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chiens de race

  • LES AMAZONES DÉBARQUENT à TUNIS !

    Ne touchez pas au Grisbi ! 

    Ce matin, face à mon habituel café d'El Menzah V, des regards curieux, jaloux, envieux ou au contraire fiers et altiers suivent la marche lente et féline... d'un superbe Berger allemand roux, jeune de 5 ans…

    L'attraction des mâles scrutateurs s'avère être double. Le chien et la fière maitresse du chien!

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    Véritable amazone des temps modernes, avec assurance et fierté elle promène son chien avec l'air de dire, sous ses épaisses lunettes noires :


    " Attention à ma Tunisie ! Libre je suis, libre je resterai ! Ne touchez pas au Grisbi ! "

     

    Jupe bleue et tee short blanc elle tient bien en main la bête. Elle finit par nous avouer ceci :

     

    -        " Nous sommes lasses de ces gugus en barbes et de ces imberbes barbus!

    Nous sommes lasses de ces gens venus d'un autre monde qui veulent kidnapper le pays!

    Nous sommes lasses de voir un gouvernement inerte face à des salafistes qui se croient tout permis et qui brûlent nos administrations "

     

    -  « Mais qu'allez vous faire Madame pour arrêter ce triste et mortel fléau ? "

     

    -        « C’est vrai que les hommes en politique aujourd’hui sont obnubilés  par le fauteuil et par le sexe primaire!

    Nous, les femmes, nous perdons du coup notre pays et nos hommes ! Il est donc de notre devoir d’essayer de venir au secours du pays pour stopper ces obscurantistes ! »

     

    -        « Comment donc Madame ? »

     

    -        « Certaines font de la politique et bien, comme Maya Jribi ! D’autres de la culture et bien comme Madame Yosr Ben Ammar qui organisa le fameux événement  culturel d’el abdelia à La Marsa. Nous, femmes universitaires et patriotes avons eu cette semaine, une simple petite idée, nous unir et défier les sauterelles noires dans la rue avec nos molosses ! On ne va pas en faire du pâté pour chien, mais on va leur apprendre à respecter les Tunisiennes et la Tunisie ! Nous ne sommes ni à vendre ni à louer ! »

     -        « et cela avance ? »

     -        «  certes et voici le message lancé hier sur FB à nos amies :  Shayma Ghozzi avec Olfa Abid proposent à toutes leurs amiEs, et leurs amies d’ amiEs, qui possèdent de grands chiens, types bergers allemands, dog allemands, argentin, staff, etc.. de nous rassembler et faire une grande marche, en tenue décontractée, pour montrer à ces connards de barbus que nous ne soumettrons jamais, que nous serons toujours des Tunisiennes Libres, fières et indépendantes!!! »

     Sacré matinée à Tunis ! Ce vendredi 15 juin 2012, la Nada voulait manifester avec ses salfistes pour de faux prétextes et juste pour avoir pignon sur Rue et pour avoir l’écoute de ses fumeux  disciples !


    Demain, samedi 16 juin 2012, Si El Béji, BCE,  mettra en place et exposera son nouveau Parti « l’appel de la Tunisie » pour nous sortir le pays de cet essaim de sauterelles noires Zé lugubres et nous mettre enfin sur le chemin du TRAVAIL et du SERIEUX !

     

    Belle matinée qui commence avec ces Amazones de Tunis qui à leur façon veulent aussi défendre notre chère et vieille Tunisie !

     

    Courage et déférence Mesdames !

    Keep going !

    Merci !

     

     

  • Le Rottweiler de Bissau (7)

    Un Rottweiler

    libanais

    en Guinée

     

    Dans ma vie de voyageur, ma seule réelle extase, joie et plaisir est et restera le contact avec l’Autre. Que n’ai-je fait pour entrer chez telle ou telle personne ? Que n’ai-je imaginé pour découvrir le giron de l’autre. A chaque fois, la découverte d’un personnage, d’une famille, d’une maison ou d’une maisonnée est un voyage gravé en lettres d’or dans ma mémoire de baroudeur.

    Tout cela me vient sûrement de mes 16/20 ans où j’ai eu la joie de découvrir 53 pays en auto-stop. Faire de l’auto-stop, parler certaines langues et avoir très peu d’argent, implique la prolongation du stop par un séjour, même furtif, chez le propriétaire du véhicule. « Enfant, père de l’homme » certes, enfant je suis et je resterai, à découvrir les yeux écarquillées « la vie de l’autre » et la chance m’a toujours souri.

    Même cette nuit à Trinidad et Tobago où, arrivés avec cinq heures de retard, nous eûmes droit à zéro taxi, zéro bus et zéro navette pour quitter l’aéroport et rejoindre la ville à quatre heures du matin. Soudain, il s’avança.

    Son pistolet pendouillait sur son côté gauche et son chapeau cachait ses yeux. Son étoile d’officier de police brillait sur sa poitrine et son alcool sentait à quelques kilomètres. Apprenant notre petit drame, il nous propose tout de go de venir passer la nuit chez lui. Une heure plus tard, la maison de notre hôte commençait à recevoir des cow boys hirsutes, maléfiques et bien louches. Sommes-nous dans un centre de vente de blanche, de traite de blanches ou de simples contre bandes ? Une seule issue à ce manège, boire un bon café et passer la nuit, éveillés, auprès de cette faune insolite et incroyable.

    Ici à Bissau, la fièvre de l’autre, la curiosité du gîte de l’autre et l’envie de découvrir l’antre de la boutique, nous pousse encore une fois à sonner à la porte d’une belle villa.

    Deux voitures immatriculées en Suisse, une blanche Mercedes et une noire BMW jurent avec le cadre guinéen. Je ne peux m’empêcher de chercher à savoir qui habite cette baraque. Alex a beau me freiner, mais mon pouce trouve rapidement le chemin du bouton de la sonnette. Une jeune demoiselle de 16 ans, toute de rouge vêtue, me reçoit dans un salon ventilé et ombragé. Son papa libanais est un des plus gros hommes d’affaires du pays. La pêche est sa chasse gardée.

    En sortant de cette maison, deux Rottweiler puissants attirent le regard d’Alex.

    Nous voilà installés dans la maison d’en face, face à deux bières locales bien fraîches et savoureuses. Amine et John, deux cousins libanais, vivent entre Dakar, au Sénégal voisin, et Bissau. Ils font commerce de tout bois et vendent à ce pays toute bricole indispensable, de la torche électrique au réfrigérateur en passant par les tables et les lecteurs de cassettes. Ces jeunes Libanais de 25 ans sont la représentation même de la diaspora libanaise qui envahit le continent. Aujourd’hui, la majorité des commerces africains sont pris en main par les Libanais. Ils raflent tout, prennent tout et réussissent en tout. Phéniciens plus que jamais, ils gèrent tout un continent.

    Que dire de ce petit Liban qui vient d’avoir une amorce de dialogue en juillet 2007 à Paris pour retrouver une paix oubliée ? Que dire d’un petit pays de 10 000 km² et de 3,5 millions d’habitants, dont la seule diaspora brésilienne compte plus de 6 millions de libanais ? Imaginez le reste…

    Demain est un autre. Le jour d’un plongeon médical…

                                                                                                                         (A Suivre)