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Rached El Greco - Page 81

  • Possible impossible !

     

    Le conseiller du Roi

     

     

    Quand le possible affronte l’impossible, pour se retrouver dans un impossible déclaré, il ne reste plus qu’à foncer autrement. Sans réfléchir. Dromomane le voyageur est un être particulier, qui ne connaît ni frontières, ni tabous, ni impossible. D’ailleurs ce qualificatif est-il bien français ?

    Un jour, en quête d’une destination nouvelle et exotique, impossible et compliquée, j’ai choisi avec mon fils Alex, en 2006, d’affronter un pays fermé depuis 30 ans, pour cause de guerre civile. D’aucuns évoquèrent les millions de mines antipersonnelles enfouies dans les rues et chemins de ce pays. D’autres essaient de me persuader d’oublier ce pays qui ne compte pas un seul hôtel. D’autres enfin me souhaitent bonne chance avec un sourire narquois et moqueur en évoquant l’impossible visa d’entrée.

    Je découvre, hélas, que non seulement impossible n’est pas français, mais encore moins allemand, chinois ou même grec. Il m’est impossible de trouver un contact, un logement et surtout un visa pour ce pays d’Afrique profonde. Pour garder le moral, nous décidâmes de coupler l’impossible pays à un second pays lusophone. Le Cap Vert nous ouvrira une voie royale sans gravitude aucune vers ces îles de rêve et d’évasion bercées par la voix de la divine Césaria Evora.

    La nuit apporte conseil dit-on ! Cette nuit agitée et mouvante accoucha d’une idée. Comme toute idée, elle est simple et toute bête. Comment n’y ai-je pas pensé plutôt ?

    Tôt le matin, après mon jogging matinal, je commence une valse téléphonique, scrutant tous les étages de La BAD. Au bout de 60 minutes à peine, je suis enfin avec la secrétaire particulière du représentant officiel de la Guinée Bissau auprès de cette Banque Africaine  de Développement.

    Ayant réussi à la faire rire, elle devint loquace, mais ne comprenait toujours pas pourquoi je voulais aller en Guinée Bissau. Un pays en ruine, un pays en guerre, un pays fermé, un pays cloîtré, qui reçoit moins de 500 visiteurs par an et qui, comparés aux 75 millions de visiteurs de France ne représentent peut-être qu’une gouttelette dans un lac collinaire du beau jura français.

    Ma journée est sauvée. J’avais enfin là, face à moi, sur une feuille, le nom, l’adresse et le téléphone d’une dame à Bissau que je pouvais directement contacter par téléphone pour qu’elle m’aide à visiter son pays.

    Aussitôt dit aussitôt fait, la dame s’avère d’une gentillesse exemplaire et d’une rare hospitalité.

    Elle me dit tout simplement : « puisque vous venez de la part de la BAD , je serai à votre service ». La communication téléphonique est si mauvaise que nous fûmes interrompus plus de cinq fois. Elle tenait à connaître ma fonction au sein de cet organisme auquel je n’appartenais pas. Pour couper court je lui répondis que j’étais journaliste, certes, et que je comptais plusieurs amis auprès de cette banque. Elle commence par me donner le téléphone cellulaire de son cousin qui n’est autre que le consul général de la Guinée Bissau à Dakar, au Sénégal. Elle me demande enfin de la rappeler demain pour lui donner mon plan de vol entre le Cap Vert, la Sénégal et la Guinée Bissau. J’ai hélas mis trois jours pour mettre au point ce petit périple et lui communiquer mon heure d’arrivée en la priant de me réserver une chambre d’hôte faute de chambre d’hôtel (inexistant au pays !) et de m’envoyer, si cela était possible, un petit frère africain ou une cousine éloignée pour me recevoir à l’aéroport. Une bouteille à la mer.

    Le consul était si heureux de recevoir un ami de sa cousine, qu’il nous offrit un visa de courtesy à double entrée et gratuit. Les péripéties se suivent et ne se ressemblent pas. L’arrivée à Bissau est lunaire, voire martienne. Un petit coucou des années cinquante, reliquat de l’armée russe qui soutint la révolution du pays, maintient encore une navette quotidienne entre Dakar et Bissau. Sa sainteté le Pape a dû de son lointain Vatican bénir l’oiseau de fer pour qu’il ne crash pas aujourd’hui.

    Imaginez un tarmac de terre battue, une forêt aussi vierge que la plus vierge des vierges, une humidité à couper au couteau et une dizaine de badauds qui court derrière l’avion qui atterrit.   

    Ansumane grand, élégant et altier, son excellence, l’ancien ministre des affaires étrangères de Guinée Bissau nous attend au pied de notre jet avec une ardoise blanche portant trois lettres magiques B.A.D.  Face aux courbettes de la cour de l’aéroport, je compris que le personnage était de taille, mais ne comprenais surtout pas pourquoi il était là à nous attendre ! Je croyais comprendre, hélas, et ne voulais pas comprendre, mort de honte ou de confusion, mais les dés étaient jetés. Bouddha en a voulu ainsi et les Dieux de l’olympe nous ouvrent une arène vertigineuse, énigmatique mais accueillante.

    A la guerre comme à la guerre, jouons la paix avec son excellence et acceptons le titre que je vois venirMon 185pays visité promet d'être chargé d'aventures...caramba!

    - « Monsieur le conseiller du Président, permettez au représentant de votre banque de vous souhaiter la bienvenue en terre de Bissau ».

    - « Monsieur le Ministre, Monsieur le représentant de la BAD , permettez-moi de vous apporter le salut de Carthage, une terre de trois mille ans d’histoire et plus vieille encore, puisqu’elle donna son nom au continent qui nous réunit, l’Afrique. » 

    Impossible voyage devenu possible, qui par la grâce des Dieux reçoit une bénédiction nouvelle. La manne de l’Afrique équatoriale. De l’eau sous un soleil ardent. Une pluie torrentielle et bien chaude. Imaginez la seule route asphaltée du pays reliant l’aéroport à la capitale. Imaginez la joie de centaines d’enfants et adolescents qui peuvent enfin faire d’une pierre deux coups et même trois.

    Imaginez une horde de petits noirs aux visages illuminés par un bonheur subi, qui se payent un marathon, sur la seule route asphaltée du pays.

    La cause est noble et joyeuse. Par ce marathon, ces jeunes se paient le luxe d’éviter les nids de poules et d’éléphants, d’éviter les mines antipersonnelles, d’éviter la boue et les serpents, d’éviter les fourmis voraces et les bestioles sanguinaires et de prendre enfin une douche salvatrice. C’est que ces enfants, armés de quelques grammes de savon vert sont en train de se doucher gratuitement dans la plus grande salle de bain du pays. La route asphaltée. Mieux encore, ces enfants se paient une séance de sport à nulle autre pareille, et gardent au zénith un moral d’enfer qui les éloigne de la pauvreté, de la misère et de trente ans de guerre civile qui semblent enfin se terminer.

    Commence alors une véritable épopée ou Darius le Grand de sa perse lointaine, tout comme D’Artagnan de nos livres d’enfant, Alexandre le Grand de sa légendaire Macédoine, Ronbinson Crusöe de son archipel de Juan Fernandez où même hélas Don Quichotte de la Manche qui brasse du vent, sans même le toucher. Pétri de tous ces personnages légendaires et bien réels, j’affrontais une épique semaine où tout un pays décida qu’il recevait le « Conseiller du roi ».

    Tout cela n’est hélas, pas facile à gérer, comment contenter le ministre de l’économie sans déplaire à celui de la santé ? Comment accepter de déjeuner avec l’un et de prendre seulement un thé avec le second ? Comment laisser le temps au troisième, le ministre de l’agriculture d’organiser une séance de travail avec 20 collaborateurs et qui en plus tient à nous guider vers sa dernière œuvre, l’ébauche d’un pont et un peu plus loin, celle d’un quai qui recevra la cueillette d’une mer aussi fertile et poissonneuse que la partie archipel de la guinée Bissau.

    En quelques jours, notre guide et ami, devenu du reste Cigéviste aura réussi par sa diplomatie innée à contenter tous les ministres du gouvernement en leur présentant le « conseiller du roi ».

    j’ai eu beau expliquer que je n’avais aucun salaire de cette banque, que je n’étais pas rattaché à cette banque et que je n’étais qu’un ami à plusieurs responsables de cette banque, peine perdue le peuple de la Guinée a décidé qu’il recevait le conseiller  du roi.

    Mea culpa, mea maxi culpa, grande banque africaine, je le jure devant Dieu et tous ses prophètes et même devant le Messie ou Mehdi l’attendu, que j’ai défendu en mon âme et conscience la probité de votre entité et me suis juré d’être le nouvel ambassadeur de la Guinée Bissau auprès de mes innombrables amis de la planète.

  • Œuvres sociales et humanitaires

    ACTIONS SOCIALES

    DU KIWANIS-TUNIS

    1/ Construction d’une école primaire de 4 classes avec maison pour le directeur, salle informatique, de 2 Km de route asphaltée et d’un petit dispensaire médical servant également de PMI, au village de Douar El Hoch, près de Naassen

    2/ Prise en charge complète et prise en main de 3 greffes de foie dès 1981 :

                Pour trois fillettes de 2 et 3 ans : Cyrine, Imène et Meyssoune

    Cyrine qui fut opérée en Belgique fut une première médicale, car c’était la première fois qu’un foie est greffé à un enfant ! 150 000$ prix d’une seule greffe 

    3/ Don de 40 chaises roulantes aux handicapés de Hammam-Lif 

    4/ Distribution de 500 000 autocollants contre la vitesse avec la phrase suivante portée par un beau barbu «  Si tu veux vivre à mon âge conduit lentement »

    5/ Installation complète d’un centre pour handicapés moteurs, au Mornag  

    6/ Achat d’une bombe au cobalt (400 000$US) et création d’un petit centre de cancérologie à l’hôpital Bourguiba de Sfax : Cette bombe fut la seconde en Tunisie (1992) après celle de l’hôpital de cancérologie de Salah Azaiz ! Ce centre d’une valeur total de plus de 1 million de dollars US a déjà traité près de 30 000 cancéreux, gratuitement, et sauvé 50% d’entre eux !

    7/ Don de deux lits fluidisés, pour grands brûlés à 100 000 US$ le lit en vue de créer le 1er centre de grands Brûlés de Tunisie ! Ces lits reçoivent aujourd’hui plus de 60 grands brûlés par an (sauvés en majorité) et…un hôpital…. « poussé par le Kiwanis ».

    ** L’hôpital pour Grands Brûlés (et autres urgences médicales) est déjà haut de 5 étages dans la petite forêt de Ben Arous, à 50 mètres de l’autoroute Tunis/Sousse  

    8/ Création du KIWANIS GARDEN: Un jardin de 3 hectares au coeur d'El Menzah VI. Un poumon à cette cité de béton et un "Parcours sportif" aux riverains! (Voir détails au Post précédent, sur ce même Blog!)

    9/ Une dizaine d’actions ponctuelles vis-à-vis des malheureux, pauvres et handicapés…

  • CLUB KIWANIS ( journal La Presse)

    Kiwanis

    Trimelage: Tunisie - USA - France

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    Présent en Tunisie depuis 1979, le club service Kiwanis y est connu pour ses importantes œuvres sociales et humanitaires qui vont d'une greffe de foie à trois bébés (Cyrine, Meyssoun et Imen) à la bombe au cobalt de Sfax(création d’un centre de cancérologie), en passant par le complexe scolaire et médical de Douar El Hoch, sans parler de l’implantation téméraire d’un Kiwanis Garden de 3 hectares, au cœur d'El Menzah VI.

    Une grande cérémonie de "trimelage" a réuni, hier au Jura français, les responsables fondateurs du trimelage, des trois clubs Kiwanis de trois continents : Kiwanis Tunis-Doyen (Dr Rached Trimèche) pour l'Afrique, Kiwanis Oyonnax-Nantua (Christian Riotte) pour l'Europe Kiwanis of Lafayette- Louisiane (Kevin Domingue) pour l'Amérique.

    Un British Car Show rassembla plus de 400 belles voitures de collection au bord d'un très beau lac de montagne! Une action sociale au profit de la recherche  sur la mucovisciodiose. Une journée conviviale en présence du Gouverneur  du District France Monaco: Jean-Pierre Berton en grande forme entouré du club hôte, Oyonnax Nantua présidé par le dynamique Bernard Guilloux!

    Une union d'amitié, de tolérance et d'ouverture au service de l'Autre, de l'Oublié et du Démuni. Une importante nouvelle œuvre humanitaire en Tunisie cristallisera et symbolisera, bientôt, ce "trimelage" Kiwanis !

    Une première mondiale au sein du KIWANIS INTERNATIONAL!

    NB. Volé au béton et aux immeubles de la cité, le KIWANIS GARDEN est le seul poumon d'oxygène de l'ensemble des Manazah et ne sert actuellement qu'à un simple "parcours de santé peu entretenu".

    D'une valeur marchande de plus d'un million d'euros ce Kiwanis Garden (1984!) devrait être repris en main par le Club Kiwanis Tunis Doyen (qui l'a crée!!) , la Mairie de l'Ariana et le Ministère de la Jeunesse et des Sports pour le mettre en valeur et en faire profiter ainsi tous les riverains de ce parc béni et oublié... au coeur d'El Menzah VI, vers la fin de la Rue Aboubaker Essedik et de la CNRPS... 

     

    Croisons les doigts!

  • L’HOMME, UN ROSEAU PENSANT

    AMOUR ET EXPLOIT

    L’homme, cet animal dit évolué n’a de poids et de sens que par sa pensée. C’est le cerveau de l’homme qui en fait sa force et qui le distingue de l’animal et de la plante. Cet homme est bien un roseau pensant !

    Si la science croit connaître une infime partie du cerveau, l’homme n’utilise, hélas, qu’un seul petit pourcentage de cette masse vertigineuse et énigmatique. Pour donner un sens à sa vie et ne pas être un simple végétal, l’homme a besoin de relever des défis.

    Le grand voyageur qui se veut explorateur n’a qu’une hâte et qu’un souhait : aller encore plus loin, plus haut et plus fort. Aller à l’assaut d’une montagne, à la découverte d’une tribu lointaine, à la recherche d’un papillon mystique, d’une grenouille jaune ou d’un rayon vert est autant d’excitations et de « pompe à adrénaline » pour notre voyageur-explorateur !

    Vaincre l’impossible est souvent du domaine du possible. Vouloir l’impossible c’est simplement tenter le possible. L’homme, cet accident de la nature, le voyageur-explorateur ne donne un sens à sa vie que par deux choses à mon avis :

    L’amour et l’exploit 

    L’amour est cette chance que nous avons de donner. Donner un bout de son cœur, de son âme ou de son bien. Le sourire face à notre geste si anodin est la plus belle des gratitudes. Bouddha n’en est-il pas un bon exemple ?

    L’exploit est cette force, cette curiosité, ce virus qui nous pousse à partir, à gravir, à chercher, à monter... encore et encore, jusqu'à la nuit des temps, jusqu'à la satisfaction d’avoir enfin touché le but. Souvent, ce but est psychologique, littéraire ou idéologique. Mais pour nous, Grands Voyageurs, le but est souvent la conquête d’un certain savoir. Le savoir de ce qui se cache derrière un mur, un pays, une tribu indigène ou une civilisation. Cette soif de savoir, cette curiosité intellectuelle, nous fait pousser des ailes qui peuvent certes subir le mythe d’Icare et partir en fumée ou au contraire cristalliser une découverte, un instant de bonheur, un moment de partage. D’autres hommes vont beaucoup plus loin. Ils portent bien haut leur noblesse d’esprit, leur courage physique, leur audace et leur témérité.

    Ces hommes, ces génies  « d’une étoffe supérieure », allient souvent courage et intelligence. Dans un laboratoire, enfuit au fond d’une cave, ils sauront passer de l’alchimiste au chimiste. Ils sauront par exemple pénétrer le mystère d’une molécule et freiner la marche dévastatrice d’un virus par un nouvel anticorps.

    D’autres encore, auront le courage, à l’instar de deux Cigévistes, d’affronter la nature et de vaincre.

    Maurice Herzog et Ardito Desio n’ont-ils pas maté et vaincu le premier, l’Annapurna (8000 m) et le second le célèbre pic K 2 ? Les exemples se suivent et ne se ressemblent pas.

    Un exemple d’homme auquel le CIGV a voulu, lors de son Assemblée générale annuelle d’avril 2007 rendre hommage : Stephen Hawking, en lui décernant le prix CIGV 2007.

    Seul l’Amour vaincra !

    Seul l’effort donne plus de  sens à la vie !