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  • Un E-mail au Bon Dieu!

    Sommes-nous daltoniens?

    (Echki Errabi N°3). Voir rouge est synonyme de tout, sauf de passivité, de permission, d’ouverture ou d’accès! Le rouge freine et arrête !

    Les enfants du monde ont vite appris qu’il faut :

    -          S’arrêter aux feux rouges

    -          Ne pas dépasser la ligne rouge

    -          Attendre que le feu passe au  vert

    -          Ou encore demander un feu vert !

     

    Les voyageurs du monde qui circulent en ville, savent tous qu’il faut :

    -          S’arrêter aux Feux rouges

    -          Chercher un taxi libre arborant un feu vert ou jaune…

    En Tunisie c’est autrement. Une exception planétaire !

    Un jour, un Grand Voyageur,  Monsieur le Ministre, Si Ahmed Smaoui, eut la géniale idée de donner à nos taxis la couleur des Cabs de New York, un jaune particulier ! Enfin le taxi était repéré de loin.

     

    Mais fausse joie, si le soleil est en contre jour ou si le taxi est encore loin, car on ne peut « deviner » s’il est libre ou occupé !

     

    Car, le signe évident qui indique la disponibilité d’un taxi est sa petite lumière au bas du pare brise.

    Dans le monde entier, sans aucune exception, une petite lumière rouge indique un taxi occupé et une belle lumière verte indique un taxi libre ! En Tunisie c’est le contraire

     

    Pauvres 7 millions de touristes annuels qui cherchant un taxi ne comprendront jamais pourquoi le chauffeur au taxi vide affiche un voyant rouge !

    Il parait, il paraîtrait, qu’un simple arrêté municipal imposerait aux taxistes ou chauffeurs de taxi d’inverser le sens de leurs voyants lumineux et de s’aligner aux normes mondiales !

    Un taxi arborant un voyant vert sera enfin synonyme d’un taxi libre.

    J’ai déjà écrit maintes fois aux concernés…. Peut-être que cet E-mail déifié aura plus de succès… ? Peut-être !

    @suivre (Un petit Skype au Bon Dieu!)

  • Lettre au Bon Dieu

    Ah ces assassins !

    (Echki Errabi 2). Qui va arrêter ces assassins qui hantent nos cafés, nos restaurants, nos trains, nos bus, notre administration, notre université, nos hôpitaux et tous les lieus publics de Tunisie?

    Sans vergogne ils vous toisent !

    Sans gène ils continuent !

    Sans courtoisie ils persistent et signent !

     

     

    Qui appliquera une loi ?

    Qui apposera un interdit ?

    Qui osera les défier ?

    Le Fumeur passif est hélas encore plus fragile que le Fumeur-assassin-volontaire !

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    Dieu reconnaîtra les siens !!

    @ suivre
  • Echki Errabi !

          Lettre au Bon Dieu                         
                                            
          Quand je suis rentré d’Australie pour m’installer                  
          en Tunisie,   l’ancien Maire de Ben Arous,                 
          feu Si  H.K, m’a posé toutes sortes  de petits                  
          problèmes, pour retarder l’achat d’une officine !                  
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             J’étais très jeune et dépourvu de relations !                  
             Je ne voulais pas trop déranger mon père                    
            (qui m’a déjà acheté cette pharmacie en question)                
            et voulais m’en sortir seul des méandres                    
            de notre chère administration !                        
            Echec sur toute la ligne !                    
            Du fameux:               
            « Erjaa Ghodwa » ou « Revenez demain »                  
             à l’impossibilité de trouver un document !                          
             Il fumait cigarette sur cigarette et changeait de siège               
            toutes les minutes !                    
            Le Maire est furieux et pour se débarrasser de moi,                  
            qui refusait d’attendre un mois de plus,                    
            il me lança :            
             « Ichki Errabi » ou Va te plaindre au bon Dieu !                          
            72 heures plus tard j’étais courtoisement          
             convoqué chez le Maire.                    
            Sa main tremblait, sa cigarette tombait          
             et son front perlait de sueur                  
                     et il  me disait :                    
              -  Vous avez donc osé vous plaindre          
             et écrire au Bon Dieu ?                             
             Oublions tout et voici votre document demandé !                           
                       Oui !                  
                  J’avais écrit une supplique au Bon Dieu avec               
                  copie INFO au Maire !                          
                   Devant le succès de la chose,               
            j’ai employé ce  même petit artifice trois autres fois                    
        face à des portes closes et cela a marché !                    
      LA peur du Demain, de la mort et de l’éventuelle autre vie               
        ont souvent raison des empêcheurs de tourner en rond !                          
                  Aujourd’hui,          
             trois problèmes sociaux quotidiens me chiffonnent               
                  au plus au point !                         
                  En simple citoyen de Tunisie          
             je vais me plaindre au bon Dieu                  
                     dans les trois prochains   Posts et               
                  demander secours et assistance à citoyen !                          
                       @ suivre                       

  • Les garçons à l'île Rodrigues (6e et dernier)

    Plongée au bout du monde

      (Rodrigues. Mai 2008) . Notre seconde étape du périple est insulaire à nouveau. L’île lointaine de Rodrigues au cœur de l’Océan indien. Loin de tout. Un monde où l’homme a tout saccagé à son arrivée il y a 350 ans à peine sur une île déserte. Tortues géantes, Solitaire ou Dodo, bois précieux et autres animaux et plantes uniques.

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    Portugais, Français et Anglais au long cours se s’en donnés à cœur joie, dans ce paradis du bout du monde. Depuis, tout cela s’est calmé et les 37 500 habitants du pays ont décidé en toute démocratie de protéger leur littoral, leur faune et leur flore. La modernité et modernisme de l’île Maurice sont ici inconnus et tout est super protégé : fleurs, faune et coraux. On y reviendra dans un grand reportage !

    Ce matin, Zi mon fils est fébrile et serein à la fois. It’s the big day : son baptême de plongée en bouteille. Caramba !

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    Notre embarcation prend le large poussé par deux moteurs japonais furieux ! Il faut rejoindre la passe au loin, là où commence la fente abyssale de 60 mètres et où le requin marteau et les raies géantes seraient visibles.

    Le moniteur calme et détendu explique toute la technique de la plongée à Zi. Aussitôt dit aussitôt fait que voilà nos deux plongeurs déguisés en marsouins noirs dans une belle combinaison de plongée avec une lourde bouteille sur le dos et des masques bleus.

    Tout va très vite. Ils basculent dos dans l’eau et apparaissent enfin …les premières bulles d’oxygène des plongeurs invétérés.

    Au bout de 30 minutes qui me paraissent durer un siècle je n’arrive plus à distinguer les bulles proches de la passe de l’Océan Indien. Deux, trois, sept minutes passent. Notre conducteur de bateau à moitié rastas aux cheveux crépus et aux lunettes géantes et noires lance son verdict :

    - «  Je ne vois plus du tout les bulles d’oxygène des plongeurs ».

    La mer est houleuse et mon cœur bat la chamade. Je m’empare rapidement du premier masque et tube et dans ma précipitation je le laisse hélas filer dans l’eau en voulant plonger. Un deuxième existe heureusement.

    Je nage dans une eau silencieuse avec au sol un merveilleux lagon parsemé de coraux multicolores et poissons langoureux ? Au bout de cinq petites minutes, je vois les plongeurs six mètres plus bas ? Pendant plus de vingt minutes, en mère-père-poule je nage au dessus de mon fils en le suivant dans ses randonnées de plongée sous-marine… Puis, comme soulagé par cet accompagnement, je regagne notre petit bateau. Désangoissé et soulagé !

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    Le soir, entre deux bonnes bières locales bien fraîches, Phoenix, une question revient sur le tapis :

    -          « Avec toute ton énergie et temps dépensés dans tes clubs Kiwanis et CIGV par exemple, t’aurais pu te mettre dans les grosses affaires et devenir incontestablement milliardaire papa ? »

    Quand je demande à quoi cela sert-il par exemple, on me répond «  à avoir par exemple un petit bateau pour la plongée ou prendre toujours les meilleurs hôtels du monde… »

    Sans être une réponse de Normand ma réponse reflète tout simplement ce que je pense :

    Au plus profond de mon âme je suis marqué par mes 52 premiers pays visités en auto-stop à l’âge de l’adolescence, entre 17 et 22 ans ! Cette merveilleuse envolée dans le monde, cette périlleuse descente de la Cordillère des Andes à travers tous les pays de l’Amérique latine et un retour (en stop toujours) par l’Amazonie, vous forgent un état d’esprit.

    Cette chance de voyager sans le sou, armé uniquement de mon sourire et des langues étrangères m’a ouvert toutes les portes du monde et ne m’a épargné de la route du gain rapace de l’argent.

    Après mes longues et différentes études universitaires, j’ai vite compris que l’argent était une simple drogue (dépendante) où les zéros de vos millions et milliards sont souvent dans un écran d’ordinateur ou sur une feuille de papier. Rien de jouissif,  rien de valeureux, rien d’extasiant, comme une aventure humaine, la connaissance d’un nouveau pays ou de nouveaux Hommes.

    C’est vrai que mes dizaines de milliers d’heures offertes à mes associations auraient pu être lucratives et me transformer en nabab !

    Aurais-je eu ainsi la joie, de continuer à découvrir le monde en vrai voyageur qui passe du cinq étoiles au logement chez l’habitant, comme à Rodrigues ?

    Aurais-je eu le luxe de partir, quand je voulais  pour découvrir le monde ?

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    Cela me rappelle une histoire entre un grand père et son petit-fils Marseillais !

    -          Jean, tu as 28 ans et tu dois enfin de mettre au travail et gagner ta vie !

     

    -          Pourquoi donc Pépé ? Je suis bien comme cela avec mon petit remplacement temporaire à la poste, deux jours par semaine !

     

    -          Mais si tu commences un petit projet, je t’avance les fonds et tu seras rapidement aisé !

     

    -          Et une fois assez fortuné je fais quoi ?

     

    -          Tu vends ta petite entreprise et tu crées une nouvelle trois fois plus grande et tu travailles trois fois plus !

     

    -          Et après tout cela ?

     

    -          Tu vends enfin cette nouvelle entreprise et tu crées une nouvelle. Tu travailleras jour et nuit pendant 10 ans et tu seras enfin millionnaire !

     

    -          Ah bon ? et une fois millionnaire je fais quoi ?

     

    -          Alors là, à soixante ans, tu lèveras le pied et tu n’iras plus que deux fois par semaine dans ton usine. Tu auras enfin le temps de paresser, de dormir et même de voyager !

     

    -          Mais Pépé pourquoi attendre l’âge de 60 ans pour avoir ce dit paradis, alors que je l’ai déjà avec mes petits remplacements à la poste ?

    .

     

    Puisse l'arbre du voyageur vous protéger tous trois et vous inviter à continer  à explorer le monde!