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  • Touriste, voyageur ou explorateur?

    L’industrie touristique



    Voyageurs sans bagages. Seconde escale. L’homme ce dromomane né, touriste, voyageur ou même explorateur, n’est plus freiné par aucune peur pour voyager.

    La crise du baril de pétrole fait flamber le prix de son billet d’avion et réduit le service à bord au ras des pâquerettes. Cet été Alitalia évite d’un doigt le malheureux destin de Swissair, en scindant la compagnie en deux services. D’un autre côté les Tours Opérateurs et les « last minute tickets » sur Internet nous offrent plus que jamais des prix alléchants sur les plages de Djerba, de Punta Cana ou de Fort de France. C’est que le nombre d’hôtels ne cesse de croître et que des fusions engendrent des monstres à l’instar du groupe Accor qui arrive à offrir des chambres d’hôtels à très bas prix.

    Prix chocs et industrie du tourisme

    La télévision avec des chaînes satellitaires telles que Liberty T.V (du jeune tunisien basé à Bruxelles) ou Voyage ou encore Travel vous incitent plus que jamais à acheter on line votre séjour aux Seychelles, à Saint Barth ou en Crête en vous présentant ces paradis terrestres sur leur angle le plus rêveur.


    L’industrie touristique est devenue aujourd’hui la première industrie du monde et brasse un chiffre d’affaires annuel de 525 milliards de dollars US en 2003, engendrés par 694 millions de touristes (près du dixième de la population mondiale), dont 400 millions vont en Europe, 123 en Amérique et seulement 27 en Afrique. Cette industrie fait de dix pays les premiers « récepteurs » du monde : France (75 millions de touristes/an), Espagne (52), USA (40), Italie (39), Chine (33), Royaume Uni (25), Autriche (19), Mexique (18,7), Allemagne (18,5), et Canada 18,2 millions de touristes par an. Ils dépensent tous une moyenne de 740$ par jour, tout compris !

    Mais les premières recettes touristiques se font surtout par: les USA, la France , l’Espagne puis l’Italie ! Cette explosion touristique est certes un exemple édifiant de la globalisation.

    En 2020, demain, la Chine changera ce classement et sera le premier pays récepteur avec 137 millions de touristes et le nombre de touristes doublera dans le monde pour passer de 660 à 1560 millions de personnes.

    Et dire qu’ils n’étaient que de 25 millions de touristes en 1950. Caramba !

    Durant les 7 premiers mois de cette année 2004, 16 millions de Chinois ont voyagé à l'étranger, en hausse de 64% en glissement annuel. De nos jours, les Chinois sont autorisés à visiter 73 pays et régions dans le monde avec la signature d'accords de "destination autorisée". La Thaïlande était la première destination pour les touristes chinois en 1988.

    D’un autre côté, les gros pays émetteurs restent l’Allemagne, les USA et le Japon.

    Mais qu’en est-il du voyage culturel ?

                                                                               (à suivre)

  • TROIS JEUNES DROMOMANES

    VOYAGEURS SANS BAGAGES

    (Août 2004). Le prix du baril du pétrole a beau grimper à 52 dollars, la chaleur du mois d’août a beau atteindre 40°C à l’ombre et pourtant les aéroports regorgent de voyageurs allant vers les quatre coins de la planète. Le touriste aoûtien se leste souvent d’une grosse valise tandis que le voyageur s’astreint à un bagage à main.

    Les caprices du hasard et la fournaise estivale ont fait cet été que trois jeunes frères ayant effectués quatre voyages successifs en plein mois d’août subissent la même mésaventure.

    Le premier empruntait il est vrai deux compagnies aériennes pour rallier Cluj-Napoca en Roumanie à Tunis via Bucarest et Rome après une année d’étude. Le second emprunte un vol d’une compagnie tunisienne et une autre espagnole pour aller fêter son bac à Palma de Mallorca via Barcelone. Le troisième rentre de vacances du Cameroun sur les ailes de la KLM et rejoint Munich via Amsterdam. Le quatrième voyage n’est autre que celui du jeune Roumain qui rebrousse chemin…après deux semaines à Hammamet.

    Quatre villes d’arrivée sans bagages : Tunis, Palma, Munich et Cluj-Napoca !

    Au casino, dit-on la probabilité de toucher le Jackpot serait de un sur 10.000. Les bons proverbes latins disent en plusieurs langues « jamais deux sans trois » mais dans ce cas précis, le résultat de quatre voyages sur quatre se solde à chaque fois par un bagage perdu…

    Depuis plus de 17 ans j’ai appris à mes dépends, un jour à Cayenne, en Guyane Française, qu’il était presque débile, voire inconscient, de voyager en été avec une valise. Depuis ce jour, je n’ai plus qu’un bagage à main pliable qui me suit dans toutes mes péripéties planétaires. Deux avantages certains. Un énorme gain de temps à la sortie de l’aéroport. Imaginez les 400 passagers d’un Jumbo-jet qui attendent leurs bagages à l’aéroport de Los Angeles. Le deuxième avantage est certes clair : on est sûr de retrouver à l’arrivée, sa brosse à dents et sa chemise repassée.

    En 2004, le cas de ces trois jeunes frères (Alex, Nan  et Zi) reste malgré tout stupéfiant, avec 100% de perte de bagages sur des compagnies aériennes telles que : Tunisair, Alitalia, Iberia, Carpatair, Tarom, K.L.M et Lufthansa. L’explosion du voyage en cette fin de siècle ne fait-elle pas du tourisme la première industrie mondiale ? Un seul pays, la France , ne reçoit-il pas à lui seul près de 75 millions (sur 695) de touristes par an ? D’autres suivent : le Kenya et l’Egypte retrouvent leur million et trois millions de visiteurs. La Tunisie et le Portugal leurs cinq et dix millions de visiteurs.

    Mais qu’est ce qui fait courir ce monde ?

    (à suivre)



     

  • Un zeste de patience, un brin de sagesse, un bouquet d’amour…

    Lettre au Père Noël

     

    "Histoire de civisme" suite et fin.

    Le civisme est sûrement une respectable valeur humaine que l’on apprend. Parents et éducateurs ont cette obligation d’inculquer cette valeur aux enfants. L’incivisme doit cependant être combattu tout comme l’obscurantisme, le vol ou le mensonge.

    Quant à l’Etat, il a ce devoir sacré d’appliquer la loi. Fermement. La lointaine et si proche Finlande pourrait servir d’exemple.

    Dans ce pays du nord, le contrevenant au code de la route ne sera pas privé de points sur son permis de conduire, n’achètera pas un calendrier de fin d’année au policier, ne lui glissera pas la pièce, n’usera pas du charme de sa micro jupe, mais saura qu’il doit respecter la loi et donc subir  les conséquences en cas d’infraction.

    En Finlande, pour freiner les chauffards éméchés la première amende n’est que de cent euros par exemple, la seconde sera le double et la troisième sera 50% de votre salaire mensuel. Plus d’un millionnaire veillera à sa fortune et plus d’un smicard préservera son pécule, par peur de fauter et donc de payer…

    Je voudrais évoquer un seul et unique problème de civisme : la conduite automobile !

    Le vrai problème, chez nous, n’est pas la vitesse (très contrôlée par radars et agents) mais le civisme du conducteur qui oublie, très souvent, d’utiliser son clignotant pour indiquer qu’il prend un tournant, d’allumer ses feux de position la nuit tombante, de ne pas jeter en pleine circulation sa canette de bière, son pot de yaourt et ses mouchoirs de papier et surtout et enfin d’avoir un peu de courtoisie vis-à-vis des autres conducteurs.

    Haro sur le baudet ! Stop aux insultes ! Stop aux dames traitées de P. respectueuses ! Stop aux clignotants oubliés ! Stop aux insultes de tous bords. Stop aux crises de nerf subites et incongrues qui poussent un sage conducteur à doubler en triplant et à sonner à en crever tympans. Stop à tout ce gâchis et à toute cette vulgarité.  

    La solution est simple

    Premièrement : introduire, pour l’obtention du permis de conduire, une troisième catégorie à part le Code et la Conduite soit des cours de civisme et de courtoisie avec examen à la clef.

    Deuxièmement : instauration d’une simple législation répressive et inaliénable envers au moins deux infractions : sanctionner de 500 dinars  celui qui grillera sciemment un feu rouge ou chevauchera une ligne continue. Payer l’amende sur place ou laisser sa voiture sur le bas côté en remettant les clefs au policier qui les remettra directement au poste de police.

    Ou avec la technologie moderne: l'infraction est flachée et l'amende de 500 DT suivra directemnt au domicile du fauteur! L'informatique n'a point d'humeurs...

    Payer deux fois le salaire d’un smicard pour avoir grillé un feu rouge donnera, peut- être, à réfléchir à plus d’un chauffard.

    Et si le Père Noël décidait d’offrir à chaque conducteur un zeste de patience, un brin de sagesse, un bouquet d’amour et une notion de responsabilité qui serait alors et enfin le début du civisme....

    El Greco

     

  • HISTOIRE D'EAU

    Eau nourricière

     

    "Histoire de cisvisme". Une 5e escale. J’ai appris un jour, à un cours d’économie, alors que je n’avais que dix sept ans, que le premier problème économique de la Tunisie était l’eau. Et cela n’a pas beaucoup changé avec des saisons inversées et des ondées capricieuses et parcimonieuses.

    Le spectacle de ma première fuite d’eau eut en moi un effet de colère sourde et profonde quand j’appris que de ce trottoir, l’eau coulait ainsi depuis trois jours et trois nuits et que monsieur tout le monde s’en fichait éperdument. Alertée, la SONEDE ou Société des Eaux me remercia et arrêta l’hémorragie.

    Aux quatre coins du pays, cet événement, hélas, se produisit devant moi plus de vingt fois avec plus ou moins de bonheur pour arrêter ces hémorragies dévastatrices.

    Voilà qu’un jour, au cœur de Tunis, sur la bretelle qui mène de l’aéroport à l’hôtel Abou Nawas, je vis un insolite jet d’eau sur la plateforme centrale séparant les deux chaussées à sens inverse.

    Non, ce n’est pas le beau jet d’eau de Genève, ni le célèbre geiser de Reykjavik d’Islande, mais une horrible fuite d’eau, au nez de milliers de conducteurs automobiles amusés, peut-être, par un éventuel rafraîchissement dans une canicule aoûtienne.

    Voilà qu’au cœur de la capitale des tonnes d’eau se « volatilisent » au nez du contribuable, au nez du citoyen, au nez de l’actionnaire du pays.

    Contre vents et marées, j’arrête ma voiture à cheval sur la plateforme et de mon téléphone portable, je contacte le service concerné de la SONEDE auquel je commençais à m’habituer. C’était, hélas, un samedi, et la moitié des agents étaient déjà partis en week-end. Je me faisais huer et klaxonner par les conducteurs, gênés par ma voiture. Transformé en Don Quichotte d’autoroute, trempé par une pluie torrentielle et non voulue, accroché à mon portable, je tenais bon et demandais d’urgence et de suite un technicien qui viendrait arrêter ce gâchis.

    Plus de trente minutes de révolution avec une foule qui m’assaille et deux policiers qui m’accostent. Ma colère était si visible et si sincère que tout le monde prit mon parti y compris les agents de police. Une heure plus tard, la fuite d’eau qui devait n’être colmatée que le lundi suivant, jour ouvrable, a enfin cédée au civisme d’un fonctionnaire que je salue ici.

    J’ai demandé, à cette même SONEDE, la mise en circulation d’un numéro vert qui permettrait au citoyen d’alerter la Société des Eaux car les fuites se comptent encore par dizaines et centaines dans le pays…

    Nicolas Hulot s’arracherait les cheveux et l’Abbé Pierre se retournerait dans sa tombe face à tant d’eau perdue !

    Peut être que ce Blog atterrira dans les mains d’un civique responsable de la SONEDE qui daignera enfin créer ce numéro vert au secours de l’eau nourricière.

    (Prochain et dernier article : SOS Père Noël!)