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voyages - Page 2

  • QUID VOYAGER ?

    A chacun son bout de chemin

    :-)

    Partir c’est mourir un peu !

    Con te partiro….

    Partir c’est Vivre un peu !

     

    Ou encore 

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    "Au premier voyage on découvre, au second on s'enrichit." (Proverbe touareg)

     

    "Qui a l'habitude de voyager... sait qu'il arrive toujours un moment où il faut partir." (Par Paolo Coelho)

     

    "Le plus grand voyageur est celui qui a su faire une fois le tour de lui-même." ( Par Confucius)

    "Le vrai voyageur ne sait pas où il va." (proverbe chinois)

     

    Et vous chers visiteurs, quel est votre choix ou quelle est votre devise de voyage ?

    ___________________________________

    demain:

    QUID AIMER?

  • 180 US $ de PNB par tête et par an (4)

    Cajou, pétrole

    et ... termitières

    A plus de deux heures de voiture de Bissau, nous voici dans un hôtel, en bord de fleuve, qui sert de refuge aux chasseurs-pêcheurs de la région. D’un âge avancé mais toujours bon pied bon œil, Pedro le Portugais, propriétaire de l’hôtel, au nombre de clients égal à zéro, a décidé de couler ses vieux jours dans son pays natal et de retourner à Lisbonne après les fêtes de fin d’année.

    La fin de l’année est pour Pedro l’aubaine attendue. Sa seule réelle quinzaine de travail pendant toute l’année. Dès le quinze décembre, les Portugais fuient la neige de leur pays et viennent se nourrir d’exotisme en Guinée Bissau. Pedro fera encore plus. A l’aide d’un yacht, il emmène ses troupes dans les méandres de l’archipel Bijagos pour de fabuleuses et inoubliables pêches au gros. En témoignent ces dizaines de photos noir et blanc agrafées à l’entrée de l’hôtel où chaque touriste pêcheur arbore le poids de sa prise.

    Notre chemin se perd dans la forêt et notre 4x4 est envahi par d’insolites et gigantesques cônes de deux mètres de haut.

    Non ce n’était pas de la terre cuite ni une statut de Gaudi, ni un tableau de Picasso. Ces édifices innombrables et particuliers sont des termitières. Les galeries souterraines de ces termitières doivent communiquer entre elles. Le termite, cet insecte xylophage aux pièces buccales broyeuses, envahit ainsi le paysage par d’imposantes termitières. La chaire de poule est assurée pour tout passant perdu entre ces termitières de la Guinée.

    Économie

    Suivons les sinueuses galeries des termites pour essayer de comprendre l’économie de Guinée Bissau qui se cache dans une autre profonde termitière que nous allons découvrir ensemble.

    Le pays est à 90 % d’économie rurale et la noix de cajou représente 90 % des recettes d’exportation et en fait le principal producteur mondial. En 2007, l’Inde se veut le premier acheteur de cette noix en Guinée pour la distribuer sous une forme élégante et attractive à l’ensemble de la planète. Mais hélas, après trente ans d’indépendance, le pays demeure au Top 5 des pays les plus pauvres au monde.

    Il faut dire que le monde est bien injuste. A eux seuls les États-Unis, qui représentent 5 % de la population mondiale, produisent 22 % de la richesse du monde.

    La moitié de cette richesse est produite par des pays qui représentent 13 % de la population mondiale, tandis que les pays les plus pauvres, dont la Guinée Bissau fait hélas partie et qui forment 20 % de la population mondiale, ne se partagent que 3 % de la richesse de la planète.

    Le PNB (Produit National Brut) par tête et par an de la Guinée Bissau n’est que de 180 dollars US, soit 133 euros où le salaire quotidien d’un simple technicien en Allemagne. Le Top 5 des pays les plus pauvres au monde élargit le voisinage de notre Guinée à l’Ethiopie, le Burandi, le Congo RDC (aux fabuleuses richesses minières spoliées), le Libéria et la Somalie. Dans ce même continent, le Top 5 des pays les plus riches est répartie entre la Réunion (15 000 dollars US), les Seychelles, la Libye , le Gabon et l’Afrique du Sud.

    Pour garder la même mesure, le même refrain et le même espoir, évoquons le Top 5 planétaire qui, en 2005 toujours, fut restreint au Luxembourg (55 380 dollars US), à la Norvège , à la Suisse , aux USA et au Danemark.

    L’Union européenne semble être dans une autre galaxie économique comparée à notre Guinée. Si le Luxembourgeois est assuré d’un Smic ou d’un Salaire mensuel minimum garanti de 1570 €, le Français de 1250 € et le pauvre Bulgare de 92 € à peine, le Guinéen de Bissau n’aura malheureusement qu’un salaire mensuel minimum non garanti de 10 à 15 € seulement !

    La pêche, l’arachide et le bois restent les principales ressources économiques de la Guinée Bissau qui se targue d’une dette extérieure qui représente 370 % du PNB et en fait un nouveau triste record mondial.

    Aujourd’hui, 33 ans après l’indépendance, deux tiers de la population vivent sous le seuil de la pauvreté et n’affichent que 45 ans d’espérance de vie, soit près de la moitié de celle du Japon.

    Aujourd’hui, le Portugal, l’ONU, la Banque Mondiale et la BAD sont les principaux soutiens financiers du pays. Le FMI, quant à lui, découvrant un trou de 16 milliards de dollars dans les caisses de l’État, s’est retiré de la Guinée Bissau.

    Le président Vieira a un rêve. Un souhait.

    Non ce n’est pas celui de John Kennedy face au mur de Berlin ni celui de Martin Luther King à Washington. Le dream de notre président est autre, c’est un rêve visqueux, lourd et surtout si bien caché que personne en Guinée Bissau ne vous dira ce qu’il pèse, ce qu’il vaut, ce qu’il pourrait être… Comment oublier ma rencontre avec le ministre de l’économie à qui je répétais inlassablement dans ses bureaux la même question et qui me donnait inlassablement une réponse badine et creuse :

    « Comment puis-je vous dire monsieur quel est le poids de cette nouvelle richesse dont vous me parlez, de ce dream de président, de cette manne céleste enfouie dans l’eau. Sachez monsieur que seul le président Bush pourrait vous donner aujourd’hui les données exactes de cette richesse enfouie. Nous, hélas, n’avons pas accès aux données des satellites américains. Il m’est donc impossible de vous donner la quantité de réserves de pétrole que l’on vient de découvrir. »

    Allons découvrir Bissau by night entre Kalachnikov en bandoulière et balles perdues…

    (@ suivre)

  • LA MONTAGNE DE FEU

    Voyage à Bakou

     

      Bakou. (juillet 2000). Pourquoi débarque-t-on dans cette région du monde à l’heure de l’aube naissante ? Au cœur du Caucase, notre avion atterrit à Bakou à 4 h 15 du matin. Le temps d’acheter un visa et d’accomplir une dizaine de formalités nécessaires et incompréhensibles et nous voilà enfouis dans un taxi mettant le cap sur la capitale de l’Azerbaïdjan, guidés par les premières lueurs de l’aube. 

    Une vieille Lada jaune délavé des années soixante qui pétarade et avance à grand fracas nous dépose devant un hôtel en front de mer qui ressemble plutôt à un hôpital.

    Quel plaisir que de déposer enfin son sac de voyage dans cet hôtel vieux de 60 ans, désuet et croulant, qui garde pourtant presque intactes les dorures de l’ancienne URSS. Le Inn Tourist Hotel de Bakou vit de ses souvenirs et n’évolue guère.

    Une heure de ballade à pied au bord de la mer Caspienne, à 6 h 30 du matin, à travers les beaux et désertiques jardins de Bakou est une aventure sans pareille.


    Partons ce soir à la rencontre d’un prophète bien curieux : Zoroastre

    En fin de journée, S.E. Jean Pierre Guinhut, l’Ambassadeur de France à Bakou, nous attend à la tête d’un convoi de trois véhicules ; le premier est une rutilante limousine noire, le second un grand camion blanc et le troisième une vieille estafette grise. Nous quittons la vieille ville, ses remparts, la tour de la Jeune Fille et ses autres monuments imposants au bout de trente minutes.

    Seul le noir enveloppe notre route. Le paysage devient subitement désertique et la route se mue en une piste lancinante. Les premiers derricks de pétrole paraissent à l’horizon. Noirs et taciturnes. On se croirait dans un film des années quarante. Mais voilà que notre vitesse d’à peine 60 Km/h se réduit à 20.

    Il est là, gros, gras et imposant. Ce ZIL accapare toute la chaussée et ne peut être doublé dans une montée. Ce Zavot Imeni Lenina ou ZIL n’a rien perdu de son lustre d’antan et garde plus que jamais sa signification de « véhicule dédié à Lénine ». Sa couleur bleue océan en furie détonne dans la grisaille du paysage illuminée par une lune qui se fait toute ronde et coquette.

    Nous sommes bien dans une enclave de l’ancien empire de l’URSS qui gardera longtemps les aléas, les méfaits et les absurdités d’une théorie révolue.

    Ce que l’homme a pu faire au nom d’une idée ! Ce que l’homme a dû faire pour l’imposer ! Ce que l’homme a souffert de sa mise à effet !

    Au bout d’une heure de route, notre petit cortège s’arrête devant une bâtisse grise. L’Ambassadeur, gentleman occidental en pays perdu, survole du regard l’assemblée et nous communique sa frénésie et sa soif de culture. De la grosse camionnette surgissent trois Azéris au profil indien, tenant chacun jalousement un insolite instrument de musique. Du troisième véhicule surgissent les aides de camp de sa majesté pour mettre au point le programme de la soirée. Tout paraît normal jusque-là, ou presque.

    Mais soudain, en contournant ce bâtiment qui me rappelle l’architecture d’une enclave russe visitée au nord de Spitzberg ou Svalbard et de l’île Victoria, apparaît un spectacle qui me coupe le souffle.

     6 000 ans de feu

    Ce que nous voyons n’a pas changé depuis 6 000 ans. Imaginez, par une nuit de pleine lune, une cuvette de 40 mètres de long et de 10 mètres de large bordée de chaque côté de deux escaliers type aztèque. Imaginez dans son creux une flamme de 20 mètres de long et de 2 mètres de large qui brûle ainsi depuis 6 000 ans. Le plus irréductible des athées ne manquera pas d’inventer un Dieu ou une divinité devant ce feu qui brûle depuis 6 000 ans. La première heure est une heure de doute, d’interrogation, de magie, et même de transe. J’ai beau monter les marches de gauche, descendre celles de droite, toucher le feu et me brûler, je ne peux toujours croire que cette flamme brûle ainsi depuis 6 000 ans.

    La magie du voyage est un don du ciel. Mon 161e pays visité  en est une preuve de plus !

    Quelle chance de pouvoir admirer avant le Grand Voyage tant de merveilles et tant de curiosités sur cette Terre ; une microscopique planète qui n’est que le fruit d’un accident jeune de quatre milliards d’années. Une étoile parmi des milliards d’étoiles dans une galaxie au sein de millions de galaxies. Devant cette époustouflante immensité, l’homme dont l’ancêtre Ramidus l’Ethiopien n’a que 4,2 millions d’années a dû souvent se poser la même question : que faire pour s’accrocher à la vie et la doter d’un certain sens ?

    Sans vouloir entrer dans aucune théologie ni croyance, je pense que cet animal pensant dit homme n’a eu de cesse de par sa faiblesse de se chercher un bâton de secours, une raison d’être.  

    La planète nous révèle que bien des peuples, en passant des Incas du Pérou aux Aztèques du Mexique, des Moai de Rapa Nui (île de Pâques) aux Egyptiens, ont dû se créer une divinité, un « bâton de secours ». Les astres et les forces de la nature furent ainsi nos premières croyances. Si celles-ci peuvent aider l’homme à se donner une raison d’être et à pouvoir faire la part du son de l’ivraie, alors il est plus simple de croire : « Croyons, enfants de la planète ! ».

    Il n’est donc pas étonnant qu’un soir, un Azéri d’origine indo-européenne se soit prostré devant ce feu millénaire et ait enfanté le zoroastrisme.

    Le temps de digérer sur une marche d’escalier toutes ces envolées lyriques et mystiques que se dresse devant moi un incroyable orchestre composé de trois personnages qui en paraissent vingt. Le premier, à la fine moustache noire, tient en main une kamanja, un curieux violoncelle reposant sur une sorte de chevalet de 10 centimètres de long qui le fait pivoter sur le genou du musicien. L’archet reste horizontal dans ses va-et-vient et de la rotation de la kamanja naît la musique. Le second manie un tambourin et le troisième un rebab, instrument à trois cordes frottées, dont la table d’harmonie est en peau.

    Une flamme de 20 mètres de long et de 2 mètres de large brûle ainsi à Bakou depuis 6 000 ans ! Mais d’où vient-elle donc ?

               (@suivre : Les Zoroastriens)

  • Touriste, voyageur ou explorateur?

    L’industrie touristique



    Voyageurs sans bagages. Seconde escale. L’homme ce dromomane né, touriste, voyageur ou même explorateur, n’est plus freiné par aucune peur pour voyager.

    La crise du baril de pétrole fait flamber le prix de son billet d’avion et réduit le service à bord au ras des pâquerettes. Cet été Alitalia évite d’un doigt le malheureux destin de Swissair, en scindant la compagnie en deux services. D’un autre côté les Tours Opérateurs et les « last minute tickets » sur Internet nous offrent plus que jamais des prix alléchants sur les plages de Djerba, de Punta Cana ou de Fort de France. C’est que le nombre d’hôtels ne cesse de croître et que des fusions engendrent des monstres à l’instar du groupe Accor qui arrive à offrir des chambres d’hôtels à très bas prix.

    Prix chocs et industrie du tourisme

    La télévision avec des chaînes satellitaires telles que Liberty T.V (du jeune tunisien basé à Bruxelles) ou Voyage ou encore Travel vous incitent plus que jamais à acheter on line votre séjour aux Seychelles, à Saint Barth ou en Crête en vous présentant ces paradis terrestres sur leur angle le plus rêveur.


    L’industrie touristique est devenue aujourd’hui la première industrie du monde et brasse un chiffre d’affaires annuel de 525 milliards de dollars US en 2003, engendrés par 694 millions de touristes (près du dixième de la population mondiale), dont 400 millions vont en Europe, 123 en Amérique et seulement 27 en Afrique. Cette industrie fait de dix pays les premiers « récepteurs » du monde : France (75 millions de touristes/an), Espagne (52), USA (40), Italie (39), Chine (33), Royaume Uni (25), Autriche (19), Mexique (18,7), Allemagne (18,5), et Canada 18,2 millions de touristes par an. Ils dépensent tous une moyenne de 740$ par jour, tout compris !

    Mais les premières recettes touristiques se font surtout par: les USA, la France , l’Espagne puis l’Italie ! Cette explosion touristique est certes un exemple édifiant de la globalisation.

    En 2020, demain, la Chine changera ce classement et sera le premier pays récepteur avec 137 millions de touristes et le nombre de touristes doublera dans le monde pour passer de 660 à 1560 millions de personnes.

    Et dire qu’ils n’étaient que de 25 millions de touristes en 1950. Caramba !

    Durant les 7 premiers mois de cette année 2004, 16 millions de Chinois ont voyagé à l'étranger, en hausse de 64% en glissement annuel. De nos jours, les Chinois sont autorisés à visiter 73 pays et régions dans le monde avec la signature d'accords de "destination autorisée". La Thaïlande était la première destination pour les touristes chinois en 1988.

    D’un autre côté, les gros pays émetteurs restent l’Allemagne, les USA et le Japon.

    Mais qu’en est-il du voyage culturel ?

                                                                               (à suivre)