Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

visa

  • Voyager après "SEPTEMBER ELEVEN"

    Les pays ou le Tunisien peut voyager sans visa


    Le SEPTEMBER ELEVEN a définitivement partagé le monde en deux ! 
    Les « autorisés à vivre et à voyager » et « les Autres » qui représentent 80% de la population mondiale !
    N’a pas un passeport US, canadien, suisse, australien ou Schengen qui veut, mais qui peut !

    kandy alaska.jpg

    Sur la liste des 247 pays et Territoires du CIGV, un citoyen tunisien a aujourd’hui (déjà) la possibilité de visiter une soixantaine de ces 247 pays sans visa ou simplement il aura le droit de demander un visa d’entrée à l’arrivée du pays lointain : Népal ou Maldives par exemple !

    Malheureusement, pour d’autres pays, un visa ne suffira pas il en faudra deux ! Oui deux ! Prenons ces cas précis du Groenland ou des DOM (Départements d’Outre Mer) français : il faudra obtenir :
    - Un visa Schengen au préalable, puis :
    - Un visa DOM TOM ou un visa Groenland (dépendance danoise)

    Ne parlons des pays où l’attente d’un visa peut durer 3 mois et où le plus proche Consulat est à 2 ou 3 heures d’avion de la Tunisie ! Visa pour l’Australie par exemple !

    AFRIQUE

    blog 1.png

    AMERIQUE

    blog 2.png
    ASIE
    blog 3.png
    EUROPE
    blog 4.png
    OCEANIE
    blog 5.png

     

     

  • Saga-Visa-Estival (2)

    La saga se corse

    chez les Lettons!

    C’était le 11 août, fameux jour de l’éclipse solaire et veille du grand départ vers les pays baltes. J’avais déjà envoyé à l’ambassade d’Estonie, par poste, tous les documents requis pour l’obtention d’un visa à double entrée en acceptant de facto une énorme taxe à payer. Un téléphone de précaution ultime à Madame le consul m’apprend hélas une nouvelle formalité.

    Il fallait exhiber à l’ambassade autant de traveller’s chèques de 100 dollars chacun que de jours à passer et ce, aussi bien à l’aller qu’au retour. J’avais beau arguer qu’à l’heure de la puce électronique les cartes de crédit devraient suffire, et j’entendais cette même réponse : « N’oubliez pas qu’il faut la même chose pour votre fils ! »

    Mes trois banques habituelles m’apprennent qu’elles n’ont pas délivré de traveller’s chèques depuis des années !

    Il est onze heures. Tunis s’endort. Les rues se vident à une cadence effrayante. Le soleil perd de son intensité. La foule mal informée et angoissée abandonne rues et commerces. En été, toute l’administration tunisienne ferme à treize heures. L’acquisition de ces sacrés traveller’s chèques devient aléatoire, difficile et presque impossible avant mon avion du lendemain à huit heures du matin. Une idée. Une bête idée. Je téléphone à un ami PDG de banque pour lui demander...s’il s’était procuré des lunettes de protection pour cette éclipse solaire ! Le directeur me reçoit comme le Messie ! Il est effectivement en panne d’une paire de lunettes. Notre marchandage dure trois minutes et se termine par un grand éclat de rire : « Si tu es là en quinze minutes, me di-il, nous prendrons le café ensemble et nous observerons l’éclipse depuis la fenêtre de mon huitième étage avec tes précieuses lunettes d’apothicaire, le temps qu’il faudra pour t’établir le nombre de traveller’s chèques demandés. »

    Tunis en 1950 a dû ressembler à la ville déserte de ce 11 août 1999.

    À douze heures précises, pas la moindre voiture en circulation. Mais la surprise est ailleurs. Le lendemain à Paris, escortés par une amie, nous découvrons en cherchant le consulat de Lettonie une surprenante rue qui porte le nom de « Villa Saïd », là où est né Emile Zola. J’apprends ainsi qu’à Paris, certaines petites rues fermées et protégées sont réservées à quelques heureux mortels qui peuvent aisément parquer leur Porsche ou leur Ferrari en toute confiance.

    Après avoir vérifié, compté et photocopié les traveller’s chèques en question, la jeune consul nous remet enfin nos visas à double entrée. La suite de l’histoire est plus surprenante encore. Une semaine plus tard, nous arrivons à 22 h dans un très bel hôtel de Riga. Zi, mon accompagnateur âgé de 13 ans et argentier désigné, sort ses fameux traveller’s chèques pour régler la nuit d’avance. Ni chaise, ni verre d’eau pour amortir le choc : les traveller’s chèques ne sont pas reconnus en Lettonie ! Tôt le lendemain, une banque de Riga, moyennant forte commission, me changera mes maudits traveller’s chèques en précieux dollars. Heureusement que le ridicule ne tue pas. L’empire soviétique a-t-il vraiment éclaté ?

    Comment transformer un Niet en Da ?

    Le troisième épisode est celui de l’ambassade de Lituanie qui refuse, au bout de cinq mois de tractations épistolaires, de nous délivrer un visa touristique. Sans autre forme de procès.

    Finalement, une jeune dame du consulat nous souffle une idée : trouver une personne à Vilnius qui pourrait se rendre au Ministère des Affaires Etrangères de Lituanie et obtenir une invitation qui nous permettrait d’avoir ce visa. Une dizaine de emails me font découvrir un ami Kiwanien, Audrius Sabas, qui accepte de me rendre ce service. Fou de joie, je faxerai plus tard au consulat de Lituanie à Paris cette invitation sous forme d’un tableau d’honneur cartonné (21x29 cm !). Niet. Cette invitation ne porte hélas qu’un seul prénom. Merci à Audrius d’avoir accepté le diktat administratif de son pays et de nous avoir adressé une seconde invitation qu’il faudra ensuite montrer en original au consulat à Paris. Ce soir-là, à 9 000 mètres d’altitude, la bonne humeur et un champagne gai et pétillant m’ont peut-être un peu déconcentré. En arrivant chez nos hôtes parisiens pour passer la nuit, je m’aperçois que j’ai oublié dans l’avion mon fameux dossier de voyage qui comporte, outre mes plans de villes et mes contacts, les deux « invitations-tableaux » d’honneur pour entrer en Lituanie. Air France ne devait jamais retrouver ma petite serviette noire avec mes précieux documents.

    Anxieux, inquiets, démoralisés, nous assistons, dans le couloir du consulat de Lituanie au 14 boulevard Montmartre à la discussion suivante.

    Une jeune blonde qui du sourire ne connaît ni le nom, ni le secret, toise un Argentin d’un mètre quatre-vingt-dix et lui répète sans même le regarder qu’il devra retourner à Buenos Aires faire sa demande de visa à l’ambassade de Lituanie en Argentine et revenir ensuite à Paris pour reprendre son avion pour Vilnius. Quand une représentation diplomatique existe dans un pays donné, les ressortissants de ce pays doivent en effet demander leur visa à ladite représentation. L’Argentin ne comprend toujours pas qu’il devra faire plus de vingt heures d’avion pour aller chercher son visa et revenir à Paris. Seuls 21 pays de notre liste des 243 pays du CIGV sont exemptés de visa d’entrée pour la Lituanie. L ’Argentine et la Tunisie ne font hélas pas partie du lot.

    Arrive enfin notre tour chez Madame le Consul.

    Elle écoute sans broncher notre mésaventure d’Air France, refuse nos passeports et nous demande de revenir dans quatre heures, le temps de téléphoner à son Ministère des Affaires Etrangères à Vilnius. Tout ceci à l’aube de l’an 2000. L’après-midi, une brise parisienne semble effleurer le courroux de la dame qui se montre plus souriante et coopérative. Elle nous délivre un visa avec une seule entrée. C’est tout ce que nous demandions puisque la Lituanie constitue la dernière étape de notre sacré voyage aux pays baltes.

    Le plus étonnant est certainement notre folle obstination à vouloir visiter les pays baltes coûte que coûte.

    @suivre : Vers un aéroport fantôme !

  • Saga d’un visa du Nord (1)

    Vouloir Vilnius

     

    Vilnius (août 1999). Un puzzle à reconstituer et une quadrature de cercle à résoudre. Pour visiter les pays baltes, il fallait affronter un double écueil. Je devais d’abord obtenir trois visas de trois pays, le même jour si possible, lors d’une escale parisienne ou suisse. D’autre part, je devais essayer de comprendre une fois pour toutes qui est qui.

    f6880bd0a4f301ee3ff4ac5181a44b4c.jpg

    L’enfant, ce père de l’homme, a gardé cette éternelle confusion entre les capitales des pays nordiques. Tallinn, Riga et Vilnius sont-elles les capitales respectives de la Lettonie , de l’Estonie et de la Lituanie , ou est-ce le contraire ? Ces difficultés retardent l’expédition aux pays baltes depuis près de vingt ans. Et voilà que Zi, mon fils et maître à penser, décide cet été de « faire » les pays baltes.

    Suivent six mois de téléphones, de télécopies et de lettres aux trois ambassades basées à Paris, et à certains contacts « découverts » dans les pays convoités. A posteriori, l’aventure des visas est délicieuse. Elle tient de l’absurde kafkaïen, du non-sens absolu et de la lourdeur d’une administration d’un autre âge et d’une autre planète.

    La position des trois ambassades était de nous délivrer nos visas à Paris, dans un délai de 48 heures.

     Madame le Consul d’Estonie s’avère assez « cool ». Elle n’exige qu’un billet d’avion aller-retour, une centaine de dollars et quelques formulaires à remplir trente jours à l’avance, accompagnés d’une photocopie de ma carte consulaire. Mais le hic était de doter ce visa d’une double entrée, puisque nous devions partir en bus de Tallinn (Estonie) à Vilnius (Lituanie) en passant par Riga (Lettonie), et revenir en train jusqu’à Tallinn pour reprendre notre avion à destination de Stockholm. Ce n’est qu’à Paris même que le suspense prend fin. Madame le consul d’Estonie accepte enfin et d’une façon très exceptionnelle de nous fournir un visa à double entrée.

    La découverte du second consulat, celui de la Lettonie, sera par contre une véritable odyssée…

     

    @ suivre: Visa pour la Lettonie!

  • Fin de détention américaine

    LE SILENCE DE MINUIT


    (5e et dernière escale à Miami).  Il n’est que minuit. Que faire dans cette cellule américaine N° 609 qui n’a ni la fraîcheur de Rio, ni l’insolite de Brasilia et ni le danger de Santa Cruz, ici au cœur Miami, en Floride, à quelques encablures des plages heureuses, des restaurants bondés et des boites en fête ?

    Anis, Monsieur 100 000 volts, ne tient plus en cage. Il zappe et trouve une chaîne de télé payante avec un nouveau film de Michael Douglas pour 9,90 $. Au téléphone, la standardiste de « l’hôtel-prison » nous rassure : même nous les résidents du 6e étage pouvons louer ce film, en venant payer à la réception de l’établissement les 9,90$ et un cautionnement de 100 $. Commence un interminable marchandage avec nos cerbères de nuit. J’en viens à regretter l’absence de mon second passeport avec visa US. Solidaire de mon fils, je voulais certes partager son sort. Au bout de 20 longues minutes, notre gardien obtient par téléphone l’autorisation de m’accompagner à la réception de l’hôtel, laissant Anis en otage chez son collègue. Un délice ! Une joie ! Un régal ! Quel beau film et quels acteurs !

    A deux heures du matin il faut tout recommencer pour obtenir une nouvelle dérogation afin d’aller récupérer notre cautionnement de 100$.

    La fatigue nous submerge après la détente du film. La tension nerveuse nous quitte et Morphée nous accueille à bras ouverts. Pour très peu de temps. Soudain, le bruit assourdissant d’une porte qui s’ouvre, une torche électrique nous aveugle et une voix rauque hurle :

      "What’s your names ?"  Il fallait s’assurer qu’aucun drap, transformé en corde, ne pende du 6e étage vers la liberté au cœur de Miami. Sans visa !

    Toutes les demi-heures, le même manège se répète. L’homme, curieusement, s’adapte à tout. Un darwinisme rapide ou une simple acceptation des faits. La torche électrique devient petit à petit lampion de bal et la voix celle d’un soprano milanais…

    7 heures du matin. Un café fumant et deux croissants dans un cornet gris, genre « boggie dog ». Mais c’est si bon…. Une longue, très longue douche et la chaîne CNN jusqu’à midi. Heure de quitter cette cellule avec oh ! Surprise deux jeunes charmantes escortes cubaines. Et de nouveau des kilomètres de couloirs, les formalités d’immigration et l’enregistrement sur le vol de la TACA. Quant tout est fini, c’est l’ultime stupeur. Nous sommes les premiers passagers à monter à bord de ce superbe Airbus flambant neuf. Nos accompagnatrices sourires aux lèvres remettent nos passeports et documents de voyage au commandant de bord en lui précisant qu’il ne devait nous les remettre qu’à notre arrivée !

    Les hôtesses rivalisent de gentillesse avec les sans-papiers et leur champagne libère des milliers de bulles joyeuses et libres !

    Adieu l’Amérique ! Que Dieu pardonne à Air Désolé (qui le sera peut-être un jour) ces 24 heures de détention à Miami !

    Les voyages forment la jeunesse, dit-on….


    © R.T.