POURQUOI LES SEYCHELLES ?

Nous voici enfin installés, en invités, pour « une seule grande-petite nuit » (Par mon ami le propriétaire Didi le Maldivien) dans cette superbe villa de rêve, avant d’aller ensuite dans un modeste bungalow de l’hôtel, continuer notre séjour à Labriz…

Je ne vous parlerai pas des 185 m2 de notre pavillon, du lit à baldaquin, des deux salles de bain, de la cuisine, des écrans plasma ou LCD, du Hi Fi, des 6 téléphones, ni encore de la belle moquette, du hamac suspendu pouvant contenir 3 personnes, de la paillote sur sable avec 4 chaises en osier pour le petit déjeuner… mais d’un petit plongeon…

Au cœur de notre salle de bain trône un jacuzzi géant bordés de pierres rondes et  ovales bleus, rouges et blanches ! Une fois plongés…le corps part en lévitation vers un fugace tantra et l’œil taquine la porte fenêtre grande ouverte !

Le massage de huit buses prononce le rêve ! L’œil vagabonde et même myope il discerne !

Juste en face s’étale la petite piscine privée de notre pavillon, mais avec de dôles de vaguelettes et un incroyable ronronnement ! C’est une belle cascade blanche qui se déverse, du haut d’une petite falaise privée, dans la piscine…

L’œil scrute plus loin et le regard s’embrouille avec des buses qui semblent encore plus voraces…

Au loin, à 100 mètres de notre jacuzzi blanc, trois troncs tortueux et longilignes donnent à ces cocotiers un air de fête ! Allez comprendre pourquoi un arbre qui devrait pousser tout droit et grimper au ciel, change de  voyage et d’itinéraire et au bout d’un mètre de vie se voit happé par un tropisme marin et poursuit ses 20 ou 30 mètres de bonheur vers l’Océan indien..

Un second choc-bonheur à l’œil du voyageur : trois énormes granits, jeunes de près de 4 millions d’années, lancent ici, un défi à l’histoire et à la géologie ! Lisses, beaux et gigantesques ils maintiennent leurs dizaines de tonnes ancrées dans un sable fin seychellois tout en goûtant aux incessantes caresses de l’Océan indien!

Il est vrai que pour le Voyageur, le nombre  d'étoiles du logement n'a pas beaucoup d’importance!

Tout est dans l'ambiance et la chaleur des retrouvailles! Tous les deux, Alex et moi même, on a aussi bien logés dans un trou à rats en Guinée Bissau (sic!!!) que dans un palace flottant à Waikiki, à Hawaii, plein de richissimes japonais et américains...

A chaque escale sa fortune et son lot d’aventures ! C'est la magie du voyage... Cabotins, vadrouilleurs, Voyageurs, Aventuriers et tout à la fois et toujours HEUREUX

Mais pourquoi les Seychelles sont elles une destination unique au monde ?

L’Amérique est dite pays jeune de près de 250 ans, avec l’installation des USA en 1783! Mais Bush et ses ancêtres ne sont pas les premiers habitants du pays! Dès 1490 Amerigo Vespucci et Christophe Colomb ont appris à leurs dépends que d’autres civilisations ont peuplé cette terre, des Aztèques aux Mayas en passant par les Toltèques et Zapotèques par exemple.

 Ce fait s’applique à l’ensemble de la planète ! A une exception près. Les Seychelles !

Marins omanais et portugais croisèrent cet archipel de 115 îles et notèrent soigneusement sa situation dès l’an 1450. Mais, ce n’est qu’en 1756, que ces îles flottants entre l'Afrique et l'Asie, ont été occupées par les  Français. Les colonisateurs nommèrent les îles "Seychelles" pour faire honneur à Jean Moreau de Séchelles, alors contrôleur général des finances du roi Louis XV.

L’Etre humain n’habita cet archipel que depuis 300 ans environ ! Seulement ! Comment alors s’étonner que cet archipel sub-tropical arrosé et ensoleillé quotidiennement n’ai pas formé, au bout de millions d’années, la plus belle et plus vierge foret du monde ?

Si 43% du territoire des Seychelles est protégé par l’UNESCO et que l’atoll d’Aldabra  (interdit de population) compte plus de tortues centenaires que de Seychellois vivants dans tout le pays, c’est « qu’un trésor est caché dedans » dirait le poète !

Au pays du Coco Fesses, le cocotier de mer (Lodoicea maldivica) qui ne pousse que dans la Vallée de Mai sur l’île de Praslin, le fruit (ou noix) est interdit de vente au pays, sauf contre une taxe gouvernementale de 100 euros !  Tout avion charter est également interdit comme tout tourisme dit de masse ! Ici, tout est importé pour les touristes privilégiés et les 1200 euros payés pour une nuit, dans un bon hôtel, valent bien le prix ! Un tourisme de très haut standing avec du rêve et du raffinement à chaque encablure de votre voyage….

Il est déjà 17h. Le téléphone sonne. Une voix chantante nous rappelle notre rendez-vous de fin de journée… notre longue séance de Spa, à 500 mètres à peine de notre habitation

Une des plus belles découvertes de notre vie de voyageurs nous attend

Suite au 4e épisode…

PS. Selon le prospectus de l’hôtel : « Resort Labriz Silhouette  Parfum de luxe et de raffinement pour toutes ces nouvelles villas qui offrent à ses hôtes un séjour intime dans un cadre exclusif. 28 Garden villas (88m²) au design contemporain et vue spectaculaire sur le mont Dauban. 60 Beach Villas (101 ml) spacieuses, en front de plage, dont 6 équipées d'une piscine privée. 17 Pavillons (185 m2) Labriz Beach Pool Villa : 9 ouvrent sur l'océan, 8 sur le jardin tropical, chacun disposant d'un jardin et d'une piscine privés, d'un petit pavillon idéal pour massages ou dîner romantique à deux. Salle de bains complète avec baignoire et douche (extérieure), sèche cheveux, climatisation, télévision à écran plat, lecteur DVD, connexion Internet (Wifi), mini-bar.... Ile granitique des Seychelles, au nord de Mahé, d'une grande beauté : sa forêt équatoriale, riche en bois précieux, aux essences rares, son relief (le "mont Dauban" atteint 740 m) pour les amoureux de randonnées et son superbe lagon aux eaux cristallines.»

Très bonne réduction pour les Membres du CIGV !

NB. Merci : Francis Mahé & Didi Labriz !

Îles, îlots, îlets

de rêve

et d’évasion…

La plus belle Femme du monde n’existe pas !

Le plus beau pays du monde n’existe pas !

La meilleure cuisine du monde n’existe pas !

Le plus beau film n’existe point !

Pourtant.

Pourtant…

Chacun dans sa tête rêve d’une île !

Synonyme d’évasion, de fuite et d’insolite. Cette île rêvée est accrochée aux cieux ou au flancs des vagues, par de blanches écumes ! Lovée dans une foret luxuriante ou cernée de corail multicolore, nourrie par un généreux lagon, elle fera vibrer notre fantasme !

Quelle soit Bora Bora (de mes 20 ans !), Mayotte, Maurice, Rodrigues, Chypre, Robinson Crusoé (de mes 40 ans !) Turks and Caicos, Montserrat, Djerba, Caïman, Santa Lucia ou Maldives, toutes ces îles et archipels sont un « appel au large ! », une évasion garantie et surtout un petit bonheur…volé à la vie !

Dans un prochain papier je vous parlerai à mon tour de ma dernière découverte (octobre 2007): l’île Silhouette en Océan Indien…où Labriz nous berça au sein d’un monde magique et pourtant réel… Entre trois gigantesques cocotiers et deux granits noirs jeunes de quatre millions d’année, j’ai découvert à la Brize Silhouette …un Spa…

Vous, chers lecteurs de ce Blog, parlez nous de VOTRE  île de rêve ?

Seul l’Amour vaincra

L’amour, le sens même de la vie, la philosophie du quotidien, la plus belle des religions !

L’Amour, le bel amour n’est-il pas de donner et encore donner, à l’Autre ? Seulement par amour !

Comment ranger dans ce Blog ce désordre d’idées et de pensées sur l’amour ? Je ne sais ! Peut-être…par une absence d’ordre en vous livrant des mots ailés…

 Chez notre ami et académicien français Jean d’Ormesson, par sa complexité, le mot amour est masculin au départ et devient féminin au pluriel et il ne cessera tout au long de notre vie de nous narguer, titiller, chagriner ou mener au septième ciel…en donnant souvent « un sens à notre vie ».

Filial, platonique, virtuel, charnel, culturel, patriotique, religieux ou narcissique il peut être  foudroyant !

Ou encore

Amants, heureux amants, voulez vous voyager ? ( La Fontaine )

Un je ne sais quel charme encore vers vous m’emporte (Corneille)

Phèdre

Je le vis : je rougis, je pâlis à sa vue ;

Un trouble s’éleva dans mon âme éperdue ;

Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais plus parler ;

Je sentis tout mon corps et transir et brûler…

Ce n’est plus une ardeur dans mes veines cachée :

C’est Vénus tout entière à sa proie attachée.

Racine

J

Ou encore

J Il existerait trois conditions essentielles à la pérennité de l'amour entre femmes et hommes:

L’admiration, le rêve et le désir sexuel.

Et ces trois composantes doivent être canalisées vers la même personne.

Et réciproques. Et stables. Mais pas nécessairement dans l'ordre !

Le désir peut naître de l'admiration ou vice-versa…

AIMER

C’est exister…rêver !

...... 

J Et vous chers Visiteurs- Blogeurs, quelle est votre devise d’Amour ?

J Quel est votre paratonnerre ?

 Fuite en

Qat Airways

  Suite et fin du périple somalien.Nous essayons de restreindre nos mouvements au centre-ville de Mogadiscio pour éviter les balles perdues et les kidnappeurs sanguinaires et hirsutes.

Sauf que le cadran de ma montre transforme ce moment en angoisse profonde, empreinte d’une petite peur bien dissimulée ! Et si mon avion ne partait pas ce soir ?

Et si toutes mes informations étaient fausses ? Et si j’étais condamné à pourrir dans ce pays ? Pour balayer toutes ces idées noires et saugrenues, je décide de foncer vers l’emplacement de l’aéroport clandestin. Au bout d’une heure de marche, Ali qui glisse dans la brousse comme un marsouin dans l’eau, nous conduit dans une vallée traversée par un long sentier battu et bordé de deux collines sauvages. J’avoue que mon scepticisme ne fait qu’augmenter. Est ce d’ici que partirait mon avion ? J’avais pourtant, pendant six mois, téléphoné à des dizaines de personnes pour m’assurer que cet aéroport existait…

Soudain, un vrombissement infernal envahi la place. Je pensai à un essaim de sauterelles que j’avais affronté un jour au Niger, aux oiseaux de Hitchcock ou encore à la guerre des étoiles, tellement tout cela est rapide et envahissant….

Il est là, gris, doté de deux hélices énormes. Il nous pique sur la tête sans crier gare, tout en cherchant sa pseudo piste d’atterrissage. C’est encore un vieil avion russe, jeune de quarante ans peut-être, qui atterrit sans précaution aucune. En un clin d’œil, une dizaine de personnes arrive à bord de vieilles 4*4 poussiéreuses.

En un tournemain, une cinquantaine de mystérieux sacs de 30 ou 20 Kg sont minutieusement rangés face à l’avion dans un ordre quasi parfait.

Dans un rituel ancestral, les sacs de qat fraîchement récolté prennent place à bord de l’avion et seront vendus, une heure plus tard, à Hargeisa, où ils sont attendus par l’ensemble de la population, impatiente d’acheter sa ration de qat chaque début d’après midi pour « brouter » et partir ainsi, jusqu’au soir tombant vers un voyage hallucinant. Mâché longuement le qat est bloqué en boule contre la joue, pour libérer lentement ses précieux et légers hallucinogènes. La Somalie en produit et le Somaliland en consomme. Un peu plus loin, le Yémen et l’Ethiopie restent les plus grands producteurs de qat qu’ils vendent, chaque début d’après midi, à l’ensemble de la population et à certains voisins tels que la République de Djibouti.

Très correct, le pilote chauffeur-convoyeur accepte mon marchandage. Pour le prix de deux sacs de qat qu’il enlève (et qu’il vendra plus tard), j’ai droit à un retour à Hargeisa en avion-qat ou « Qat Airways ».

Ballotté, fatigué et enfouis parmi les gros sacs, je ne suis ni déprimé, ni angoissé, mais bel et bien heureux ! Quelle chance que de pouvoir, en quelques jours, quitter le sillon d’une vie ordonnée et planifiée, pour retrouver encore et encore ses 20 ans et s’offrir le luxe de partir à l’aventure ! L’homme, cet heureux accident de la nature, n’a de cesse que de rêver, d’avancer, d’aller plus loin et d’affronter le dit impossible. C’est peut-être la somme des petits défis quotidiens qui donnent un sens à notre vie.

Merci à celui qui m’offrit, pour mes dix ans, un petit timbre-poste, avec une double énigme qui me poussa « à courir le monde ». C’était un timbre du Royaume du Laos arborant un éléphant. Je voulais visiter le Laos et voir un véritable éléphant ! Merci à celui qui est en moi à chaque minute de la vie, mon guide, mon mentor, mon père.

Puisse un jour le Somaliland être reconnu par ses pairs et devenir ainsi, pour la région, un exemple de sérieux, d’organisation et d’essor économique !

R.T. www.cigv.com