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amour - Page 10

  • Un zeste de patience, un brin de sagesse, un bouquet d’amour…

    Lettre au Père Noël

     

    "Histoire de civisme" suite et fin.

    Le civisme est sûrement une respectable valeur humaine que l’on apprend. Parents et éducateurs ont cette obligation d’inculquer cette valeur aux enfants. L’incivisme doit cependant être combattu tout comme l’obscurantisme, le vol ou le mensonge.

    Quant à l’Etat, il a ce devoir sacré d’appliquer la loi. Fermement. La lointaine et si proche Finlande pourrait servir d’exemple.

    Dans ce pays du nord, le contrevenant au code de la route ne sera pas privé de points sur son permis de conduire, n’achètera pas un calendrier de fin d’année au policier, ne lui glissera pas la pièce, n’usera pas du charme de sa micro jupe, mais saura qu’il doit respecter la loi et donc subir  les conséquences en cas d’infraction.

    En Finlande, pour freiner les chauffards éméchés la première amende n’est que de cent euros par exemple, la seconde sera le double et la troisième sera 50% de votre salaire mensuel. Plus d’un millionnaire veillera à sa fortune et plus d’un smicard préservera son pécule, par peur de fauter et donc de payer…

    Je voudrais évoquer un seul et unique problème de civisme : la conduite automobile !

    Le vrai problème, chez nous, n’est pas la vitesse (très contrôlée par radars et agents) mais le civisme du conducteur qui oublie, très souvent, d’utiliser son clignotant pour indiquer qu’il prend un tournant, d’allumer ses feux de position la nuit tombante, de ne pas jeter en pleine circulation sa canette de bière, son pot de yaourt et ses mouchoirs de papier et surtout et enfin d’avoir un peu de courtoisie vis-à-vis des autres conducteurs.

    Haro sur le baudet ! Stop aux insultes ! Stop aux dames traitées de P. respectueuses ! Stop aux clignotants oubliés ! Stop aux insultes de tous bords. Stop aux crises de nerf subites et incongrues qui poussent un sage conducteur à doubler en triplant et à sonner à en crever tympans. Stop à tout ce gâchis et à toute cette vulgarité.  

    La solution est simple

    Premièrement : introduire, pour l’obtention du permis de conduire, une troisième catégorie à part le Code et la Conduite soit des cours de civisme et de courtoisie avec examen à la clef.

    Deuxièmement : instauration d’une simple législation répressive et inaliénable envers au moins deux infractions : sanctionner de 500 dinars  celui qui grillera sciemment un feu rouge ou chevauchera une ligne continue. Payer l’amende sur place ou laisser sa voiture sur le bas côté en remettant les clefs au policier qui les remettra directement au poste de police.

    Ou avec la technologie moderne: l'infraction est flachée et l'amende de 500 DT suivra directemnt au domicile du fauteur! L'informatique n'a point d'humeurs...

    Payer deux fois le salaire d’un smicard pour avoir grillé un feu rouge donnera, peut- être, à réfléchir à plus d’un chauffard.

    Et si le Père Noël décidait d’offrir à chaque conducteur un zeste de patience, un brin de sagesse, un bouquet d’amour et une notion de responsabilité qui serait alors et enfin le début du civisme....

    El Greco

     

  • Que veulent les USA?

    ADIOS MOLDAVIA

     

      Délicatement, Son Excellence, Ambassadeur des USA à Chisinau, me demande si je suis bien un Moldave. « Comment vous êtes de Tunis ? » s’exclame-t-il ! Il me prie fermement de le suivre en silence. Nous grimpons au premier étage, de sa résidence,  jusqu’à une large porte blanche bien verrouillée. Il me regarde dans les yeux et me redemande si je suis bien de Tunis !

    9e et dernière escale moldave !

    Mon sourire habituel mue en une légère angoisse et la lourde porte blanche glisse délicatement sur ses gonds. L’obscurité est encore plus inquiétante. Le chant de mes amis moldave m’arrive assourdi, comme d’une autre planète. Son Excellence me plonge dans une tornade de questions et prolonge le suspens.

    Soudain, plus de vingt spots lumineux brillent de tous leurs feux. Près de dix cartes de Tunisie apparaissent au grand jour. Mais que font en Moldavie, à la résidence de l’ambassadeur des USA, les cartes d’état-major de la Tunisie ?

    -         Vous voyez mon ami, votre pays va bientôt être attaqué par l’Algérie et la Libye et voici notre plan de défense américain : ces marques en jaune !

    Devant mon ébahissement, le lieutenant-colonel esquisse un sourire et me précise : « l’attaque aura lieu le 6 avril 2004 ! » Chez les Américains il n’y a pas de temps mort, on feint une attaque militaire sur un pays et on prépare la défense sur cartes d’état-major ! C’est un peu mon dada cette carte…

    Les maisons se suivent et ne se ressemblent pas. Tout le groupe sent qu’il vit un moment hors du commun, un instant béni des dieux et des hommes. Une soirée volée à la vie au sein d’une amitié dépourvue de tout intérêt. Soudain, c’est la pagaille totale. Artur, en bon chef grec, somme le chauffeur du bus de mettre le cap sur la place centrale de Chisinau. Des milliers, peut-être des dizaines de milliers de Moldaves sont rassemblés sur la gigantesque place. Couverts de zibelines et autres manteaux de fourrure, parés de grosses chapskas et de bonnets divers, ils tiennent, d’une main une bonne bouteille de champagne étiquette noire « Bessarabia », de l’autre une petite fusée qui attend les douze coups de minuit pour éclater et colorer ce beau ciel noir et bas. Toutes les églises sonnent l’angélus urbi et orbi.

    La pauvreté du pays, son enclavement et le froid n’altèrent point le moral de la foule. Une seule phrase est reprise par le peuple : « La multi ani cun tate » ou Bonne année ! Cette foule en liesse, cette ville du bout du monde et notre groupe insolite resteront à jamais gravés dans ma mémoire de voyageur !

    Plus de dix autres familles nous recevrons avec la même gentillesse et la bonne humeur. Moi qui rêvais de fêter le passage du Millénium dans une famille moldave, je suis réellement comblé. Dieu merci !

    Chaud puis froid, le jet d’eau de ma douche arrive difficilement à me réveiller.

    Il ne me reste plus que 30 minutes pour partir à l’aéroport et les effets et méfaits de cette nuit moldave résistent au puissant jet de ma douche. Ils sont venus, ils sont tous là. Certains dorment à poings fermés et d’autres refont le monde dans de profondes discussions savantes.

    Le bus est plein et je repars avec le groupe d’Artur, d’Oxana et de Marina. Puissent les dieux protéger ce pays, le soustraire aux mains d’une tentaculaire administration, lui éviter d’être phagocyté par la Roumanie, de fuir les hégémonies ukrainienne et russe et de libérer sa « tête et ses pieds », le Nord et le Sud, d’une guérilla persistante.

    Assis face à la fenêtre de notre bus, je sens un nouveau vertige. Ce n’est ni un roulis, ni un tangage, ni le langage, ni le rire. C’est déjà le mal du pays ! Adios Moldavia ! je reviendrai chers amis !

    R.T.

    http://rachedtrimeche.cigv.de/

     

  • Lettre à ma mère

    SOUVENIRS, REGARDS, VIE…

    J’achève ce soir la 132e page de mon livre

    «  Maman, Mutti, Aroussa » !

     

    Ton départ du 23 juin 2006 est marqué en rouge sang, gravé dans mes tripes et les tréfonds de mon cerveau ! Je ne comprends toujours rien, ne réalise rien et n’accepte rien !

    Je t’écris ces quelques mots en préambule à ce livre qui partira lundi chez l'éditeur:

    Que dire, sinon je t’aime

    Que dire d’autre, sinon je t’aime

    Que te redire Mutti, sinon je t’aime

    Que n’ai-je entendu durant toute une vie

    Que « je t’aime mon fils »

    Le seul verbe que nous avons décliné en commun à longueur de vie

    C’est aimer et encore aimer! Aimer à en perdre la raison et à  ne vouloir surtout pas la retrouver ! Aimer jusqu’à la folie, jusqu’à la vie, jusqu’au sens de la vie !

     

    Tu es pour moi, et tu le sais, mon plus grand amour avec Papa

    Tout le reste n’est que baliverne et fioriture.

    Seul l’Amour vaincra !

    Si les anges pouvaient parler ils te diront que tu es l’expression même de l’AMOUR !

    A leur image tu as offert à tes enfants, à ta famille, à tes nièces et neveux, à tes voisins, à tes amis, aux amis d’amis, aux malades, aux vivants, aux morts, aux estropiés, aux culs-de-jatte et même aux méchants, la seule richesse que tu possèdes : l’AMOUR. Tu avais l’art de savoir donner et encore donner !

    Les personnes qui étaient à ton service  ont trouvés en toi un monument d’Amour, un réconfort, une amie, appelée « LELLA HABIBA ». TU es Lella à plus d’un titre ! Tu es « Lellat ellalat », LA « Reine des reines ».

    Ma princesse des cœurs ! Notre reine à tous !

    Tu ne savais que donner !

    Donner ta plus agréable richesse :

    Ton rire inimitable

    Ta sympathie innée

    Ta compagnie si  recherchée

    Mémoire…

    Ces derniers jours tu me ressassais sur ton petit banc, des souvenirs d’enfance :

    Ton Papa (Gouverneur) qui te cajolait au point que tu avais à toi seule une belle voiture noire 6 cylindres de Citroën…et même, l’hiver en montagne, une jeune  fille de compagnie, …qui te tournait les pages de ton livre ! Tu avais 12 ans et tu étais frileuse et …gâtée tu cachais tes mains dans une moufle de fourrure… Bébé gâté !

    Tu évoquais le Général Rommel en pleine guerre 39/44 qui est venu manger chez toi une Brik à l’oeuf et un couscous au poisson ! Il était émerveillé et surpris qu’une Tunisienne parle un si bon français, décline Molière et Voltaire et qui aimait de surcroît son pays, l’Allemagne… Tu évoquais avec un air coquin cette fois, cet élégant monsieur, mari de Brigitte Bardot, le beau Jacques Charrier qui laissa Bourguiba à Skanés pour passer 2 ou 3 jours chez toi ! Conquis par ta « joie de vivre ». Tu étais fière de repenser à tes deux jeunes amies allemandes, Top Models à Düsseldorf et animatrices de télévision: Ingrid et Evelyn Büttow...que mon fils Nan rencontrera à Munich, 40 ans plus tard...par ta bénédiction...et qui seront à Hammamet pour le 31 décembre 2006! Ils ont loué une suite royale pour 15 jours...dans un centre de thalasso...! C'est encore toi maman!

    Comment oublier ce pèlerinage à la Mecque, où tu fus heureuse 15 jours durant ! Grâce à toi et à notre ami accompagnateur Si Béchir Ben Jemaa et Lella Fatma, j’ai découvert cette grande et noble religion, l’islam !

    Tu évoquais tes connaissances et amis de voyages (que de découvertes maman !) : La Shmita de Köln (en 1965) qui t’as reçue comme une reine ! Job Knap qui t’as reçu seule, de nuit, à l’aéroport d’Amsterdam (en 1969) et qui t’as fait visiter même les jolies filles en vitrine sur le Prinzenkracht ou quai royal…et tu avais peur pour elles…pas très habillées malgré le froid…disais tu.

    Tu évoquais tes longs séjours chez moi à Cologne puis  à Lausanne et à au chalet de Gstaad et de Crans Montana, ou un week-end est souvent converti en 60 jours…de bonheur commun !

    Tu avais l’art de faire des amis autour de toi !

    Je te laissais seule dans ma maison d’étudiants pour aller à mes cours et je te retrouvais dans la cuisine de l’étage avec une dizaine de (jolies) filles étudiantes conquises par ton charme savourant ton délicieux gâteau au chocolat!

    Puis Evian ! Papa ! Ces jours heureux et bénis, durant près de 20 ans, au bord du Lac Léman et face à Lausanne. LE paradis. Le tout Evian n’avait qu’une princesse : TOI !

    Ta joie suprême à Evian était aussi de recevoir tes 3 garçons et tes petits enfants de Tunis ! Que des merveilles ! Du bonheur ! De l'Amour! De la vie!

    Ces derniers jours Mutti, dans un autre chapitre tu évoquais l’enfant que j’étais :

    Tu me répétais tout ce que je t’ai fait endurer comme nourrisson ! Cela commence par le bruit de ta bague qui touche « par malheur » mon lit métallique, quand tu déposes, endormi, le bébé de 3 mois ! Ce petit frottement de bague te bousillait la journée, car bébé nerveux était bien réveillé et dur dur à se rendormir !

    Bébé aura bientôt 4 ans et ira chez les sœurs ! Il apprendra ainsi à cet âge à lire et à écrire et même à connaître un brin de catéchisme…et plusieurs chansons !

     Si Mohamed, ton étudiant sorbonnard protégé, deviendra par ta magie mon répétiteur et me fera lire et apprendre à 6 ans de longues strophes de Molière et de Victor Hugo et me donnera surtout le goût de la plume ! Mon seul métier en vérité…

    Maman, comment oublier ma première Boum, ou surprise partie, à Hammam-lif, alors que nous habitions au Palais Beylical, au pied du Boukornine inondé de beaux cyclamens mauves et blancs! Je suis rentré en larmes et rien ne pouvait m’arrêter ! Je t’embrassais très fort et je pleurais !

    Une phrase m’a fait quitter ma première Boum, à la 1re heure et j’en suis encore meurtri, 40 ans plus tard : 

    « Le sieur A.H., à la Rue Salambô, près de la mer, nous recevait à cette boum ! Plein de jolies filles et de la belle musique. Quand soudain notre hôte hurle en écoutant une porte grincer «  El azouza jat, la vieille arrive » ! Lui qui habitait chez sa mère osa l’appeler «  la vieille » ! Pour moi c’était le sacrilège suprême !

    Et c’est ce soir là, que tu as acquis un 2e prénom, car je t’avais dit dans mon flot de larmes : « Toi maman tu seras toujours une Aroussa, une Poupée et jamais une azouza » 

    Tout le monde adopta ce prénom nouveau, Aroussa,  qui t’allait si bien, toi la coquette, l’élégante, qui n’oubliait jamais de vérifier son foulard, son vernis à ongles et sa coiffure! Toujours. Toujours !

    Ton 3e prénom de Mutti, te vient de cette belle Allemagne où toutes mes amies t’ont immédiatement appelée « Mutti » pour maman !

    Mutti, que dire de ces souffrances que je t’ai occasionnées avec mes sacrés longs voyages à 18 ans déjà…Tu étais pendue face à des cartes murales sur toute la maison et tu suivais ton fou de fils, de Sydney à Bora Bora en passant par l’Indonésie et Terre de Feu ! Tu apprenais le nom des capitales, des mers et des montagnes pour être avec le fou-volant, ton fils !

    Ces derniers soirs, Maman, tu me répétais sur ce même banc «  Je n’ai pas de fille, je n’ai plus ni père, ni mère ; tu es ma fille, mon enfant, la consolation de ma vie… » !

    Permets-moi de te voler cette dernière expression, car c’est toi et toi seule qui es la consolation de ma vie ! Je t’aime, je t’aime et je t’aime encore maman

    Arriva un funeste 23 juin 2006!

    Arriva le téléphone d’Alex, mon fils, au Ritz de Barcelone, où je venais d’arriver ! Arrivera l’incompréhensible ! Le mot que j’abjure, que je hais de toutes mes forces : « fin » !

    Cette garce et injuste grande faucheuse aura eu le dernier mot ! Elle nous a séparé peut-être, mais tu es en moi comme toujours. A chaque seconde de ma vie Aroussa !

    Tout comme ces milliers de baisers que je t’ai donnés, dans mes bras ou tu dormais paisiblement ; le 24 juin 2006, de 18h30, arrivée de mon avion de Barcelone, à 8h30 du lendemain matin, pour aller ensemble à « notre carré familial ». Dans mes bras.

    Mais tu sais Maman que je t’aime et que je resterai toujours ton bébé maigrichon réveillé par le frottement de ta bague sur son berceau, par ton sourire radieux, par ta vie, ton image !

    Tu es en moi !

    Je suis en toi !

    Je t’aime Mutti. Plus que jamais !

    "De battre ton coeur s'est arrêté et de douleur nous sommes pétrifiés"!

    Ton fils qui t’aime !

    Rached

  • Partir....2

    VOYAGER…loin

      Un voyageur, c’est aussi et tout d’abord cette fabuleuse mémoire, ordinateur sans pareil qui nous offre le luxe suprême de nous faire revivre nos autres voyages. C’est en voyant la poutre verte d’une façade blanche du siècle passé, qu’il se remémore, par exemple :

    un lointain temple d’Asie ou une certaine avenue de Leningrad. Telle ville aura un parfum de Wellington et un arôme d’Amsterdam. Le puzzle se referme. A travers tel détail il revit ses Aventures- Voyages. Il revoit le Monde sur un écran géant. Je revois Bali et ses danseuses et le quartier de Kuta où ma chambre d’hôtel ne coûtait à l’époque qu’un seul et unique US dollar.

      En Indonésie toujours, j’entends les gigantesques et immobiles cloches de Borubudur, avant d’aller assister au mariage princier de Yogyakarta ou « Joja », où seules de pâles bougies éclairent ce palais princier d’un autre âge. Et je repense à ma récitation enfantine : « la reine de Java, la Noire Chasseresse avec l’aube est venue au gîte de ses petits ... »  plus loin, Singapour ce petit dragon  d’Asie qui croule sous une montagne d’électronique et de gazon bien taillé. Kuala lumpur (ou kil) me berce encore par la voix de ses muezzins. Bangkok au « floating market » et au Bouddha couché reste le nœud gordien de l’Asie du Sud-Est.

    Luang Prapang, l’autre capitale du Laos sera toujours dans mon souvenir l’image de cette montée du Mekong, fleuve de boue rougeâtre, en barque militaire, pour arriver au crépuscule chez le prince Suvanuphang, mon interviewé, qui reprend provisoirement le pouvoir de son pays.

      Dans un autre pays en conflit, je revis le couvre-feu de Saïgon, avec cette fin de guerre qui augure déjà les « boat people ».

    Les officiers onusiens du H.C.R. en poste à Saïgon m’ouvrent d’autres portes vietnamiennes. Manille que je quittais les larmes aux yeux, plein d’émotion et d’amour pour ce pays de guérisseurs philippins. Tokyo au Shinkansen, prédécesseur du T.G.V., sera tout comme Osaka, Yokahama et Kyoto un inaliénable film du futur, qui divise le Monde en trois parties : l’Occident, l’Orient, et le Japon.

      Taipeh capitale de Taiwan ou Formosa qui se croit seul représentant chinois sur terre. Hong Kong en fin de bail anglais (1991) sur un espace aussi petit que l’île de Djerba, love quatre millions de chinois et quelques heureux britanniques, entre Victoria et Koowlon. Macao la portugaise nous offre son casino à une encablure de Hong Kong. Plus loin c’est Karachi et le torride soleil du Pakistan.

      En Inde, à partir de New Delhi c’est l’escapade millénaire vers Agra et Jeipur, entre deux sessions du 77e sommet des Non-Alignés. Dans mon cerveau continue à défiler ce périple de 181 pays. Voici la péninsule d’Arabie avec le riche Qatar, l’ancestral Oman, Bahrein entre deux mers, Koweit la puissance du cerveau bien nanti, puis les vestiges de Damas, de Babylone et de Bagdad en allant vers le pays des Pharaons. Le pays des Ottomans Istanbul fut Byzance puis Conserve un Ephèse aux richesses incalculables. Athènes la civilisation voisine et rivale sera le relais, pour découvrir le Monde Rouge au gré des années en passant de Leningrad à Sofia via Varsovie, Dubrovnik, Prague, Budapest, Bucarest et Tirana (mon 93e pays visité). A Rome, rivale d’Athènes et de Carthage, le cigéviste gagne un second pays visité le Vatican.

      Plus au Nord, la riche Scandinavie et plus loin encore sous un admirable soleil de minuit un souper au pays de feux et de geiser, l’Irlande du bout du monde.  

    Dans un autre coin de cerveau je revois les douze premiers pays de la C.E.E. bordés de minuscules et sympathiques Gibraltar, Jersey, Andorre, Monaco, San Marino, Liechtenstein et les riches voisins, Suisse (pays de mes études ) et Autriche. Sans oublier l’insolite réveillon de l’an 2000 à Kichinau capitale de la Moldavie…mon 53e et dernier pays européen visité!

    La mémoire est un fossé béant et géant…bien d’autres souvenirs en sortiront… avec cette incroyable richesse de vécu, d’espoirs, de désespoirs, d’amours, de peines, de catastrophes, d’accidents, de bonheur, de joie et surtout de fabuleuses rencontres…pour trouver en bout de chemin, cet être immuable, ni bête, ni ange, ni démon. Un Homme !  

    (à suivre)