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Rached El Greco - Page 82

  • INVITATION à BEIT EL HEKMA - Carthage

    Présentation aujourd'hui à 18h de l'ouvrage sur Mohamed El Hachaïchi à Beït Al-Hikma.
    Ce livre d'histoire sur "l'itinéraire de cet intellectuel anthropologue du Maghreb" est l'œuvre du Pr Fawzia Hachaïchi-Trimèche de l'Université de Tunis qui en fera la présentation en présence du Pr Khelifa Chater.
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    C’est un remarquable ouvrage d’histoire tunisienne et de culture, sur Mohamed El Hachaïchi, qui parait au Centre de publication universitaire de Tunisie, en ce mois de juin 2007.

    Fawzia El Hachaïchi-Trimèche, enseignante universitaire de langue et de civilisation allemande, à l’université de Tunis, s’est longuement penchée sur l’itinéraire de cet  intellectuel et anthropologue du Maghreb !

    Un remarquable ouvrage qui nous relate avec objectivité et passion  « l’esprit des lumières » de la Tunisie de la fin du XIXe siècle. El Hachaïchi, érudit, polyglotte, savant et Grand Voyageur se veut un témoin de cet âge d’or et devient ainsi l’ambassadeur de cette « pensée en progrès » ! Cet ouvrage, résultat de plusieurs années de recherche vient éclairer notre histoire avec une lueur nouvelle et complémentaire!

    Dans sa préface le professeur Khalifa Chater précise : « Cet ouvrage est la rencontre de deux itinéraires, celui d’une sociologue universitaire, l’auteur de cette recherche et de son ancêtre, Mohamed Ben Othmane El Hchaichi, un intellectuel zeitounien, un alim, selon l’expression consacrée, qui a été sans le savoir un socilogue de terrain, complétant ainsi sa haute formation livresque ! Bref un ethnologue évident !... »

    Mohamed EL HACHAÏCHI

    À  BEIT EL HEKMA

    Le Professeur Abdelwahab Bouhdiba, Président de l’académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts Beït el-Hikma, organise le mercredi 20 juin 2007, à 18h, une présentation De l’ouvrage sur Mohamed Othman El Hachaïchi !

    Ce livre d’histoire sur « L’itinéraire de cet intellectuel anthropologue du Maghreb » est l’œuvre du professeur Fawzia Hachaïchi-Trimèche de l’université de Tunis, qui en fera la présentation à Carthage en présence du professeur Khalifa Chater, qui a préfacé l’ouvrage et de nombreux hommes de culture et de lettres !

    Porte ouverte à tous Bloggers/Blogueurs  férus d’histoire de Tunisie, dans ses belles années lumières !

    Soyez nombreux on sera très heureux de vous recevoir ce soir à 18h à Beit el Hekma de Carthage !

  • Genève ou Îles Salomon?(7)

     

    Zi je t’aime !

     

    (Suite et fin). Quand on compte seul on se trompe souvent, dit un vieil adage ! En 2005, je comptais enfin prendre le temps de voyager ! Mes trois enfants ayant préféré polytechnique à pharmacie j’étais libre de vendre ma belle et vieille officine de Ben Arous et quitter avec regret mes fidèles patients et mes dévouées  préparatrices!

    J’avais décidé d’aller passer six mois aux îles Salomon et essayer de vadrouiller un peu dans ce coin du Pacifique sud que je connaissais mal, avant d’entreprendre le dernier voyage !

    C’est sans compter sur Zi !

     J’ai trois garçons, trois amis, trois complices, trois potes ! Les aînés, Alex et Nan,  sont un peu mes mentors, mes guides, mes collaborateurs et mes grands compagnons de voyage !Zi, mon tout petit dernier est tout cela aussi, mais il a pris dans mon cœur et dans ma tête la forme et la place de mon père qui m’a quitté !

    Zi devint rapidement mon maître à penser ! A sept mois il marcha ou tituba et à huit il parla ou bredouilla ! Depuis, il me mène par le bout du nez, par sa gentillesse extrême et intelligence vive et insolite !

    36 pays visités « entre hommes », à deux, comme il dit, et tant de joies et de folies partagées , dès son âge de quatre ans, entre Téhéran et Santa Lucia aux Caraïbes, en passant par le Kosovo en guerre et les trois pays baltes par exemple ! C’est lui qui m’apprit le premier les rudiments du Web et créa son propre site Web à 15 ans avec un thème assez particulier « comment créer une image virtuelle » ! Bref, je l’appelle souvent l’emmerdeur, car il a une idée nouvelle par minute et il faut le suivre !

    Après un bac parisien il fera rapidement en quinze mois successifs tous les niveaux du Goethe Institut de Munich (histoire de partager entre nous cinq cette langue maternelle) et change d’avis à la fin de son diplôme !

    Monsieur ne veut plus faire la TUM (Polytechnique de Munich) mais pharmacie !

    Le destin changea encore mon chemin ! Mes vacances aux îles Salomon ne sont plus au menu.

    Sacrée vie d’apothicaire et gloire à mon père qui  m’offrit cette chance que j’ai à mon tour la chance d’offrir à Zi !

    Puissent Genève et Lausanne t’accueillir aussi facilement qu’avec moi-même…pour tes études nouvelles ! Amen !

  • Les Folies Bergères (6)

      BORA BORA ENFIN ? 

     

     En juin 2004, mon si dynamique et aimable gérant-pharmacien décide de prendre sa retraite à 45 ans, après 20 ans de très bons et loyaux services !

      En décembre de la même année mon comptable me propose déjà de déposer le bilan…

     Ce n’est qu’en juin 2005, une année plus tard, que je découvre le pot aux roses ! Depuis le départ de Si Khaled, mes six préparatrices et ma nouvelle pharmacienne, sans doute malheureuses par leur chariot vide ou pas trop plein, à Carrefour, décidèrent d’un commun accord de « dévaliser mon officine ! » Tout le monde y passa, même Sofiane, mon petit coursier aimé, pour lequel je venais d’acheter un petit appartement-studio (F+1) à El Mourouj… en guise de gratitude pour son travail…

    Le temps passe, le découvert bancaire est abyssal et les banques posent et apposent leurs vétos !

      Un téléphone anonyme réitéré d’une jeune dame du village finit au bout de deux jours de m’éclairer sur toutes les combines des filles, qui n’avaient plus un Si Khaled sur le dos ! Même la pharmacienne dont le mari est prescripteur, vendait ses échantillons et les troquait contre de la parapharmacie ! Bref c’était le désastre !

      Arriva enfin le début d’une preuve. LA faute. Police, enquêtes et insomnies. Le vol est dénoncé (sur une année) et le commissaire de police et les autorités d’inspections de travail sont mises au courant !

      Je ne déposerai aucune plainte. Tout le monde sera  simplement payé et remercié !

    Je demande à ma conscience trois jours de réflexion pour savoir comment me débarrasser de cette officine et, enfin, aller vivre dans mon île de Bora Bora, à 20 heures d’avion de mon village, d’apothicaire  !

    C’était sans compter sur la chaîne française de télévision TF1 !

    Un soir, sur cette chaîne. Un homme nous tient en haleine. J’attrape l’émission en route. Je ne sais plus si c’est le patron parisien du Lido, du Crazy Horse, des Folies bergères  ou du Moulin rouge mais son récit m’a remis sur selle !

      Il voulait vendre sa boite après tant de décennies de succès ! Des problèmes fiscaux ont miné sa vie et il n’arrive pas à s’en sortir ! En première phase il ferme sa boite parisienne, pour un certain temps, et part à New York !

      Un soir, il ne peut s’empêcher d’aller visiter un cabaret. Le premier cabaret de New York ! Très vite il demande à bavarder avec le jeune propriétaire pour le féliciter ! Ce dernier fera tout pour lui expliquer que ce cabaret américain n’arrivait à la cheville du célèbre cabaret parisien qui malheureusement est fermé depuis six mois ! Le Français se dévoila enfin, se présenta et l’Américain commanda une nouvelle bouteille de champagne bien français !

      Leur rencontre durera jusqu’à l’aube ! Jusqu’à la décision de reprendre le premier avion sur Paris et d’aller « sauver son cabaret »

      Face à mon téléviseur je me traite de lâche et fonds en larmes ! Seul !

      Pour des plumes du strass et des paillettes ce monsieur  redescend dans l’arène !

    Pour le si noble médicament et mes milliers de patients je mets la clef sous la porte pour  partir à Bora Bora?

    Non ! Trois fois non !

    Le lendemain matin, je vends un petit appartement à El-Menzah qui réglera  ainsi toutes les dettes de la pharmacie… qui 365 jours plus tard retrouvera ses lustres, son aura et sa fidèle mission humaniste et sociale au service de mon petit village et de ma petite famille !

      Adieu Bora Bora !

     

    (suite et fin : Les îles Salomon cette fois ?)

     

  • Non, mon Général! Euh…oui, mon Général ! (5)

    Intermède militaire

     

    Quand je suis rentré d'Australie pour m'installer en Tunisie, j'ai demandé avant d'ouvrir mon officine s'il était réellement obligatoire de faire son service militaire ?

    Face à une grande confusion et pour ne pas perdre du temps je suis allé au Ministère de la Défense Nationale... pour demander à faire volontairement et de suite mon service militaire !

    Personne ne voulait m'écouter et ils pensaient que....j'étais à moitié fou!
    Finalement, le 3e jour, un Lieutenant me reçoit, m'écoute, s'absente 5 minutes, revient et me fait grimper à l'étage supérieur...

    Petit, vif, espiègle, intelligent et surtout sérieux... le Général me demande:

    "
    Alors vous venez semer la zizanie chez nous?
    Vous ne pouvez pas attendre d'être appelé?"


    Je répondis sans réfléchir :

    - Non mon Général!
    - Oui mon Général! Mes respects mon Général! Mais je veux faire de suite mon service militaire obligatoire, pour être enfin libre de tout engagement...


    Le lendemain, j'étais affecté à l'hôpital militaire d'El Omrane, à Tunis même, avec un grade de Sous-lieutenant!
    Six mois plus tard, mon service militaire était terminé (présence uniquement  de 7h30 à 13h30 et je rentrais ensuite au bercail!)

    Mais, je n'étais pas d'accord à  « terminer ainsi » ce service dit militaire, sans avoir "touché une arme à feu"!

    Le célèbre Colonel ORL de l'hôpital, devenu aujourd'hui Général (et surtout ami) me reçoit et m'accorde une faveur:
    Départ demain à 6h00 pour la caserne militaire de Sousse! Entraînement militaire 10h/jour... et une vie de bidasse en folie...

    Un indélébile souvenir de la vie d’une bidasse à la rencontre des jeunes recrues venues d’horizons si divers et lointains ! Quelle riche expérience pour découvrir la réalité du pays après onze années en vavangue, en vadrouille !!

     De cette riche expérience je garde dans mon cœur et dans ma tête trois images intactes à part mon travail de « soldat volontaire » :

    1. Une maternité : Le second jour de mon service militaire, je me suis présenté à 8h du matin au service de gynécologie/maternité ! Je demandais sans vergogne au Gynéco de service :

    - Je souhaite voir et savoir comment je suis né ? Etait-ce bien dans un chou ou dans un nid de cigogne ?

    - Un petit problème jeune homme ! Vous n’avez pas de blouse verte !

    - Qu’à cela ne tienne, j’en vois une là à ce porte manteau !

    La destinée fera que non seulement j’assisterai ce jour à ma première naissance (à 8h20) avec le charmant Dr Lamine Méziou, mais le hasard fera que je serai plus tard, son assistant préféré pour l’accouchement de mes trois garçons !

    2. l’amitié entretenue et poursuivie, à ce jour, avec quatre officiers devenus généraux : Gl Hamadi Fayala, Gl Mohamed Gueddiche,  Gl Ben Moussa et le Gl  Ben Youssef !  

    3. Une trouvaille allemande : Un soir en fin de journée, dans la pharmacie externe que je dirigeais à cet hôpital militaire, je demandais à un soldat de me faire visiter la cave fermée !

    Destin quand tu nous tiens ! Vers minuit je quittais la caves les  yeux rouges de poussière et quatre pages pleines de graffitis !  

    Je venais de découvrir un véritable trésor d’Ali baba ! Lors des dernières inondations, l’Allemagne offrit à la Tunisie  plus de 50 gros cartons de médicaments ! Ces colis dorment ici, depuis, du sommeil des justes, victimes du barrage de la langue de Goethe !

    Le colonel de l’hôpital accepta ma doléance mais préféra m’envoyer au Ministère demander l’autorisation de distribution de ces médicaments ! Vif et intelligent, le général accepta que je traduise l’essentiel de tous les prospectus, que je trouve un équivalent de médicament tunisien et que je distribue une liste nominative et quantitative à tous les médecins prescripteurs de cet hôpital !

    Un petit trésor récupéré, de plus de 300 000 US dollars !                                    

                    ( Suite et fin : Les Iles Salomon ?)