au pétrole.

    Dans le monde, la saga énergétique est beaucoup plus vieille et beaucoup plus extraordinaire. Imaginez une turbine vieille de 5 milliards d’années et qui vivra encore 5 autres milliards d’années. Imaginez cette turbine dite Soleil qui bien avant Einstein s’est penchée sur la fission nucléaire. Le soleil  depuis la nuit des temps est le siège d’une fusion thermonucléaire. Il transforme chaque seconde 720 millions de tonnes d’hydrogène en hélium. En termes simples deux noyaux d’hydrogène, ou protons, produisent un noyau deutérium  qui à son tour capture un autre proton pour former un hélium 3.

    La valse à deux temps se poursuit avec la fusion de deux héliums 3 en un noyau hélium 4. Donc au départ deux petits noyaux d’hydrogène donnent un noyau d’hélium par simple fission nucléaire qui libère une considérable énergie. Une masse énergique sans fin est ainsi à disposition ! La surface du soleil ou photosphère est à une température de cinq milles degrés. Les rayons de ce soleil qui parviennent à la terre et qui donnent aux juillettistes et aux aoûtiens une agréable température de 30º ont perdu en chemin toute leur fougue et nocivité. Les distances sont énormes. L’énergie est gratuite !

    Le prix de trente jours de guerre en Irak pourrait, payer aux plus grands hommes de science du monde, le prix de trois années de recherche pointue

    pour transformer par exemple une molécule d’eau en énergie véhiculaire. Al Gore, Prix CIGV 2006 et néanmoins Prix Nobel et ancien Vice-président des Etats Unis d’Amérique, ne vient-il pas de tirer, en juillet 2008, une nouvelle sonnette d’alarme ? Son raisonnement est clair, simple et pragmatique : que les USA commencent par faire de sorte que 50% de leur énergie publique soit produite par la nature. Soleil et vent. Energie solaire et énergie éolienne. Le monde suivra !

    Ces énergies solaires et éoliennes peuvent réduire notre consommation pétrolière de plus de 50%. Le prix du baril chutera de moitié et l’économie mondiale se portera mieux, n’en déplaise aux pays producteurs de l’OPEP, de la Russie et de la Norvège par exemple.

    Puissent des dizaines de pays suivre le conseil d’Al Gore et implanter face au vent de gigantesques moulins et face au soleil des km² de lumineux panneaux solaires. Râ le Dieu-soleil égyptien et Hélios son confrère grec seront de la partie et aideront notre ami Al Gore à réaliser son vœu. Le notre. Go Al Gore Go ! A son tour,  Eole le dieu grec des vents, appuyé par Zeus le dieu des dieux, aidera également notre ami Al Gore à propager dans le monde ces éoliennes, véritables générateurs de courrant à hélices.

    Fruit du hasard. Accident de la nature. L’homme, souvent hélas, ne pense qu’à  son autodestruction. L’homme qui a doublé, ces quarante dernières années, tout son savoir technologique et qui a facilité sa vie par des centaines d’innovations techniques réalisera, peut-être, qu’il est temps, grand temps, de rejoindre Monsieur Al Gore dans sa vaste bataille écologique planétaire : colmater le trou d’ozone, dépolluer nos mers, équilibrer nos ressources agricoles et commencer à se servir des énergies solaires et éoliennes pour remplacer en partie le pétrole. Puisse la grande Amérique et son futur Président nous en donner l’exemple et parsemer ce chemin de Paix par de millions d’adeptes aux énergies éoliennes et solaires.

    D’autre part et pour terminer, je souhaiterais vous parler de Berlin qui vient de vivre cet été un triple événement porteur d’espoir et de Paix :

    1/ Fin juin: rencontre des Grands Voyageurs venus d’une douzaine de pays pour un véritable happening et bain d’Amitié et de fraternité. Trois journées de retrouvailles. Du bonheur !

    2/ Grande inauguration de l’exposition Babylone au Pergamon Museum (voir dossier Astrolabe). Quarante ans de préparation pour une exposition symbole de civilisation et de culture. Quel heureux calendrier pour les Cigévistes en conclave à Berlin !

    3/ Fin juillet : Berlin accueille le sénateur de l’Illinois, Barack Obama, qui face à une foule de près de 230 000 personnes crie haut et fort son espoir de Paix. L’espoir de voir tomber d’autres murs encore, après celui de Berlin. Les murs qui séparent races, cultures, riches et Oubliés. Les murs de la déchirure et la ségrégation. A l’éventuel futur Président de la planète de répéter que l’exemple de l’effondrement du mur de Berlin puisse enfin être celui de l’effondrement de toutes sortes de murs qui séparent les hommes d’une même planète. Il demande aux  hommes de s'unir pour "abattre les murs" entre alliés, entre pays riches et pauvres, chrétiens musulmans et juifs!

    Enfin, c’est au tour du maire de Berlin, Klaus Wowereit, organisateur de cette rencontre  Berlinoise, face à la Colonne de la victoire, de crier à son tour :

    « Oui, ce discours d’Obama est un Espoir, « eine Hoffnung », de Paix et de rapprochement des Hommes. »

    Berlin, ville chargée d’histoire à nulle autre pareille sera peut-être un nouvel apôtre et icône de Paix pour le monde.

    Peace in the world !

  • 180 US $ de PNB par tête et par an (4)

    Cajou, pétrole

    et ... termitières

    A plus de deux heures de voiture de Bissau, nous voici dans un hôtel, en bord de fleuve, qui sert de refuge aux chasseurs-pêcheurs de la région. D’un âge avancé mais toujours bon pied bon œil, Pedro le Portugais, propriétaire de l’hôtel, au nombre de clients égal à zéro, a décidé de couler ses vieux jours dans son pays natal et de retourner à Lisbonne après les fêtes de fin d’année.

    La fin de l’année est pour Pedro l’aubaine attendue. Sa seule réelle quinzaine de travail pendant toute l’année. Dès le quinze décembre, les Portugais fuient la neige de leur pays et viennent se nourrir d’exotisme en Guinée Bissau. Pedro fera encore plus. A l’aide d’un yacht, il emmène ses troupes dans les méandres de l’archipel Bijagos pour de fabuleuses et inoubliables pêches au gros. En témoignent ces dizaines de photos noir et blanc agrafées à l’entrée de l’hôtel où chaque touriste pêcheur arbore le poids de sa prise.

    Notre chemin se perd dans la forêt et notre 4x4 est envahi par d’insolites et gigantesques cônes de deux mètres de haut.

    Non ce n’était pas de la terre cuite ni une statut de Gaudi, ni un tableau de Picasso. Ces édifices innombrables et particuliers sont des termitières. Les galeries souterraines de ces termitières doivent communiquer entre elles. Le termite, cet insecte xylophage aux pièces buccales broyeuses, envahit ainsi le paysage par d’imposantes termitières. La chaire de poule est assurée pour tout passant perdu entre ces termitières de la Guinée.

    Économie

    Suivons les sinueuses galeries des termites pour essayer de comprendre l’économie de Guinée Bissau qui se cache dans une autre profonde termitière que nous allons découvrir ensemble.

    Le pays est à 90 % d’économie rurale et la noix de cajou représente 90 % des recettes d’exportation et en fait le principal producteur mondial. En 2007, l’Inde se veut le premier acheteur de cette noix en Guinée pour la distribuer sous une forme élégante et attractive à l’ensemble de la planète. Mais hélas, après trente ans d’indépendance, le pays demeure au Top 5 des pays les plus pauvres au monde.

    Il faut dire que le monde est bien injuste. A eux seuls les États-Unis, qui représentent 5 % de la population mondiale, produisent 22 % de la richesse du monde.

    La moitié de cette richesse est produite par des pays qui représentent 13 % de la population mondiale, tandis que les pays les plus pauvres, dont la Guinée Bissau fait hélas partie et qui forment 20 % de la population mondiale, ne se partagent que 3 % de la richesse de la planète.

    Le PNB (Produit National Brut) par tête et par an de la Guinée Bissau n’est que de 180 dollars US, soit 133 euros où le salaire quotidien d’un simple technicien en Allemagne. Le Top 5 des pays les plus pauvres au monde élargit le voisinage de notre Guinée à l’Ethiopie, le Burandi, le Congo RDC (aux fabuleuses richesses minières spoliées), le Libéria et la Somalie. Dans ce même continent, le Top 5 des pays les plus riches est répartie entre la Réunion (15 000 dollars US), les Seychelles, la Libye , le Gabon et l’Afrique du Sud.

    Pour garder la même mesure, le même refrain et le même espoir, évoquons le Top 5 planétaire qui, en 2005 toujours, fut restreint au Luxembourg (55 380 dollars US), à la Norvège , à la Suisse , aux USA et au Danemark.

    L’Union européenne semble être dans une autre galaxie économique comparée à notre Guinée. Si le Luxembourgeois est assuré d’un Smic ou d’un Salaire mensuel minimum garanti de 1570 €, le Français de 1250 € et le pauvre Bulgare de 92 € à peine, le Guinéen de Bissau n’aura malheureusement qu’un salaire mensuel minimum non garanti de 10 à 15 € seulement !

    La pêche, l’arachide et le bois restent les principales ressources économiques de la Guinée Bissau qui se targue d’une dette extérieure qui représente 370 % du PNB et en fait un nouveau triste record mondial.

    Aujourd’hui, 33 ans après l’indépendance, deux tiers de la population vivent sous le seuil de la pauvreté et n’affichent que 45 ans d’espérance de vie, soit près de la moitié de celle du Japon.

    Aujourd’hui, le Portugal, l’ONU, la Banque Mondiale et la BAD sont les principaux soutiens financiers du pays. Le FMI, quant à lui, découvrant un trou de 16 milliards de dollars dans les caisses de l’État, s’est retiré de la Guinée Bissau.

    Le président Vieira a un rêve. Un souhait.

    Non ce n’est pas celui de John Kennedy face au mur de Berlin ni celui de Martin Luther King à Washington. Le dream de notre président est autre, c’est un rêve visqueux, lourd et surtout si bien caché que personne en Guinée Bissau ne vous dira ce qu’il pèse, ce qu’il vaut, ce qu’il pourrait être… Comment oublier ma rencontre avec le ministre de l’économie à qui je répétais inlassablement dans ses bureaux la même question et qui me donnait inlassablement une réponse badine et creuse :

    « Comment puis-je vous dire monsieur quel est le poids de cette nouvelle richesse dont vous me parlez, de ce dream de président, de cette manne céleste enfouie dans l’eau. Sachez monsieur que seul le président Bush pourrait vous donner aujourd’hui les données exactes de cette richesse enfouie. Nous, hélas, n’avons pas accès aux données des satellites américains. Il m’est donc impossible de vous donner la quantité de réserves de pétrole que l’on vient de découvrir. »

    Allons découvrir Bissau by night entre Kalachnikov en bandoulière et balles perdues…

    (@ suivre)

  • LA CHINE…SI TU SAVAIS

    UNE MANNE CELESTE

    Il y a de cela quinze ans, un homme d’affaires américain racontait, à qui voulait bien l’entendre, que s’il arrivait à vendre une bouteille de Coca par an à chaque Chinois, il vendrait un milliard de bouteilles et que s’il superposait ces bouteilles l’une sur l’autre la dernière atteindrait la Lune

    En 2007, cette double métaphore est plus que jamais d’actualité. Le pétrole est à 70 dollars US le baril et les Chinois achètent sans compter. Les pays les plus industrialisés du monde se bousculent au portillon de la Chine. Le marché est plein de promesses ! D’ailleurs, en  mai 2005, la Chine a approuvé la création de 525 400 entreprises à capitaux étrangers, pour un montant de 600 milliards de dollars. Une manne céleste. Enfin, l’ouverture au tourisme permet déjà à ce pays d’accueillir plus de 60 millions de voyageurs par an et oh miracle, le Chinois découvre cette année le droit au passeport, le droit au Voyage.

    Actuellement, 1,3 milliard de chinois occupent les trois versants de la Chine. La première de ces Chine est la plus visible, celle de la mégapole de Shanghai où pullulent gratte-ciel, haute technologie, mode, casinos et rois dollars.  

    Cette Chine au taux de croissance économique supérieur à 9 % attire tous les financiers de la planète et croît à une allure vertigineuse. La seconde Chine est l’ancestrale, la nourricière, la paysanne ou la très pauvre. Ici, le salaire d’un paysan est souvent le vingtième ou le centième de celui d’un chinois de Shanghai, dont le port devient le 1er du monde déclassant Rotterdam au second rang mondial ! Cette Chine permet de maintenir des centaines de millions de pauvres Chinois sur des terres souvent hostiles. La troisième chine est un ersatz ou un relent à l’image de la vieille économie de la défunte URSS. Ici, on maintient le feu branlant des vieilles aciéries, par exemple, pour sauvegarder des salariés.

    Mais, la Chine qui s’est enfin réveillée et a happé au vent la deuxième place économique de la planète, songe également à plusieurs voies d’expansion mondiale.

    En Afrique, depuis 1970, la Chine vient au secours des pays déshérités. Elle déverse aujourd’hui son informatique et son industrie pharmaceutique à des prix défiants toute concurrence. Les commerçants chinois envahissent la majorité des petits commerces, déjouant souvent les Phéniciens avertis venant du Liban. Concurrençant la bonne vieille Europe, la Chine serait pour les Africains un « Golden bridge », un pont en or vers l’expansion.

    De cette Afrique "apprivoisée" elle tirera les précieuses matières premières qui lui manquent! Le pétrole du Darfour n'en serait pas étranger! La pollution engendrée par ce pétrole bradé fera de la Chine un Polueur de poids! Hélas!

    Actuellement, 7900 entreprises chinoises investissent dans 160 pays. Avec plus de 40 milliards de dollars par an, la Chine investit directement à l’étranger dans deux principaux domaines : les finances et l’industrie d’abord, telle cette société chinoise, la TCL , qui avale l’allemand Schneider et ses téléviseurs, le français Thomson et ses appareils électroménagers, qui en fait le premier fabricant de téléviseurs au monde avec 18 millions d’appareils par an, l’usine de réfrigérateurs du groupe Haier en Caroline du Sud aux Etats-Unis...et sa dernière stratégie est d’investir dans les domaines qui lui permettent d’acquérir les matières premières et agricoles.

    Mais, le fait le plus important et la carte maîtresse du gouvernement chinois sont ailleurs. Le peuple chinois est en effet le maillon fort de l’expansion nationale. Car il a su reprendre la recette de la réussite de certains prédécesseurs dans cette évolution de la construction, celle des États-Unis et du Japon par exemple, qui ont su combiner à leur juste dose trois ingrédients : le travail, la solidarité et la discipline.  

    Le choix de Pékin par le C.I.O. pour l’organisation des Jeux Olympiques de 2008, par 56 voix contre 22 pour Toronto, et 18 pour Istanbul, est peut-être une perche tendue au respect des droits de l’Homme.

    Sous les feux de l’actualité, la Chine qui a déjà avalé et digéré Hong Kong et Macao, freinera peut-être sa boulimie envers Taiwan et assouplira également le droit à l’expression.

    Le jeune financier américain qui projetait de vendre une bouteille de Coca à chaque Chinois n’est-il pas  aujourd’hui concurrencé  par le jeune stratège Chinois qui veut vendre un produit électronique par an à chacun des 6,3 milliards d’habitants de la planète?

    Puisse la Chine avancer dans la concorde et l’équité vers une nouvelle globalisation qui doterait le monde d’un troisième pôle équilibrant et rassurant...!

                                                                         © R.T.

  • QUIZ CIGV n° 05

     

    QUIZ VOYAGEUR

     

    Bien avant la prise du pétrole irakien par W. Bush et le blocage du pétrole et du gaz par Vladimir Poutine vers l’Ukraine et la Biélorussie, l’énergie, cette grande richesse stratégique, a fait rêver plus d’un…

    Il y a près d’un siècle, déjà, un  jeune voyageur Américain découvre en croisière une terre insolite, avec une énergie en réserve !

    Il s’installe, exploite cette fabuleuse énergie et  donne son nom à la nouvelle ville qu’il crée!

    -       Quel est le nom composé de cette ville ?

    -       Quelle est le double nom de cette enclave lointaine?

    Toute question est également la bienvenue pour avancer dans le jeu !

    Le lauréat gagnera un abonnement à Astrolabe, la revue des Grands Voyageurs du CIGV