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Rached El Greco - Page 77

  • Incroyabe Somalie(3)

    Au pays de 

    Dahir Rayl Kahin

    Avec le prince du Qatar…

    Le voyage au Somaliland se poursuit. 3e escale.       

    A peine ma phrase achevée, qu’un ordre sec est donné à mon chauffeur pour passer enfin la grille du palais présidentiel …

    Une petite lampe suspendue à un fil baladeur est perchée sur un fromager jouxtant un avocatier et une allée fleurie. Deux soldats m’escortent dans cette allée de bougainvillées rouges et blancs pour aboutir à une marche d’escaliers bloquée par un soldat qui dort à même le sol. L’antre du président est gardé par ses fidèles. Réveillé en sursaut, le garde entame en somali, avec mon compagnon, une palabre monotone et monocorde, celle du vieil arbre à palabres d’Afrique.

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    Au bout de cinq minutes d’attente, j’ai droit au chef du protocole qui me pose une seule et unique question, à savoir le nom du journal que je représente. Enfermé dans une sordide salle d’attente, je m’amuse à compter le nombre de trous des fauteuils en cuir noir, le nombre des carreaux manquants et à constater la poignée cassée de la fenêtre défoncée et l’état des murs jaunes délabrés. Soudain une tornade inattendue pousse la porte avec grand fracas. Monsieur Gees, ou Guez,  ministre des Affaires étrangères de Somaliland est envoyé en éclaireur par le Président.

    Il m’offre trois prospectus, me vante la république et pleure la France , l’Italie et l’Angleterre qui ne reconnaissent toujours pas son pays. Une fois « briffé » j’ai enfin droit au Président.

    Je lui arrive à peine à l’épaule, je me dirige vers son fauteuil de l’autre côté du bureau pour lui offrir un petit calendrier Astrolabe. Il n’en fallait pas plus pour que l’on devienne amis et pour que, vers minuit, nous achevions le tour de la question, le Somaliland et sa propre adhésion au CIGV.. .

    Nous entamons une large discussion à bâtons rompus. Confortablement installés dans un salon en cuir rouge encore recouvert de plastique, face à un tableau symbolique : une chamelle blanche avec deux jeunes Somaliennes qui viennent la traire. Il est vrai que la Somalie a le premier cheptel de dromadaires du monde, soit 6 millions de têtes. De l’autre côté du bureau, s’ouvre la Golaha wassirada ou salle du conseil des ministres, avec un Quodoba da dooda ou ordre du jour prévu pour 20h.

    Fin disert et courtois le président commence par décrire le drapeau de son pays qui trône sur son bureau et poursuit avec l’histoire de sa jeune nation: « Notre drapeau national est formé de trois bandes Rouge, Blanche et Verte, avec au centre, une étoile noire surplombée d’une phrase pieuse « Il n’y a de dieu que Dieu »en lettres noires ».

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    Dahir Rayl Kahin, ancien professeur d’histoire à l’université de Mogadiscio, préside d’une main de fer sa république de 3,5 millions d’habitants, principalement soutenue par 2 millions de compatriotes expatriés, le véritable poumon économique du pays. Loquace, il décrit la grande Somalie qui était formée de cinq régions, sous cinq dominations différentes. Les italiens occupaient Mogadiscio, la France Djibouti , la Grande Bretagne la région de Hargeisa, l’Ethiopie la région de l’Ogaden et le Kenya la région du N.F.D..

    « Nous avons pourtant obtenu l’indépendance de la Somalie le 26 juin 1960 et nous acceptâmes au Somaliland une union, quatre jours plus tard, mais les évènements n’étaient pas en notre faveur. Face à nous, aujourd’hui, vous avez un pays qui vit sans gouvernement, qui imprime son argent dans des caves isolées, qui par exemple, accorde vingt-sept concessions de téléphone portable avec pourtant un PNB par habitant de seulement 160 US$. Les Emirats voisins profitent de cette confusion pour exporter par la Somalie , à travers toute l’Afrique. Ici, nous avons l’ordre et la paix, une administration qui tourne, un multipartisme à sept voix, une presse libre et une grande tolérance. Le monde devrait s’associer à nous pour nous reconnaître, nous aider à mieux nous structurer et nous développer. Nous ne voulons plus nous associer à la Somalie. Notre rêve est l’unité de notre peuple, sa paix et sa stabilité. C’est ce message que je veux principalement adresser à la France , à la Grande Bretagne et à l’Italie. L’Ethiopie qui a perdu l’Erythrée trouve chez nous un précieux accès à la mer. »

    Le Prince du Qatar


    Ce soir, dernier jour de ma visite en Somaliland, je suis invité par le directeur de l’hôtel à participer à la rupture du jeun de Ramadan qui touche à sa fin.

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    Un autre client, entouré de trois gardes du corps et d’un compagnon à la barbe effrayante, ne pense lui ni à la rupture du jeun, ni à ses compagnons de table. C’est son ordinateur portable qui le préoccupe ardemment. Je me penche sur son écran et découvre un vol simulé d’un avion à réaction. En quelques secondes, je revois défiler dans ma tête, mon journal télévisé présentant la bande à Bader et celle à Ben Laden. Mais le profil de notre nouveau compagnon est à l’opposé des deux fauteurs en question. Une petite quarantaine, une coupe de cheveux parfaite, un costume en tweed gris et une belle cravate bleue confèrent à notre ami le titre de Prince El Thani du Qatar. Le voyage, cette magie de la vie, transformera notre dîner en périple extraterrestre. Hamed Ali décida, un jour de printemps, de prendre son petit avion privé et de faire le tour du monde en soixante jours, à l’âge de vingt trois ans. Aujourd’hui, à la tête de plusieurs compagnies aériennes basées à Dubaï, il est en visite officielle à Hargeisa pour doter le pays d’un port et d’un aéroport. Notre nouveau Cigéviste a du pain sur la planche !

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    Quatre dattes noires et dures, accompagnées d’un verre de lait, inaugurent notre festin d’un soir qui se résume à trois petites briques sans œuf mais farcies de viande hachée et de pomme de terre, une « assida » une sorte de crème à base de semoule blanche et de larges tranches de pastèques suivies d’un verre de thé bien fort.

    Il est déjà minuit, mon baluchon sur le dos, j’attends stoïquement, le cœur battant, l’arrivée maintes fois confirmée de cinq 4*4 de Médecins Sans Frontières pour aller de nuit à Mogadiscio l’impossible … le froid est sec ! Ma main est presque moite ! Mon cœur bat la chamade ! Que va-t-il enfin se passer ? Viendra ? Ne viendra pas ?

                                                           (A suivre: Comment sortir de Somalie?)

  • Chez le Président (2)

    Ahhh L'Aaafrique!

     .

    Le voyage somalien se pousuit...Seconde escale!  Elle est là, à Hargeisa,  face à moi sur le tarmac de l’aéroport, belle dans la nudité de son regard. Farouche dans ses habits noirs. Effrayante par son kalachnikov porté à bout de bras. Je revis un instant ma guerre du Rwanda…et….

     

    Je retrouve alors dans un coin de mémoire ces belles Tutsi langoureuses et longilignes, au pays des montagnes, la Suisse de l’Afrique, victime d’un génocide sans pareil, qui emporta à coup de machettes 500 000 êtres vivants en 100 jours à peine.

    La guerre la plus horrible que la planète ait connue avec le plus monstrueux génocide en un temps si court

    61e8f12401af36799679dcc94db92420.jpgMa belle Tutsi soulève langoureusement un coin de son voile noir qui lui cachait un œil vif et malicieux. Elle accepte généreusement mon invitation : mon bras autour de sa taille pour immortaliser l’instant face à ma petite caméra. Etant face au seul étranger de l’aéroport, elle oublie cette parenthèse ou familiarité et me somme de la suivre immédiatement, dans la bâtisse d’en face. J’ai beau lui lancer des « capitaine » et des « colonel » à tour de bras, rien n’y fait.

    Dans un « broken english », elle me demande, pour la 10ème fois, où est mon visa et je réponds, pour la 10ème fois, que je n’avais pas de visa et que je suis prêt à l’acheter sur le champ.

    Commence alors une palabre sans fin, digne de l’Afrique de toujours où 1 et 1 peuvent peut-être faire deux. Le problème est simple, ils sont trois officiers de police ou de sécurité à sortir un formulaire et un stylo pour me proposer chacun un visa à un prix différent.

    Finalement, le marché est emporté par la belle Tutsi qui me vend son visa à 25 US dollars, en papier vert trébuchant et non sonnant.

    01172c36fe6498a572f76ddbad59bdc6.jpgCinq jours plus tard, dans ma chambre d’hôtel de Djibouti, après une journée passée dans les entrailles d’un volcan éteint, situé au cœur de la mère des failles, la Riftvalley , je découvrirai que le reçu de la dame portait un autre nom de passager. Elle m’avait fourgué le reçu du touriste précèdent.


    HOTEL AMBASSADOR


    L’occasion est trop belle pour la trentaine de personnes, agglutinées à la porte de l’aéroport : chacun propose au voyageur solitaire, contre vingt ou trente dollars, de l’accompagner en taxi à son hôtel Ambassador. Excédé par ce nouveau marchandage, je retourne vers ma Tutsi préférée pour lui demander la distance qui m’éloigne de l’hôtel Ambassador.

     

    Son regard s’habille de malice et de coquetterie. Elle me prend par le bras et me demande de la suivre tout en déposant dans une guérite sa lourde arme à feu. Dans les bras de mon colonel de fortune, je traverse cette foule comme un poisson dans l’eau et me trouve face à un petit bus blanc, tout propre tout neuf. Le nom magique qui barde sa portière est l’explication de l’énigme : Ambassador, l’hôtel que j’ai réservé envoie son bus à l’aéroport pour ramener l’unique client de la journée. La réservation a donc bien marchée. Et le vrai voyage commence.

    Il n’est que 20 heures. Le tour de village fait, le dîner consommé et le téléviseur fermé, l’ennui m’accable, l’aventure me démange et la curiosité de connaître ce pays hors du temps monte mon taux d’adrénaline au septième ciel.

    A la réception de l’hôtel, le concierge me fait répéter trois fois de suite ma question pourtant simple. Je demandais tout simplement l’adresse de la Présidence de la République.

    Finalement, c’est le chauffeur du bus de l’aéroport, tout enchanté par cette idée, qui se propose de me conduire sur-le-champ à la Présidence de la République. Quatre kilomètres de routes et de lacets macabres, noirs et déserts aboutissent à une large muraille blanche et fissurée.

    Un nouveau voyage commence enfin. Face au palais, un policier nous arrête. Il est petit, mal fringué, surtout mal luné et refuse obstinément de comprendre notre question. Un deuxième policier vient au secours du premier et nous intime l’ordre de ne pas ouvrir la portière de notre bus, d’arrêter le moteur et d’éteindre la lumière. Un troisième policier, un peu plus grand, plus viril et beaucoup plus méchant, nous demande de préciser l’heure de notre rendez-vous avec le Président de la République. C ’est finalement un quatrième policier qui a le réflexe de nous demander si on avait vraiment rendez-vous avec le président de la république ?

     Il a le mérite et l’intelligence de pousser la grille du palais et de demander du renfort. Emmitouflé dans trois châles colorés et une veste grise en fourrure, le lieutenant de service me pose une seule question en parfait anglais : « pourquoi voulez-vous voir le Président ? ».

    La réponse est tout aussi sobre : « dites-lui qu’il a parfaitement raison d’avoir instauré depuis dix ans la république de Somaliland et je que je souhaite l’interviewer pour que le monde puisse apprécier cet acte libérateur d’une Somalie en guerre ».

    A peine ma phrase achevée, qu’un ordre sec est donné à mon chauffeur pour passer enfin la grille du palais…
      

                                                            A suivre

  • Vouloir la Somalie...

    Daallo Airlines

    Voyage en enfer

    Hargeisa. (Janvier 2003). Comment diable aller à Mogadiscio quand on sait que la Somalie est, non seulement un pays fermé, mais surtout dirigé par une douzaine de chefs de rébellion qui tuent à tour de bras ?

    Leurs soldats ou leurs « tueurs » vous ôtent la vie pour une simple cigarette, pour un café, ou même pour une simple ration aphrodisiaque de Qat.


    8bc6b7c329062a1ad3396b87325dbbd4.jpgMogadiscio n’a ni aéroport international opérationnel, ni hôtel en fonction. Et pourtant, je veux y aller. Conjurer le sort, affronter l’impossible et envisager ce départ est déjà un stimulant sans pareil. C’est parce que c’est inutile et insensé que c’est peut-être nécessaire…


    La solution vint un soir d’elle-même, par la bouche d’un Cigéviste allemand, le professeur Hans Illy qui faisait « escale dans mon bureau ». Il passe sa vie à essayer d’inculquer des rudiments d’écologie et d’économie aux pays d’Afrique et d’Amérique latine. La clé de sésame est toute trouvée : Il faut passer par Hargeisa pour aller à Mogadiscio. Mais comment diable aller de Tunis à Hargeisa ?

    Là, commence la tourmente habituelle de tout grand voyageur qui finit par trouver le chemin des écoliers qui passera, cette fois, par Addis-Abeba la millénaire, capitale juchée à 2 500 mètres d’altitude, en Ethiopie.

    Tôt le matin, je dépose mon gros sac noir à ladite chambre forte du Hilton d’Addis- Abeba pour rejoindre l’aéroport. Cette chambre dite forte me réservera la surprise, à mon retour de Hargeisa, de me restituer un bagage transformé en parfait gruyère. Les rats de la maison auraient-ils découvert un bâton de chocolat suisse enfoui dans mon bagage ?

    Sur le tarmac de l’aéroport, un vieil Antonov 24 porte sur son flanc un nom magique : Daallo Airlines. Le voyage commence. La surprise est de taille. Je vacille entre l’inquiétude et le scepticisme, entre la surprise et la stupeur. J’ai beau me frotter les yeux mais je constate que mon siège est bien situé face à une trentaine de baluchons, de gros baluchons ficelés comme des saucissons. Nous sommes quatre passagers : trois autochtones et un paumé. Les trois habitués entament derechef, leur sieste sur un siège qu’ils basculent directement en lit de camp. Je m’incruste dans mon petit siège avant et profite des bagages pour balancer bien haut mes jambes, sans ceinture de sécurité aucune, sans tablette et sans accoudoirs.

    Commence alors un décollage hors du temps. Mais le plus curieux est ailleurs. Il est blond, grand et barbu tout autant que son vieux compagnon.

    Leurs salopettes bleues furent, sans doute, lavées l’année précédente et leur démarche est empreinte d’un air euphorique semblable à la mydriase de leur oeil. Ils sont rapidement rejoints par trois autres acolytes tout aussi blonds, tout aussi mal fagotés et tout aussi distraits. Soudain, l’un d’eux tire bruyamment un escabeau métallique qu’il jette à mes côtés, évitant de justesse de m’écraser, ferme la porte de l’avion et s’engouffre rapidement avec ses compères dans la cabine de pilotage. Inquiet, je m’extirpe de l’échelle et des bagages et entrouvre la porte de la cabine.

    Le bruit des moteurs est assourdissant, la carlingue frémit de tous ses vis, boulons et entrailles et décolle comme un vieil oiseau rompu aux usages coutumiers. La dernière heure de la machine ne sera donc pas pour aujourd’hui !

    Eperdus sur leur nuage euphorique, les pilotes, copilotes et techniciens lancent à tour de bruit des « da…da…da…da ». C’est que la compagnie aérienne Daallo Airlines est équipée de vieux avions russes de plus de trente ans, pilotés par des Russes qui ont fui pour une raison ou une autre leur Ukraine ou leur Biélorussie natales.

    Plus d’une heure de voyage dans cet insolite capharnaüm pour atterrir dans un vacarme hallucinant à l’aéroport de Hargeisa. L’échelle métallique est à nouveau sortie pour libérer enfin les passagers de l’avion.

    Elle est là, face à moi, belle dans la nudité de son regard. Farouche dans ses habits noirs. Effrayante par son kalachnikov porté à bout de bras. Je revis un instant ma guerre du Rwanda…et…

                                                                       A suivre

  • Adios Hawaii...(3)

    Crépuscule polynésien

     

    Iles Sandwich. Le 8e jour est déjà là ! Une nostalgie avant l'heure s'installe, nous inonde et nous étouffe déjà ! Une belle porte de sortie à l'horizon. Continuer le voyage par la plus belle des attractions de Hawaii.

    C'est en quelque sorte un Disney Land ou Disney World voyageur que notre visite d'une journée au Polynesian Cultural Center. Imaginez à l'autre bout de l'île, à plus d'une heure de route, un village polynésien. Imaginez plus de 150 bus quotidiens qui déversent leurs touristes. Imaginez le méga-restaurant qui recevra des milliers de visiteurs à 17 heures et l'amphithéâtre qui les attendra pour le "Grand final" à 20 h ! Le tout est un parc de centaines d'hectares parsemés de lacs et de rivières avec une flotte surprenante et envahissante.

     

    Les banians, les flamboyants, les bananiers et les arbres du voyageur croisent les innombrables cocotiers et les palmiers pyramidaux.

     

    Ce monde magique a sa chapelle, celle des Mormons qui font de ce commerce une gigantesque entrée d'argent sous le couvert d'une association philanthropique. No comment ! Le spectacle en vaut largement la peine. Sept pays de la Polynésie nous inviteront tour à tour à découvrir leur musique, leur art, leur cuisine et leurs coutumes. Grandeur nature, Tonga, Tahiti, Samoa, la Nouvelle-Zélande , Fidji, Hawaii et les Marquises nous charmeront sur place. Une promenade d'une heure en gondole polynésienne bouclera ce voyage en Océanie par d'autres musiques et découvertes.

    Le soir, c'est l'apothéose. 5 000 paires d'yeux ont pour point de mire une scène gigantesque. Un plateau transformé en forêt vierge, avec cascades et ruisseaux. Tour à tour, les pays de Polynésie se prêteront à un jeu de son et lumière pour nous draper de rêve et nous oindre d'illusion ! La pupille dilatée, le nez au vent et l'oreille aux aguets, on reste subjugué ! Deux heures qui en paraissent dix mais qui en fait défilent trop vite, seront le premier adieu à Hawaii !

     


    La dernière nuit sera blanche de par la pleine lune et les moult attractions ! C'est le Hilton qui nous reçoit !

    Ce n'est ni le luxueux Noga Hilton de Genève ni l'insolite et superbe Hilton de Séoul. Imaginez un petit village dit hôtel, avec ses salles de spectacle, d'exposition, ses cafés, ses restaurants, son supermarché ABC qui compte 114 points de vente à Hawaii et enfin et surtout ses innombrables boutiques de luxe ! Protégés par la loi américaine, les enfants sont ici des seigneurs: plage, surf et interdiction de cigarette et d'alcool avant l'âge de 20 ans !

    Ce vendredi soir est Le soir du Hilton. 7 500 personnes payeront chacun 10 dollars symboliques pour assister à une évasion sans pareille. Assis en demi-lune face à une gigantesque piscine bordée d'une colline de végétation tropicale qui jouxte le bord de mer, les visiteurs accueillent avec le coucher de soleil un véritable son et lumière reprenant les danses et les chants de la Polynésie entière.

    Un énorme feu d'artifice sera la cerise sur le gâteau
    .

    Mais voilà que la lune se met à danser, le ciel à se plisser et les cocotiers à valser. Une valse à deux temps, à trois temps, à quatre temps. Mes tempes explosent de joie et de bonheur.

    Avec Alex, mon fils et compagnon de route, je reprends le premier pas de valse de ces doux nuages et nous remercions le seigneur d'avoir connu -un jour - Waikiki !