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seoul

  • (4) Les garçons en Corée du Sud

    Dans la profonde nuit de Séoul

    Le voyage de la vie avec mes enfants continu. Nous sommes à Séoul après un long, très long périple en Chine !

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    Le hasard, ce curieux et divin guide des voyageurs nous logera dans un des plus beaux hôtels du pays, à un prix alléchant et promotionnel : Le Noga Hilton Séoul.

    De surcroît au 4e étage à l’Executive floor !

    Nous sommes en fin d’après midi et décidâmes mon fils et moi de profiter du confort de cet étage, pour récupérer un peu, en attendant la découverte de Séoul pour demain matin!

    Mon fils est comme un poisson dans l’eau avec sa salle fitness du 4e étage et avec toutes ces victuailles et boissons offertes à l’étage 24 heures sur 24 !

    Bref, c’était le repos du guerrier pour une petite…demi journée.

    Vers deux heures du matin, un je ne sais quoi me réveille pour découvrir le lit de mon fils aussi vide que notre petite suite voyageuse ! Je vois rouge ! Je vois noir !

    Entre éveil et sommeil je titube vers la salle fitness pour aller le sortir de ses altères et tapis roulants. Niet. Nada. Aucune présence !

    Je parcours le hall et tous les salons de l’hôtel jusqu’à 4 heures du matin. En vain !

    Vert de rage ou de peur…j’entends une porte glisser et mon fils qui s’engouffre à pas feutrés… encore une fois je n’ai pas su contrôler ma colère et ma peur…

    Lui, montagne d’amour, le prend sur lui et me persuade à m’habiller !

    Commence alors, à 4 heures du matin,  une des plus belles nuits d’Asie ! Mon fils, devenu expert, me fait le tour du propriétaire dans tous les bars, troquets et bistrots de Séoul ou les GI américains se bousculent en titubant…

    Reste ce fugitif regard de l’enfant blessé par ma réaction première. Regard que je ne suis jamais arrivé à effacer de ma mémoire !

    Reste ce geste d’amour de l’enfant vers son père pour sauver une soirée et un voyage !

    @ suivre

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  • Il est minuit. Un homme s’avance… (5)

    BISSAU BY NIGHT

     

    Il est minuit. L’heure du crime. Un homme s’avance un couteau à la main… pour… étendre du beurre sur un morceau de pain.

    Mais en Guinée Bissau, parler de beurre et de pain est déjà un luxe. A minuit, on parle plutôt de sécurité. A minuit, Alex et moi-même décidâmes d’un commun accord de regagner nos pénates !

    Une heure du matin. Un léger bruit suivi du choc d’une chaise qui tombe et me voilà attrapant sous le faisceau de lumière qui jaillit de ma torche, le fauteur de troubles. L’intrus. Celui qui osa pénétrer dans notre chambre. Sortant d’un sommeil profond et d’une fatigue certaine après une première tumultueuse journée à Bissau, mes paupières se font lourdes et ma cornée peu transparente.

    Le fantôme qui vacille sous ma torche électrique est très curieux. Il ne sort pas des châteaux hantés de l’Ecosse profonde, ni du désert du Néguev, ni de la tumultueuse Amazonie. Chemise blanche impeccable, pantalon crème fraîchement repassé et chaussures vernies, le gentleman cambrioleur a en plus un sourire narquois.

    Il eusse fallusse que je le susse (du verbe savoir) que ce jeune homme n’était autre qu’Alex mon compagnon de route.

    Narguant le couvre feu, les centaines de kalachnikov qui se baladent dans la ville, les milliers de pistolets vendus sous le bras, les guet-apens pour cinq maudits dollars, Alex décide de vivre son Bissau by night. J’ai dû dire et répéter qu’il fallait faire attention et éviter les rues sombres. J’ai passé les deux plus longues heures de ma vie qui me rappelèrent un autre calvaire de cent minutes avec un autre compagnon de voyage.

     C’était il y a quatre ans à Séoul. Nous rentrions de Chengdu, la capitale de la province du Sichuan en Chine. Dans cette mégalopole de près de 12 millions d’habitants à plus de 12 heures de train de Pékin, nous avons assistés pendant une semaine à une longue et incroyable procession bouddhiste ! Un régal de l’âme et du cœur !

    Une escale coréenne pour oublier la fatigue et découvrir plus tard la jeune héritière de la maison Samsung, dont la maman voudra…embarquer Nan ! Tout un poème !

    Notre nouvel hôtel de Séoul tombe à pic pour réparer les affres et fatigues de notre pèlerinage, dans des conditions rudimentaires et ecclésiastiquement bouddhistes !

    On avait par le pur hasard des voyages la plus belle suite de l’executive floor du Hilton Séoul à un prix défiant toute concurrence. Nan, mon fils et mon Body guard, perché sur son mètre quatre vingt quatorze, une casquette vissée sur la tête, décida à une heure du matin de rejoindre le quartier des GI américains dans les chaudes rues de Séoul.

    Rien n’y fit. Aussi obstiné que son aîné, il me quitta pour aller vivre deux heures de folie et d’aventure qu’il gardera dans ses souvenirs profonds…

    A demain au sein d’un gouffre humain…

                                                                (@ suivre)