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courtoisie

  • Quelques sous Madame!

     

    Pour quelques centimes 

     

    .

    Fidèle à mon jogging matinal aux Berges du Lac, je suis également fidèle à deux cafés. Le choix ne dépend finalement que de ma force ou forme physique !

     

    Quarante cinq minutes ou une heure trente et là change le lieu du café ! Rien ne vaut un bon capuccino après l’effort physique et l’enivrement d’air frais !

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    Ce matin, c’était le petit bistrot (que je ne veux pas nommer) qui étanchera ma soif !

    Le tenancier habituel est absent ! La foule est dense ! L’odeur des cigarettes est envahissante et embarrassante !

    A la caisse, c’est une dame d’un âge certain…bien en forme et bien en chaire qui culmine le haut da la caisse avec son mètre 62 !

     

    Je lui tends un beau billet bleu de 10 dinars et demande mon capucin habituel, à 800 millimes !

     

    -         « Ah ! vous c’est l’argent d’abord Monsieur » Elle engouffre précipitamment le billet dans sa caisse ardente. 

    J’attends ! J’attends la main ouverte…quand elle daigne enfin me glisser ma monnaie.

    Je cherche de l’œil le « Ticket de caisse » qui me permettra d’aller enfin chercher mon café et m’amuse à compter les  petits sous rendus…

    -         « Madame…euh ! »

    -         « Ah ! quoi encore Monsieur ? »

    Je montre la paume de ma main avec ses sous …

    Elle s’aperçoit qu’il manque le ticket de caisse…qu’elle me  jette délicatement  dans le creux de la  main !

     

    -         «  Mais voilà vous l’avez votre ticket ! Que voulez vous encore ? »

    Sans un mot, je lui rapproche encore plus la paume de ma main de sa caisse toujours ouverte, tout en gardant mon sourire courtois !

    -         Là, elle comprend. Elle remarque les 9 dinars soit le seul  reste de mon billet de banque et elle crie au barman d’en face : « Ya Mohsen ! tu donneras 200 millimes à l’homme qui va venir au bar ! »

     

    Un bond de quelques mois ! Un bond de quelques siècles ! Un bond de civilisations.

     

    J’étais en début d’année, chez mon fils Nan à München. On achevait des emplettes dans un grand et beau magasin munichois !

    A la caisse, la dame nous reçoit avec un large sourire et nous demande avec un chapelet habituel saupoudré de politesses, de mots gentils et de sourires courtois : 128,82 € pour régler nos achats !

     

    Aussitôt dit, aussitôt fait, Je lui tends 130 euro.

     

    Oh ! Drame. La dame me tend une pièce d’un bel euro et perd tout son calme !

    Adieu sourire ! Adieu bonne humeur ! Bonjour tristesse ! Bonjour stress !

     

    Un premier téléphone, une première sonnette et un 2e téléphone !

     

    La queue de clients  s’allonge et un zeste de nervosité s’empare de la foule impatiente.

    La dame ne sait plus quoi faire ! Trois longues et interminables minutes passent ! Un siècle. Une éternité.

     

    Comprenant sa gène, je me permets de lui suggérer dans la langue de Goethe, qu’il n’y avait aucun problème et qu’elle devait cesser la recherche du reste de  la monnaie à me restituer, soit 8 malheureux petits centimes d’euro ! Elle m’avait déjà donné un euro en retour.

     

    Oh ! Rage. Oh ! Misère. Le mot de trop. Caramba !

     

    -         « Pour qui vous nous prenez Monsieur ? Chez nous, en Allemagne, on ne vole pas les clients ! »

    Arrivent deux contrôleurs au secours de la dame aux 8 centimes d’euros manquants !

     

    -         Au plus jeune contrôleur, en costume bleu nuit, de me tendre un bon d’achat au 7 étage, pour me faire pardonner cet incident : un café crème offert par  la maison.

     

    Il en va ainsi du monde. Certains l’aiment chaud et certains l’aiment froid. Certains sont dotés de politesse et de courtoisie et d’autres hélas en sont complètement dénués.

  • Khouya Laaziz

    Sidi, Lella

    Dans notre vie de tous les jours on est agacés et heurtés par certaines expressions courantes :

    Ya hajja

    Ya Baba

    Ya khali

    Ya ommi

     Khouya laaziz

    Ya Hadj

    Qui remplacent souvent: madame ou monsieur.

    Le comble, c’est quand ils vous disent « Docteur Najoua » ou « pharmacie Raoudha » pour

    ne pas dire  Docteur Untel ou pharmacie Madame Untel.

    Impolitesse et familiarité sont hélas au menu de cette salade...!

    Et gare à celui qui en fera la remarque.On vous répondra qu’on ne dira surtout pas Sidi et que le seul sidi est le Bon Dieu, que Monsieur est français et que les Dames cela portent uniquement un prénom !

    Madame Raoudha ni Madame Fatouma….ne sont point des Madame Claude, elle portent bien un nom et un prénom, soit une identité complète et courtoise.

    A tout seigneur tout honneur et à chaque appellation son degré de courtoisie !

  • NON AUX TAXIS CACOPHONIQUES

    Un taxi sur autoroute

    Ne voulant déranger ni chauffeur, ni accompagnateur, à 6h du matin, pour aller à l’aéroport de Tunis-Carthage, je prends un taxi !

    Il est jeune, baraqué et camouflé par de grosses lunettes noires. Le taxi a trois portes branlantes mais se veut propre en début de journée. Le trajet n’est que de 15 minutes, d’El Menzah VI à Tunis-Carthage…

    Soudain, le vacarme du silence est envahit par une voix rauque et langoureuse. A ma demande de baisser légèrement le volume de la radio, le chauffeur prend une cassette l’enfile dans sa radio et augmente le volume ! La voix de la radio fait place à des psaumes religieux.

    A ma nouvelle demande de baisser le volume il double la dose derechef ! A ma troisième demande il freine sec sur l’autoroute et me dit que face aux paroles de Dieu il faut s’incliner et écouter !

    Face à mon insistance courtoise de baisser légèrement le volume son verdict fut net et sans appel :

    - « Vous écoutez sans parler ou vous quittez mon taxi ! »

    Je quitte le taxi en pleine autoroute et me livre au flots de voitures rutilantes et pressées qui n’ont que faire d’un passager armé d’une valise qui doit attraper son Vol !

    Non, je ne peux accepter le dictat d’une cassette de radio, d’un chauffeur à l’esprit enturbanné et d’une dictature matinale dans un pays de liberté !

    Non, à ce commandement du matin, à ce chauffeur d’un autre âge et d’une autre ère et encore non et non à la « non courtoisie » vis-à-vis du client.

    Quant à vouloir projeter sa foi par mégaphone matinal n’est peut-être pas le meilleur moyen de l’exprimer !

    La foi tout comme la sexualité par exemple sont des domaines intimes et privés à ne pas trop exposer ! La noblesse de la foi est par essence et définition sa discrétion.

    La communion avec Dieu est directe et n’a guère besoin de passer par la foule.


    Le hasard grand seigneur me trouvera rapidement un taxi pour attraper de justesse mon avion vers un autre monde…

  • Fax au Bon Dieu !!

    Mesdames !

     

    (Echki Errabi N°06). Grâce et élégance riment souvent avec féminisme et féminité ! Grâce et élégance doublées de courtoisie accueillent, en principe, un client dans un lieu public : Boutique, pharmacie, supermarché, administration ou université par exemple !

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    Du moins c’est ce que l’on aurait souhaité…

    Chez eux, les Américains ont cette sympathique nonchalance, de rire bien fort ou de  mâcher un chewingum   bouche fermée tout en vous accueillant avec beaucoup de gentillesse dans leurs divers lieux publics !

    Mais que dire de nos braves vendeuses ou préposées aux guichets de nos administrations qui non seulement ne vous saluent pas et  ne sourient pas, mais vous mâchent un gros chewingum avec une mâchoire qui s’entraîne aux 24 heures du Mans. Vitesse de mastication avec une bouche grande ouverte souvent marquée d’un rictus relatant… tout l’amour que cette jeune dame met à son noble travail !

    L’autre jour, entre deux Mairies à El Menzah et à Djebel Jeloud et une boutique aux Berges du Lac,  j’ai eu à affronter ce cas, trois fois de suite : chewingum, bouderie, sourire crispé et souvent un petit « Echthab ou que voulez-vous ? ».

    Aux trois dames je fis un compliment sur leur « élégante façon » bruyante et gesticulatoire de mâcher leur chewingum en public.

    Sans vergogne. Elles… prennent mon compliment pour un compliment !

    Où sont donc les responsables et éducateurs ? Où sont les mamans ? Où sont l’éthique, le respect du client et la courtoisie ?

    Juste un petit Fax ou télécopie au Bon Dieu en sachant déjà que cela ne servira pas à grand-chose cette fois…Trois fois hélas !

    Troppo tarde !

    Queste misure erano troppo tarde !

    @ suivre : « Un MSN au Bon Dieu »