Edmond Kaiser et

Mark Zuckerberg

Mai 86 remonte déjà à 21 ans ! C’était pourtant hier ! Il est des mots, des gestes, des visages qui se gravent en vous et qui vous suivent toute une vie…

            J’ouvrais  fébrilement une belle enveloppe blanche affranchie d’un beau timbre suisse ! Deux petits mots et un formulaire : « Non ! Je ne veux pas adhérer au Club des Grands Voyeurs… Veuillez trouver ci-joint ma demande d’adhésion au CIGV »

Curieuse façon d’adhérer au club à la veille même de notre III^e Congrès mondial à Montreux !

Curieux et grand personnage que l’expéditeur. C’est le fondateur même de « Terre des Hommes », Edmond Kaiser, parrainé par mon maître de stage à Lausanne, Jean Pierre Rhein, qui nous adresse cette insolite demande d’adhésion !

Edmond Kaiser voulait-t-il ainsi voir le monde par les yeux de nos membres répartis dans 185 pays ? Internet était encore Top Secret en Amérique !

            21 ans plus tard, je repense à sa phrase sibylline, en découvrant, à mon tour, un monde de Grands Voyeurs : Facebook ! Fasciné par cette découverte en début décembre 2007, je suis arrivé en 13 petits jours à retrouver, par la magie du Web, de grands amis éloignés, tels que Paolo Coelho le Brésilien, Ségolène Royale la Française et plus d’un Cigéviste : Elyssa de Lausanne, Céline de Berlin, Fabien de La Réunion , Caro de Paris, Geneviève du Canada ou encore Nan de Munich ! Quelle est donc la saga de cette petite merveille du Web qui compte aujourd’hui plus de 55 millions d’adhérents ?

            Etudiant à Harvard, le jeune Mark Zuckerberg invente, le 4 février 2004,  un site Internet de réseautage social, afin de garder le lien avec ses amis dans un genre de trombinoscope, un Facebook ! Ils sont cent, puis mille et rapidement un million à se joindre au site Facebook !

Ce site propose à ses utilisateurs plusieurs niches et applications : une liste d’amis avec photos et coordonnées, une liste des amis communs, une liste de groupes et de réseaux, une boîte archivant vos photos, un « mini-feed »résumant l’activité de l’utilisateur auprès de ses amis et enfin un « wall » un véritable tableau pour écrire et diffuser votre message sur la toile…pour arriver en fait à un total de 8000 applications diverses !

De sa vie privée les médias dévoilent peu de choses : « Mark est né le 14 mai 1984 aux USA, son second prénom (Elliot), son sport favori (l’escrime), la profession de ses parents (mère psychiatre, père dentiste), les langues qu’il maîtrise (anglais, latin, grec, hébreu et français).  L’Etat d’Israël en fera un véritable héros national qui pèse plus de 15 millions de dollars à l’âge de 23 ans à peine !

            Aujourd’hui, Facebook a une croissance de 150 000 membres par jour, soit trois fois plus que son principal concurrent MySpace ! Il refuse une offre de rachat par Yahoo d’un million de dollars car il pense que sa valeur actuelle est de quinze millions de dollars ! Mais…avec plus de 40 milliards de pages visitées par mois, Facebook est un véritable attrait pour la publicité mondiale qui accroît ainsi  son chiffre d’affaire et son avenir !

            Le milliardaire hongkongais Li Ka Shing, qui a bâti un empire en partant de l'immobilier, a étonné le monde entier aujourd'hui, en investissant 60 millions de dollars US dans Facebook, le SNS (Social Network Service) le plus en vue du moment. Li Ka Shing, le 9^e homme le plus riche du monde, président de Cheung Kong Holdings Limited et H.W. Limited,  un conglomérat qui emploie 250 000 personnes dans le monde et qui compte 11.5% de la Bourse de Hongkong se veut également avec Facebook!

            Microsoft s'est finalement décidé à s'offrir une part du site social Facebook, pour une somme extrêmement élevée. La firme de Bilou et Ballou (Bill Gates et Steve Ballmer) consent à payer 240 millions de dollars pour obtenir seulement 1,6 % des parts de Facebook, dont le coût total peut alors s'estimer à quelque 15 milliards de dollars, l'équivalent de 10 milliards d'euros !

            Mais. L'investissement de Microsoft n'est pas qu'une simple participation, il permet aux deux entreprises de renforcer leur partenariat commercial. Microsoft vendait déjà les publicités en ligne à paraître sur les pages de Facebook aux États-Unis, la firme de Seattle s'occupera désormais des pubs du site social dans le monde entier. Un pacte qui vaut le coup, sachant qu'actuellement, 60 % des utilisateurs de Facebook ne résident pas aux États-Unis.

Microsoft était en pleine bataille avec Google pour réaliser cet investissement chez Facebook. Google cherchait aussi à capturer ce juteux marché publicitaire. Personne n'a souhaité commenter le déroulement de ces négociations, ni chez Microsoft, ni chez Facebook. Une chose est certaine : le débat entre Google et Microsoft a fait grimper les enchères très haut et fait dire à Kevin Johnson, président de la division plateformes et services de Microsoft: « Si vous pensez que Facebook a l'opportunité d'obtenir 200 à 300 millions d'utilisateurs... vous pouvez très rapidement atteindre ce niveau d'estimation. »

Tout comme MySpace, Google, le moteur de recherche le plus populaire du Web, utilise déjà son outil de messagerie, GMail, pour envoyer des publicités ciblées aux internautes et racheta la régie publicitaire Doubleclick – Facebook est à cibler !

            La concurrence est rude entre ces réseaux SNS qui utilisent déjà 12% du trafic mondial d’Internet. Une cinquantaine de réseaux sociaux sont en lice, dont :

MySpace : Fondé par Tom Anderson et Chris DeWolfe en août 2003 compte déjà 290 millions de membres. Il fut racheté par le groupe de Rupert Murdoch, en juillet 2005. D'après les taux de fréquentation controversés  du site alexa, le service était le quatrième site le plus consulté au monde derrière ceux de Yahoo, AOL et MSN et devant celui d' eBay.

 Friendster : un site de réseautage social en ligne lancé en mars 2002 aux USA, qui met gratuitement à disposition de ses membres enregistrés, un espace web personnalisé, permettant d'y créer un Blog. Fondé par Jonathan Abrams le site a 50 millions d'utilisateurs.

Orkut : de Google avec 67 millions d’adhérents.

Bebo : fondé en Californie, en 2005, par Michael Birch et sa femme, Xochi Birch. Il compte 40 millions d'utilisateurs.

Asmallworld : site de l'élite et de la jet-set qui  compte 150 000 membres. Adhésion stricte par parrainage.

Hi5 : 50 millions de jeunes utilisateurs, Fans de musique et de photos.

Enfin, le nouvel Open social qui est un ensemble d'APIs (dit Maka Maka) destiné au réseautage social en ligne, développé par Google en novembre 2007.^[] Sa principale particularité par rapport à son principal concurrent, Facebook est son interopérabilité avec les autres réseaux sociaux qui les supportent, tels que MySpace^[] et Friendster qui  peuvent rester inactifs devant la progression vertigineuse de Facebook qui vise plus de 300 millions d’utilisateurs. Maka Maka contre Facebook ! Les paris sont ouverts.

            Reste la critique et la phrase sibylline d’Edmond Kaiser : « un monde de voyeurs ». Oui, tout cela est bien vrai ! Le dérapage serait que Facebook par exemple puisse vendre les informations personnelles de ses membres ou simplement les divulguer… La spirale serait sans fin !

            Mais peut-on aujourd’hui, à l’apogée d’Internet et de la communication ne pas entrer dans ces réseaux sociaux qui malgré tout sont un pont entre les cultures ! Une arme contre la haine et la guerre ! Une agora, une place de dialogue, d’Amour et de Tolérance ! Une réponse au « Choc des ignorances » que d’aucuns appellent « chocs des civilisations ».

            La reine Elisabeth d’Angleterre ne vient-elle en ce soir de Noël 2007 bousculer tout protocole pour présenter ses vœux, à ses sujets, par Blog et site Web ?

            Facebook nous réserve déjà deux Groupes : CIGV pour les Cigévistes et « Grands Voyageurs » pour tous les lecteurs de ce Blog. On vous attend !

            Vrai ou Faux ? Mark Zuckerberg vient de décider que pour fêter son 330 millionième membre inscrit sur Facebook, il achètera la totalité des 330 millions de bouteilles de champagne produites annuellement par la France pour les  offrir à ses Facebookers…

R.T. www.cigv-online.com

Îles, îlots, îlets

de rêve

et d’évasion…

La plus belle Femme du monde n’existe pas !

Le plus beau pays du monde n’existe pas !

La meilleure cuisine du monde n’existe pas !

Le plus beau film n’existe point !

Pourtant.

Pourtant…

Chacun dans sa tête rêve d’une île !

Synonyme d’évasion, de fuite et d’insolite. Cette île rêvée est accrochée aux cieux ou au flancs des vagues, par de blanches écumes ! Lovée dans une foret luxuriante ou cernée de corail multicolore, nourrie par un généreux lagon, elle fera vibrer notre fantasme !

Quelle soit Bora Bora (de mes 20 ans !), Mayotte, Maurice, Rodrigues, Chypre, Robinson Crusoé (de mes 40 ans !) Turks and Caicos, Montserrat, Djerba, Caïman, Santa Lucia ou Maldives, toutes ces îles et archipels sont un « appel au large ! », une évasion garantie et surtout un petit bonheur…volé à la vie !

Dans un prochain papier je vous parlerai à mon tour de ma dernière découverte (octobre 2007): l’île Silhouette en Océan Indien…où Labriz nous berça au sein d’un monde magique et pourtant réel… Entre trois gigantesques cocotiers et deux granits noirs jeunes de quatre millions d’année, j’ai découvert à la Brize Silhouette …un Spa…

Vous, chers lecteurs de ce Blog, parlez nous de VOTRE  île de rêve ?

A chacun son bout de chemin

:-)

Partir c’est mourir un peu !

Con te partiro….

Partir c’est Vivre un peu !

Ou encore 

"Au premier voyage on découvre, au second on s'enrichit." (Proverbe touareg)

"Qui a l'habitude de voyager... sait qu'il arrive toujours un moment où il faut partir." (Par Paolo Coelho)

"Le plus grand voyageur est celui qui a su faire une fois le tour de lui-même." ( Par Confucius)

"Le vrai voyageur ne sait pas où il va." (proverbe chinois)

Et vous chers visiteurs, quel est votre choix ou quelle est votre devise de voyage ?

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demain:

QUID AIMER?

 Fuite en

Qat Airways

  Suite et fin du périple somalien.Nous essayons de restreindre nos mouvements au centre-ville de Mogadiscio pour éviter les balles perdues et les kidnappeurs sanguinaires et hirsutes.

Sauf que le cadran de ma montre transforme ce moment en angoisse profonde, empreinte d’une petite peur bien dissimulée ! Et si mon avion ne partait pas ce soir ?

Et si toutes mes informations étaient fausses ? Et si j’étais condamné à pourrir dans ce pays ? Pour balayer toutes ces idées noires et saugrenues, je décide de foncer vers l’emplacement de l’aéroport clandestin. Au bout d’une heure de marche, Ali qui glisse dans la brousse comme un marsouin dans l’eau, nous conduit dans une vallée traversée par un long sentier battu et bordé de deux collines sauvages. J’avoue que mon scepticisme ne fait qu’augmenter. Est ce d’ici que partirait mon avion ? J’avais pourtant, pendant six mois, téléphoné à des dizaines de personnes pour m’assurer que cet aéroport existait…

Soudain, un vrombissement infernal envahi la place. Je pensai à un essaim de sauterelles que j’avais affronté un jour au Niger, aux oiseaux de Hitchcock ou encore à la guerre des étoiles, tellement tout cela est rapide et envahissant….

Il est là, gris, doté de deux hélices énormes. Il nous pique sur la tête sans crier gare, tout en cherchant sa pseudo piste d’atterrissage. C’est encore un vieil avion russe, jeune de quarante ans peut-être, qui atterrit sans précaution aucune. En un clin d’œil, une dizaine de personnes arrive à bord de vieilles 4*4 poussiéreuses.

En un tournemain, une cinquantaine de mystérieux sacs de 30 ou 20 Kg sont minutieusement rangés face à l’avion dans un ordre quasi parfait.

Dans un rituel ancestral, les sacs de qat fraîchement récolté prennent place à bord de l’avion et seront vendus, une heure plus tard, à Hargeisa, où ils sont attendus par l’ensemble de la population, impatiente d’acheter sa ration de qat chaque début d’après midi pour « brouter » et partir ainsi, jusqu’au soir tombant vers un voyage hallucinant. Mâché longuement le qat est bloqué en boule contre la joue, pour libérer lentement ses précieux et légers hallucinogènes. La Somalie en produit et le Somaliland en consomme. Un peu plus loin, le Yémen et l’Ethiopie restent les plus grands producteurs de qat qu’ils vendent, chaque début d’après midi, à l’ensemble de la population et à certains voisins tels que la République de Djibouti.

Très correct, le pilote chauffeur-convoyeur accepte mon marchandage. Pour le prix de deux sacs de qat qu’il enlève (et qu’il vendra plus tard), j’ai droit à un retour à Hargeisa en avion-qat ou « Qat Airways ».

Ballotté, fatigué et enfouis parmi les gros sacs, je ne suis ni déprimé, ni angoissé, mais bel et bien heureux ! Quelle chance que de pouvoir, en quelques jours, quitter le sillon d’une vie ordonnée et planifiée, pour retrouver encore et encore ses 20 ans et s’offrir le luxe de partir à l’aventure ! L’homme, cet heureux accident de la nature, n’a de cesse que de rêver, d’avancer, d’aller plus loin et d’affronter le dit impossible. C’est peut-être la somme des petits défis quotidiens qui donnent un sens à notre vie.

Merci à celui qui m’offrit, pour mes dix ans, un petit timbre-poste, avec une double énigme qui me poussa « à courir le monde ». C’était un timbre du Royaume du Laos arborant un éléphant. Je voulais visiter le Laos et voir un véritable éléphant ! Merci à celui qui est en moi à chaque minute de la vie, mon guide, mon mentor, mon père.

Puisse un jour le Somaliland être reconnu par ses pairs et devenir ainsi, pour la région, un exemple de sérieux, d’organisation et d’essor économique !

R.T. www.cigv.com