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mer

  • Septembre à Hammamet:)

    VOYAGE EN TUNISIE

    Fatigué, vidé et éreinté de 8 jours de garde à Tunis, à essayer de soulager des malades et à me faire comprendre par des collaborateurs fatigués par le jeûne ! Je me défoule ce matin, sur la plage, par…Un macchiato et un café turc sur la plage de Hammamet.

    Chassez-le, il revient au galop : l’Aventure !

    une marche de 3 heures, entre Hammamet et Nabeul où je fais la connaissance de Guy le Nîmois et de KB le jeune retraité-révolté, de 49 ans, lové dans une belle villa front de mer…Le premier m’offre un macchiato et le second me prépare un café turc !

    Le premier : Guy décide un jour de tout bazarder ! Sans femme ni enfants il se sépare de son « unique enfant » son resto de Nîmes et de sa maison du XVe siècle…pour une retraite dorée entre Hammamet et Tunis !

    Une amie (Samira) lui offre d’habiter dans sa maison des Deux Ouéds à Hammamet, les pieds dans l’eau et la vie est belle ! Très vite un cercle de Français et d’Italiens (artistes en majorité)  lui ouvre son giron ! Maître cuistot animera plu d’une soirée en dévoilant un coin de son art tout en dégustant les bons vins de Carthage !

    Les souvenirs reviennent, son resto deux fourchettes et le bakalau de Nîmes que les Portugais introduisirent en venant acheter du sel marin pour emmener leurs gros poissons vers l’autre rive de l’Atlantique !

    Puis une page douloureuse et inguérissable : le départ de son ami après 41 années de vie communes. Un amour-passion et une collaboration sans faille dans un très chic restaurant le matin et dans un manoir le soir ! La plaie ne se referme pas et Hammamet essaye de cicatriser les plaies du départ de son ami Gaston !

    Là, dans cette courette, sous un olivier, un macchiato est servi par le chef ! Au loin la mer câline, onduleuse et bleue-verte semble de l’Ile Maurice emprunter tout l’insolite…. Les bougainvilliers se mêlent aux jasmins et la matinée est si belle…

    Merci amigo et courage dans ton refuge sur plage !

  • Pays de perles magiques

    Terre aux 1000 mystères

    Poursuivons notre découverte du Quatar en 1986! Ce matin, du haut du balcon de mon hôtel, je m’étonne encore une fois de la présence envahissante du désert environnant. A ma gauche s’étend la splendide corniche bordant la baie de Doha. Une corniche construite ces dernières années à coups de pétrodollars, d’un faste et d’une richesse incroyable. Ça et là des barques de pêche et de plaisance mouillent dans cette rade. A ma droite émerge d’un sable rocailleux un énorme building de verre et d’acier, le Salam Plazza.

    Plus tard, je trouverai dans ce centre commercial du 21e siècle toutes les friandises de Londres, Paris et Berlin, tous les gadgets électroniques de Tokyo, New York et Séoul, sans parler des sacs en croco, des montres en or fin et des bagues de toute beauté... Ici, le Qatari flegmatique fera ses emplettes quotidiennes dans une atmosphère climatisée et aseptisée.

    A TRAVERS DOHA

    Nous voici roulant en cette fin de matinée vers le cercle privé « Nadi Dawha ». Dès l’entrée de cet établissement, nous sommes plongés dans une atmosphère profondément anglaise. A Qatar, l’Angleterre est encore présente par ses conseillers de tout ordre, « son engineering » et ses us et coutumes. Imaginez par exemple, que c’est l’ambassade d’Angleterre à Doha qui a le monopole de l’alcool du pays. Cette ambassade est la seule distributrice d’alcool aux missions diplomatiques et à certains cercles privés. Ici, contrairement à Oman que l’on visitait dans notre précédent reportage, l’alcool n’a pas pignon sur rue.
    Au premier étage de ce cercle « Nadi Dawha », réservé au corps diplomatique et aux notables du pays, je suis surpris par un groupe d’enfants de six ans, sagement attablés chacun devant un petit écran... Ces enfants de diplomates occidentaux s’initient à l’informatique en compulsant adroitement des mini-ordinateurs...Dans une autre salle de ce Cercle, nous sommes attendus par le Ministre de l’Information, Issa Ghanem Kaouari et le Directeur des Affaires Culturelles, Moussa Zinel, pour un somptueux déjeuner.

     PAYS DE PERLES RARES  ET MYSTERIEUSES

    En rentrant par le chemin des écoliers, nous passons devant la future cité diplomatique « Ed Dafna » en bord de mer. Un désert aride se laisse caresser par les vagues d’une mer bien tranquille. En bout de plages certaines résidences diplomatiques commencent à pousser. Une grosse Mercedes 500SEL, blanche immaculée, est garée en plein désert en bordure de mer, sans crainte d’aucune érosion... C’est le grand changement social à Qatar !
    Avant l’avènement du pétrole, le peuple qatari vivait du commerce des perles, de la pêche, de l’élevage et de l’agriculture. Aujourd’hui, il n’est plus question d’aller chercher des perles au fond du Golfe Arabique... Tout le monde vit par et pour les ressources énergétiques de pétrole et de gaz.
    Comment se fait cette mutation d’un peuple pêcheur de perles à un peuple gros consommateur de tout genre ?

    Découvert en 1939, le pétrole de Qatar sera commercialisé dix ans plus tard et ne sera vraiment lucratif qu’en 1972 avec la création de la Qatar National Petroleum chargé d’extraire, de raffiner et de commercialiser le pétrole de l’Emirat. La compagnie Shell qui était souveraine à Qatar devint fortement minoritaire. A Um Saïd se monte rapidement une énorme usine de liquéfaction de gaz. Nous y reviendrons dans un prochain article. Cette manne pétrolière que d’aucuns disent divisée en trois parts égales (l’Emir, la famille royale et l’Etat) est d’une grandeur incommensurable. Ici, la notion de richesse ne répond plus à nos simples paramètres. Ici posséder un quartier de cent villas, un avion, quelques grosses limousines et passer de temps à autre un week-end à Londres ne sont des choses ni étonnantes ni encore moins choquantes.

    Sur le plan social, le Qatari est protégé par l’Etat. La construction de sa maison sera gratuite,  tout comme sa consommation d’eau et d’électricité. Ses climatiseurs pourront fonctionner 24 heures sur 24 pour veiller à son confort personnel. Les soins hospitaliers et les écoles sont également gratuits. L’utilisateur de téléphone ne paiera que 200 ryals tous les six mois (10 ryals = 3 dollars) pour couvrir toutes les communications locales. Au mariage, le jeune Qatari recevra une prime de l’Emir pour l’encourager à payer sa dot et à mieux se préparer. Le ryal devient le centre nerveux du pays.

     Une prochaine et dernière escale pour découvrir le coeur de ce royaume insolite! 

    (à suivre)