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amour - Page 9

  • DESTIN D’APOTHICAIRE (2)

     ESCALE PORTUAIRE

     

      (Suite 2). Nous sommes toujours dans ce petit aéroport de Tunis. Je tiens  fébrilement un nouveau billet d’avion incongru et inattendu, attendant l’explication de mon père, venu m’accueillir après neuf longs  semestres d’études en Allemagne…  

    Je repose ma question : pourquoi ce billet d’avion, sur le tarmac même, à mon arrivée au pays ?

    -         Mon fils, après le bac tu as voulu faire des études de sciences politiques et économiques en Allemagne et tu m’as présenté deux arguments : Que tu allais enfin finir par mater cette belle langue de Goethe et qu’une formation de sciences Po,  t’aiderait à devenir journaliste !

    -         C’est exact ! Je le suis Pa !

    -         Eh ! non ! Que vas-tu faire ici avec ton petit diplôme, écrire que Bourguiba a dit ou a fait ? Est-ce cela ton ambition ? Non certes ! Alors, j’ai pensé t’aider et cette fois je te demande de suivre mon conseil ! Tu as fais seul le choix de tes premières études, laisses moi faire le second choix. Pour toi !

    -         Sans voir, papa, je suis d’accord ! Mais je ne comprends pas une chose, ce billet d’avion est pour demain et sur Genève. Je n’aurai donc droit qu’à une seule nuit chez nous ? Pourquoi Genève ? le monde est si vaste…

    -         A Genève, c’est simple, tu prendras le train pour Lausanne !

    -         Et pourquoi donc Lausanne ?

    -         A Lausanne je t’ai déjà pris rendez-vous chez ma logeuse de l’époque. Tu passeras la nuit chez elle !

    Oh ! Caramba ! C’était donc cela l’urgence, mon ami et mon père qui avait à l’époque fait son droit à Lausanne m’offrait la chance d’aller vers sa logeuse, qui fatalement devait avoir une fille de mon âge… non un peu plus… ma demi-sœur ! Doux Jésus, sacré Bouddha, bon Mahomet, vénérés Isaac et Abraham venez à mon secours ! Help !  

    -         Mimant l’incompréhension je lui dit : que dois-je donc faire chez ta logeuse ?

    -         Son regard amusé a déjà compris mes élucubrations ! Tu y passeras la nuit et le matin …elle t’indiquera l’adresse de ta nouvelle université ! Tu chercheras cette faculté de pharmacie, tu essayeras de t’inscrire rapidement et tu seras déjà de retour à Tunis trois jours plus tard, pour te préparer cette fois à affronter ton destin !

    -         Ok ! Ok ! Mais pourquoi veux-tu que je reprenne des études à zéro, alors que j’ai même oublié le nombre de O dans H2O ? Pourquoi pharmacie ?

    Sa réponse est un verdict ! Une voie royale s’ouvre à moi…mais longue, longue et inconnue !

    Je ne comprenais toujours pas le comment du pourquoi et cela fait déjà 30 minutes que je suis en Tunisie. Toujours à l’aéroport de « Tunis El Aouina », attendant le mot de la fin !

    -         Donc ok pour Lausanne et d’accord pour pharmacie ! Mais pourquoi Papa ?

    -         Mon fils, pour que tu puisses plus tard t’amuser à faire le journaliste.

    Mon sanglot fut long et ininterrompu ! J’ai tout compris ! Je n’ai absolument rien compris ! Mais j’ai compris que je comprendrai bien un jour et que Papa a - encore une fois- raison !

    Sans ce doctorat  en pharmacie, après 14 longs semestres d'étude à Lausanne, je n’aurais jamais, oh grand jamais, écrit plus tard 185 reportages, sur 185 pays que j’ai visités et Astrolabe notre revue du CIGV (qui fête déjà sa 25e année) n’aurait sûrement jamais vue le jour !  

    Une nuit à Tunis et il faudra repartir en vadrouille vers l’inconnu pour accomplir une mission impossible en 72 heures ! Tel est le délai qui me fut accordé par mon père...

    Plus d'une surprise m'attend! Mais que faire en Helvétie?

                              (@ suivre : Destin lausannois)

     

  • Destin de voyageur ( 1)

    Go Go Go!

    Tantôt garce, tantôt maîtresse, tantôt reine et souvent souveraine, la Destinée , notre destinée,  guide notre vie comme bon lui semble ! Pas tout à fait !

    Souvent, à la croisée des chemins, entre deux feux, deux routes et deux voies, s’improvise en un très court laps de temps, un troisième chemin ! Notre chemin !

    J’étais un peu plus haut que quatre pommes. Du haut de mes 22 ans, collé au hublot de mon petit avion, je découvrais une terre familière mais qui me semblait étrangère par rapport aux vertes campagnes et collines que je venais de quitter, après neuf semestres d’études à Cologne!

    Mélancolique et heureux. Triste et confiant. Je ne savais ni me comprendre ni me rassurer ! Pourtant, je devais être l’homme le plus heureux du monde ! Mon père, cet homme à qui je dois tant et tout, a accepté tous mes caprices et financé sans rechigner des études qui lui paraissaient rébarbatives !

    Plus l’avion approchait de Tunis, plus mon angoisse grandissait ! C’est que Petit Voyageur que je suis, je ne pouvais me résoudre à entrer si vite dans la vie active et endosser mon habit d’Adulte ! Comment oublier et faire déjà une croix sur mes 44 000 kilomètres d’autostop en Amérique latine l’été passé et mon autre premier long stop à 15 ans et demi à peine: Marseille/ Kiruna( au nord de la Suède ) et retour, et accepter si vite de devenir aujourd’hui Adulte ?  

    Dans mon fort intérieur j’avais préparé un plan de bataille que j’allais présenter ce soir même à mon père ! Mon maître ! Mon ami ! Mon Dieu sur Terre !

    Mon plan se résumait à trois mots : armé d’un diplôme allemand en « Volkswirtschatslehre und Politischwissenschaft» (genre Sciences Po) de l’Université de Cologne, j’avais pris cheville et lié amitié avec trois quotidiens, à Tunis, en France et en Suisse ! Parlant déjà neuf langues, j’ai pu vadrouiller dans plus d’un coin risqué et interdit de la planète et ces journaux achetaient la pige « du fou qui vient de loin » ! J’avais souvent la Une et toujours la page magazine pour un Grand Reportage ! Bref, je me voyais déjà reporter accompli et oubliais sûrement la célèbre chanson de Jean Gabin (je sais, je sais, je sais) ! Donc, Tunis n’allait être qu’une escale et le monde m’attendait… pensais-je à voix si basse que le hurlement du silence vibra l’avion !

    Il est là, ce petit aéroport de poche de « Tunis El Aouina ». Ce n’est plus le majestueux aéroport de Frankfurt mais un sympathique et familial aérogare qui permet aux passagers de quitter directement la machine sur le tarmac et d’y retrouver déjà de la famille ! C’était il y a 1000 ans ?

    Une fois les formalités de douane et de police passées, mon père ayant sûrement déjà tout lu dans mon regard, lui qui me connaissait  mille fois mieux que moi-même, me prit de côté et sorti de sa poche intérieure de veston une curieuse enveloppe !

    Mon Dieu ! Pourquoi cette urgence ? Pourquoi cette lettre ? Il n’y a pas le feu au lac ! On n’est même pas encore rentré au 41 de  la Rue Essadikia. Pourquoi cette enveloppe ?  

    Le voyageur apprend sans le vouloir et sans le savoir l’instinct de survie ! Tout se joue en quelques secondes et de la rapidité de notre réaction dépendra notre survie !

    Très vite, je revois mes petits malheurs et bobos voyageurs : ce fou de Strasbourg à l’oreille coupée et saignante  qui me prit en stop, tout comme ce drogué de Sydney au calibre 44 posé sur les genoux, ou encore ce drogué de Miami qui m’accompagnant à l’aéroport me gratifia d’une lame effilée qui arrêta sa course par une fausse excuse ou Spam (qui alors n’existait pas encore) et tant d’autres « aventurettes »  qui épiçaient et donnaient un sens à ma vie de voyageur !

    Mais, là, c’est Papa ! C’est mon père ! Pourquoi est-ce que je ressens ce même malaise de survie face à l’être que j’aime le plus au monde et auquel j’écris ou je te téléphone tous les jours que Dieu fait ! Depuis 9 semestres. Déjà !

    Mon instinct ne se trompait pas !

    Papa, qui était sobre dans le verbe et le geste, posa sa main gauche sur mon épaule droite et me tendit religieusement l’enveloppe blanche de l’autre main ! La sueur perlait de mon front et inondait mon cœur d’angoisse ! J’étais déjà mort et enterré et cachais ma panique instinctive !

    Les secondes passent et se conjuguent en longues heures d’attente. En siècles !

    Sans piper mot, je prend l’enveloppe, l’ouvre précipitamment et en sort un curieux billet d’avion arborant  ce vol mythique devenu mystique : SR 242, le vol 242 de la défunte Swissair qui relie Tunis à Genève!

    Ma bouche est sèche ! Mon gosier est sec ! Mon regard est embrouillé !  

    Si mon père décide de me remettre ce billet d’avion, là dans l’aéroport même, vingt minutes à peine après mon retour au bercail, c’est qu’il y a urgence quelque part !

    Je repensais au 2e billet d’avion que me refilait mon père à chaque départ en me disant : « si t’avais un soir une rage de dent… » ! Mais là, je ne partais pas je rentrais !

    -         Papa, pourquoi ?

    -         Mon fils, écoutes-moi bien, tant qu’on est encore un peu loin de ta Maman et de tes jeunes frères…

    Sa réponse, là de suite, dans cet aéroport, non seulement balisa le chemin de ma nouvelle vie mais changea mon destin !  

                              ( @suivre : Destin 2)

  • Elles viennent de Vénus et eux de Mars !

     Seul l'Amour vaincra!

    Femmes et hommes vivent ensemble tout  en étant terriblement éloignés ! Quid de ce fossé abyssal et souvent problématique ?

    Ce n’est que depuis la fin de la 2e Guerre Mondiale que la Femme a commencé à conjuguer sa liberté au quotidien ! Elle accède petit à petit au travail et aux responsabilités. Puis au droit de vote et à l’IVG. Puis aux Chambres basses et hautes en passant par les chancelleries et les marocains ministériels jusqu’au siège de la magistrature suprême !

    Mais elle continue à faire peur à l’homme qui, souvent, au lieu d’en faire une alliée, une amie, une Egérie, ou même une Muse, il essaye encore en 2007  de la freiner et de la vêtir de préjugés !

    C’est que ces deux entités humaines sont complètement différentes dans leur être, paraître et surtout pensées !

    La femme a cette faculté horizontale d’une vue des choses à 180 degrés, tandis  que l’homme fonce directement dans un chemin bien déterminé!

    Aujourd’hui, ayant acquis tous ses droits, la femme mène un autre combat dans ce monde affairé et turbulent. Elle a trois vies à gérer simultanément. Sa carrière ou profession, sa vie de femme et sa vie familiale. Trois combats de chaque instant qu’elle réussit souvent, très souvent, à merveille !

    Les élections présidentielles françaises ne sont-elles pas un autre exemple de "peur de la Femme"? La belle Ségolène dérange les hommes et attise la jalousie de certaines femmes! Pourtant, énarque, mère de quatre enfants (sans époux), ministre déjà chez Mitterand et Reine du PS à la force du bras...et du cerveau...elle s'impose difficillement dans la société...

    Reste un autre problème en rade (parmi tant d’autres !) celui du machisme.

    rares sont les hommes qui essayent de se mettre réellement dans la peau d’une femme (le peuvent-il seulement ?) pour essayer de la comprendre :

    -         Son raisonnement lui semble bizarre !

    -         Sa sexualité énigmatique et son point G illusoire!

    -         Sa boulimie de la vie lui parait ravageuse !

    La société n’est pas plus tendre avec elle en 2007. Prenons le cas des jeunes ou moins jeunes qui draguent, qui font connaissance ou qui vont plus loin… On dira de l’homme que c’est un « tombeur », un Don Juan, un homme à femmes etc., tout en étant souvent flatteur !

    Par contre, la femme qui affiche ses conquêtes (c’est son choix, elle le veut et le vaut bien !) sera vite traitée par des qualificatifs hasardeux allant de « légère » à « trainée » en passant par tant d’autres qualificatifs péjoratifs !

    L’animateur de télévision française Jean-Luc Delarue vient de nous présenter, en mars 2007,  une émission d’une heure à ce sujet avec des héroïnes qui osèrent parler et arborer leurs « conquêtes » au grand dam des tartuffes, sexistes et misogynes…

    Souvent la femme en quête de tendresse cèdera  à la bagatelle et l’homme ne voit que du feu…

    Pour terminer je reviens à cette anecdote qui démontre que dans la tête des hommes, la femme est souvent cataloguée, hélas !

    A un bar marseillais, Marius fait face à Victor ! Une jolie fausse blonde se tortille sur son tabouret d’en face et fait baver nos deux amis !

    Marius se lèche les babines et remarque avec amusement  le flot d’adrénaline qui monte chez Victor et tente d’accentuer le suspens :

    -         Dis Victor sais tu que les femmes se divisent en trois catégories?

    -         Il y a les putes, les emmerdeuses et les salopes !

    -         Ah bon et c’est quoi la différence Marius ?

    -         Les putes c’est simple, c’est celles qui se donnent à tout le monde et même à toi !

    -         Les emmerdeuses sont celles qui ne se donnent qu’à toi !

    -         Les salopes…sont celles qui se donnent à tout le monde, sauf à toi !

     Est-ce la religion ou la culture qui briment encore les femmes dans plus d’un pays ?  Est-ce la coutume ou le sous-développement qui l’enferment dans un carcan ? Cet être supérieur, la Femme, fait-il  donc si peur à certains ? L'homme comprendra-t-il un jour sa chance de vivre avec "un être supérieur", une Femme?

    Comment accepter ses différences sans nuire à l'épanouissement de la Femme?

    Et vous chers amis bloggeurs, dites-nous donc qui vient de Mars ou de Vénus dans ce monde d'inégalités sociales et de préjugés accumulés et comment y remédier?

  • Partir c'est vivre un peu

    Boulimie voyageuse


    (Voyage sans bagages. 4e et dernière escale). Le monde a changé. Le prix du voyage s’est démocratisé et la boulimie voyageuse s’est amplifiée. Ne vous étonnez pas de perdre vos bagages si vous décidez de voyager au mois d’Août.

    Toutefois ce tableau bucolique est taché de deux ombres honteuses : La première porte une date horrible, le « 11 Septembre » qui plus que jamais a divisé le monde en deux. Seuls les citoyens de près de 25 pays sur 245 peuvent aujourd’hui circuler librement à travers la planète. Les autres, l’écrasante majorité de la population devra affronter le calvaire et les sévices d’un hypothétique visa. J’ai dû moi-même affronter dans ma vie, 152 consulats et ambassades (sur mes 185 pays visités) en quête d’un précieux visa.

    Un T.G.V (Très Grand Voyageur) Australien, Néo Zélandais, Américain, Japonais, Canadien ou Citoyen de l’espace Schengen ne connaît pas sa chance de pouvoir visiter 100 pays, presque sans visa aucun.

    La seconde ombre au tableau est encore plus néfaste voire macabre

    Souvent, assez souvent hélas, « les gens du voyage » les touristes et les voyageurs sont pris en otage. Certes, les lumières du 29 Septembre 2004 au Colisée de Rome ont remplis de joie les cœurs des Romains, et de l’ensemble de l’humanité, comme plus tard à Paris par exemple pour une ravissante journaliste. Le retour au bercail des otages embrasse plus que jamais les maîtres mots du CIGV « Paix, Pace et Peace in the World ».

    Nul n’a le droit de prendre un humain en otage et surtout pas des femmes et des enfants. La série est hélas bien longue et seule une nouvelle puissance dotée de sagesse, d’équité et de raison peut commencer à essayer de mettre de l’ordre à la maison Terre et permettre à tout un chacun de pouvoir circuler en Paix. De vivre en Paix. Dans un pays sien !

    Le rêve du voyageur n’est-il pas d’aller vers l’Autre, de gagner son amitié, épouser sa différence et faire preuve de tolérance.

    Ce voyageur refuse de devenir otage, rejette l’injustice, clame l’égalité et rêve même à haute voie d’une « sauf conduit » qui lui permettrait comme le dit si bien le Professeur Leonardo Giardina « d’avoir une immunité onusienne pour continuer à parcourir le monde ».

    Plus que jamais, le grand voyageur est un apôtre de Paix et un messager d’Amour et d’Amitié.

    Caramba ce que le monde est vaste et ce que le chemin est encore long. Qu’importent les valises perdues, les longues queues humaines devant les consulats quand on garde en soi encore intacte cette soif insatiable de découvrir le monde et de mieux connaître l’homme.

    Plus que jamais le voyageur reste cet éternel enfant à la pupille dilatée, le nez au vent et les oreilles aux aguets. L'impulsion du voyage reste l'un des plus encourageants symptômes de la Vie.

    Bon Voyage !

                                                        El Greco