Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Voyage - Page 13

  • AU PAYS DE NEHRU ET DE GANDHI

    Inde 2007

    Démocratie et Suprématie

    .

    Le pays qui sera, en 2030, le plus peuplé du monde avec un peu plus d’1,4 milliard d’habitants (sur les 8 milliards que comptera la planète) accapare subitement tout l’espace médiatique de la planète. Son nom dérive de la vieille version persane du mot « sindhu » ou fleuve Indus. D’autres textes préfèrent utiliser le mot « Barhat » ou « Hindustan », « terre des Hindus » en persan.

     

      Pour Martin Luther King et Nelson Mandela par exemple, Gandhi était un maître à penser ! L’apôtre même de la non violence, Gandhi voulait doter son pays, l’Inde, d’une identité propre en regroupant près de 500 ethnies et langues différentes. Si Nehru enfanta la constitution de l’Etat, Gandhi, le fils d’une caste populaire, en sera l’essence même et le propulseur ! Quel est donc ce curieux pays-continent qui entre bruyamment cette année dans la cour des grands ?

    L’Union Indienne, cette république fédérale de 25 États et 7 territoires, reste membre du Commonwealth et parvient à maintenir l’équilibre entre ses ethnies et ses religions, entre autre l’islam et les 4 religions nées sur son sol :

     l’hindouisme, le bouddhisme, le jaïnisme et le sikhisme. La célèbre ville sainte de Bénarès, au nord du pays, reste véritablement la Mecque de l’hindouisme depuis plus de 2500 ans, accrochée à la rive ouest du Gange. Toutefois, si elle parvient à faire cohabiter les différentes religions sur son sol, l’Inde n’a toujours pas résolu le problème du Cachemire. Cet ancien État de l’Himalaya, est en effet, depuis 1947, au cœur d’un conflit entre l’Inde et le Pakistan - toutes deux puissances nucléaires. Ce conflit, qui perdure encore de nos jours, contraint près de 10 millions de Cachemiris, à 77% musulmans, à vivre, pour ainsi dire, en otages. Il résulte de la partition de l’empire des Indes sur des bases religieuses : l’hindouisme à l’Inde et l’islam au Pakistan, qui a lui-même perdu sa partie orientale en 1971, devenue, par sécession, le Bangladesh.  

    Forte de son histoire millénaire et de sa démocratie confirmée, l’Inde se lance aujourd’hui dans une folle expansion économique

    D’autant plus que le monde découvre un nouveau marché très attractif de plus d’un milliard de consommateurs, bien différent de la Chine voisine. En 2006, les visites des présidents Chirac et Bush à New Delhi sont un exemple de l’attrait indien. En particulier dans le domaine du nucléaire, l’Inde, qui n’a pas signé de traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et qui a effectué des essais nucléaires, subit certes un boycott international de l’AIEA, mais se voit en revanche courtisée par les Etats-Unis. G. Bush peut, lui, se permettre de briser le tabou et de vendre à l’Inde de la technologie nucléaire...   En 2007, l’Inde achète ainsi ses usines atomiques chez les Américains, de gros avions en Europe, et s’ouvre à toutes les offres de la planète en cassant ses tarifs douaniers. Elle ambitionne de devenir le « bureau du monde », en bénéficiant des délocalisations massives des services informatiques, bancaires, actuariels, et des centres d’appels. Les conséquences économiques risquent cependant d’être dévastatrices pour le monde de l’emploi américain, à l’horizon de 2015, avec la perte de près de 2 millions d’emplois qualifiés, aux Etats-Unis.  

     L’Inde a misé en particulier sur la technologie et la science

    Les universités indiennes mettent chaque année sur le marché 260 000 ingénieurs avec un niveau international très satisfaisant.  Les ingénieurs informaticiens de ce pays ont carte blanche dans les grands pays industrialisés tels que les USA, le Japon ou l’Allemagne, qui leur a même proposé une « Green card » spéciale. Bill Gates, qui vient d’être confirmé, en mars 2007, 1ère fortune mondiale, profite du décalage horaire, de la haute technologie indienne et du faible coût salarial pour travailler, de nuit, de l’autre côté de la planète.

     Bangalore, la capitale de l’État du Karnataka, dans le sud du pays, est devenue, à l’image de la Shanghai voisine, la capitale high-tech du pays, attirant la délocalisation des multinationales occidentales.

    Quelque 200 000 informaticiens travaillent dans cette nouvelle Silicon Valley indienne, qui possède une main d’œuvre abondante, qualifiée, parlant l’anglais et payée 6 fois moins qu’en Occident. Microsoft a vite été suivi par Motorola, Siemens, IBM, Texas Instruments, HP, Intel, Google et bien d’autres. La société indienne d’informatique, Infosys, symbolise le succès de Bangalore.

     

    À Karnataka, on surnomme ces jeunes les « yippes » ou « Young Indian Professionals ». Âgés de 20 ans, ils flânent le week-end de bar en bar et se retrouvent, le lundi matin, ingénieurs informaticiens, gagnant déjà 250 US$ par mois, soit le double de leurs parents. Et plus d’un n’hésite pas à aller sextupler son salaire en Amérique ou en Allemagne.

     

      Si le PNB de l’Inde reste encore le 7e du monde, sa croissance économique en revanche est une des plus rapides avec un taux de croissance d’environ 7%. En parité de pouvoir d’achat, l’Inde est classée 4e puissance économique mondiale. Les réformes économiques de la dernière décennie portent leurs fruits avec une génération d’industriels et d’entrepreneurs qui se lancent à la conquête du monde, tel le multimilliardaire Lakshmi Mittal qui racheta les aciéries européennes ARCELOR (n° 2 mondial) pour 24 milliards d'euros . Par ce rachat, le groupe MITTAL prévoit une production de 200 millions de tonnes d’acier par an : Une OPA au nez de l’Union Européenne...

     

    Lakshmi Mittal, qui réside à Londres, serait, selon le "Sunday Times", l'homme le plus riche de Grande-Bretagne. L’homme qui maria sa fille au Château de Versailles est le premier producteur mondial d'acier, présent dans plus de 60 pays et employant plus de 330 000 personnes. Une vraie réussite pour celui qui avait débuté dans une entreprise familiale fondée par son père dans les années 1950. D'après le magazine Forbes de mars 2007, sa fortune s'élèverait à 32 milliards de dollars, il serait la 5e personne la plus riche au monde. Le Sunday Times le place comme étant la plus grosse fortune de Grande-Bretagne. Malgré tout, l’Inde demeure un pays pauvre, avec une population à plus de 50% rurale. Le fossé se creuse entre une Inde urbaine et ouverte et une Inde rurale, traditionnelle et renfermée. Le quart de la population vit encore en dessous du seuil de pauvreté avec plus de 100 millions de personnes qui n’ont toujours pas accès à l’eau potable et 500 millions à l’électricité.

    L’agriculture reste le maillon faible et nourricier de ce sous-continent et emploie toujours une grande part de la population active. Riz, blé, millet, thé, coton et canne à sucre tiennent le haut du pavé, avec le plus grand cheptel du monde en ovins et bovins. Avec les nouvelles technologies, l’Inde produit désormais assez pour satisfaire les besoins de toute sa population, qui n’a cependant  encore que 610 US$ de PNB/hab./an.  

    Avec une augmentation de 20 millions d’individus par an (soit deux fois la population de la Tunisie ), l’Inde deviendra, en 2030, le pays le plus peuplé du monde. Mais, contrairement à la Chine , le ralentissement de la natalité par la contraception n’est pas, dans ce pays, une contrainte, mais un choix démocratique et évite ainsi à l’Indien l’obligation chinoise de l’enfant unique. Mais si en Inde l’État ne contrôle pas la natalité, l’hindouisme, lui, domine la vie des femmes, comme nulle autre religion dans le monde. L’infanticide féminin, sous des prétextes moraux ou religieux, n’est-il pas responsable d’un déficit humain de 10 millions de femmes ?

    Les mardi 14 et mercredi 15 août 2007, Le Pakistan et l'Inde fêtent, respectivement, le 60e anniversaire de leur indépendance

    Le temps de la raison ! Après s'être violemment affrontées pendant des années, les deux puissances nucléaires s'attachent aujourd'hui à normaliser leurs relations et sont davantage accaparées par leurs propres problèmes. Après 200 ans de colonisation britannique, la création du Pakistan à majorité musulmane et de l'Inde à majorité hindoue s'était faite dans le sang avec le déplacement de onze millions de personnes et de près d'un million de morts. Aujourd’hui, après 60 ans et trois guerres, le climat s'est apaisé entre les deux frères ennemis. Pour l'Inde, le défi est aujourd'hui le partage des fruits d'une croissance exponentielle. Car dans sa course à la puissance économique, elle a laissé de côté nombre de ses 1,1 milliard d'habitants: elle abrite un tiers des habitants les plus pauvres de la planète qui vivent avec moins d'un dollar US par jour.  

    Dans ce pays de pauvreté, les mères Teresa foisonnent et l’opium du peuple est aussi le cinéma. C’est pour la population une véritable religion, qui remplit une fonction sociale majeure. Aller voir un film relève du rite ou du pèlerinage, où la société se met en scène, désamorce violence et crise sociale au travers de fictions très codifiées. In fine l’ordre social est rétabli.

    Les quelque 20 000 salles de cinéma du pays - dont certaines ont plus de 1 000 places -, sont bondées 7 jours sur 7. Le cinéma est pour ce pays le prolongement naturel des autres arts traditionnels, marionnettes, kathakali, lanternes magiques, qui en font un immense bazar d’images. Un siècle après le passage des frères Lumières à Bombay (1896), l’Inde est devenue le 1er producteur mondial de films, avec une production annuelle de près de 1 400 unités.   Deux géants se côtoient mais ne se ressemblent pas: l’Inde et la Chine. L ’Inde a en effet sur la Chine un avantage précieux : la démocratie. Nehru a déjà prévenu, en 1936, que la démocratie sera le pont entre l’ouvrier et le paysan, et non pas l’ennemi. Depuis le 15 août 1947, jour de son indépendance, l’Inde n’a cessé de consolider sa démocratie, qui l’aidera, j’espère, à nourrir son gros milliard d’habitants, à freiner certaines ambitions belliqueuses et peut-être à servir de catalyseur et d’exemple à tout le reste de l’Asie du sud-est.

    Les sages Shiva et Brahmâ valent bien une messe et sauront trouver le chemin du karma...  

    R.T.

  • Une croix blanche (8)

    hôpital 

    mISERE, DETRESSE

    ET 

    abdication

     .

    Cette matinée est à marquer d’une croix blanche. Dans ma vie de bourlingueur, de voyageur et d’aventurier, j’ai croisé plus d’une fois madame misère, à l’instar de ma première léproserie à l’âge de vingt ans à l’île de Moorea, au large de Tahiti.  Un choc qui, à ce jour, me fait trembler d’effroi et de peine.

    Ces mains transformées en menottes, ces jambes en cul de jatte et ces visages en parchemin déformé, formèrent et hantèrent durant de longues années mes cauchemars.

    Ce matin, notre guide des Affaires étrangères nous dépose à l’hôpital régional de Bissau. Ici la misère humaine dépasse hélas la fiction pour sombrer dans la réalité. Imaginez une ancienne caserne portugaise aux murs épais et délabrés où la forêt vierge a envahi chaque pouce de terrain. Imaginez des salles- hangars où le seul luxe offert aux malades est une banquette branlante des années cinquante. Imaginez une odeur pestiférée qui pénètre vos narines, envahit vos poumons et s’incruste à tout jamais dans vos neurones. Imaginez des centaines de patients jonchés à même le sol face à ces bâtiments trop pleins. Le premier s’arc-boute à sa mère, le second s’attache à son père, le troisième aux yeux rouges de fièvre et au teint blafard abandonne sa tête sur un tronc d’arbre. Le spectacle est saisissant et chaque cas humain est une horrible page de vie. Une misère noire dans un pays bien noir où les noirs loin d’être rois sont les sujets de sa majesté Maladie.

    Arrive monsieur Juanito, un stéthoscope autour du cou. Sa blouse fut, un jour, blanche, son regard a dû briller un soir et son sourire est hélas resté au vestiaire de l’hôpital.

    Monsieur le directeur de l’hôpital commence une visite en allemand châtié, ancien diplômé de la DDR (ancienne république de l’Allemagne de l’Est), il croule aujourd’hui sous la chape de la honte, de l’oubli et de la maladie. Comment oublier, dans la salle B, le trésor du docteur Juanito. Là, trône au centre d’une pièce grise les trois instruments les plus modernes de cet hôpital de Bissau : un vieil appareil de radiographie, deux stéthoscopes jeunes de dix ans et une balance roverbal pour peser je ne sais quelle famine. Où sont les scanners, IRM, échographes et simples chaises roulantes qui meublent, aujourd’hui, la totalité des hôpitaux des pays qu’on appelle occidentaux ?

    Pedro, un rachitique malade de 40 ans tourne de l’œil devant nous et s’affale à même le sol.

    Son regard est révulsé et sa maigreur moribonde. L’infirmière bien en chair toute de rouge vêtue lui jette un regard réprobateur et l’enjambe sans autre formalité. Moi-même, qui suis pourtant habitué à tant de misère humaine et aux malades que je côtoie dans ma profession, je me retiens de ne pas succomber à la nausée, à l’étourdissement et aux cris de rage vis-à-vis des responsables du pays qui gardent secret le pétrole qui serait pourtant le grand bienvenu.

    Puissent un jour les Grands voyageurs du monde rassembler un demi million de dollars et les confier par exemple à notre cher Cigéviste et chirurgien bénévole le professeur Nardo Jardina. Nardo, qui a l’expérience des hôpitaux africains saura quitter pour un certain temps ses douces cliniques de Bologne, attraper ce vœu au vol et honorer peut-être l’espoir des Grands voyageurs, de doter Bissau d’une clinique nouvelle qui sauverait peut être des centaines, voire des milliers de vies humaines.

    Par la voie d’Astrolabe, Nardo cet SOS t’es lancé ! Pense à notre campagne pour le Tsunami où nous avons récolté 78 000 euros en quelques jours à peine…

     

    à suivre: Un curieux Resto-couloir-jardin-

  • Le Rottweiler de Bissau (7)

    Un Rottweiler

    libanais

    en Guinée

     

    Dans ma vie de voyageur, ma seule réelle extase, joie et plaisir est et restera le contact avec l’Autre. Que n’ai-je fait pour entrer chez telle ou telle personne ? Que n’ai-je imaginé pour découvrir le giron de l’autre. A chaque fois, la découverte d’un personnage, d’une famille, d’une maison ou d’une maisonnée est un voyage gravé en lettres d’or dans ma mémoire de baroudeur.

    Tout cela me vient sûrement de mes 16/20 ans où j’ai eu la joie de découvrir 53 pays en auto-stop. Faire de l’auto-stop, parler certaines langues et avoir très peu d’argent, implique la prolongation du stop par un séjour, même furtif, chez le propriétaire du véhicule. « Enfant, père de l’homme » certes, enfant je suis et je resterai, à découvrir les yeux écarquillées « la vie de l’autre » et la chance m’a toujours souri.

    Même cette nuit à Trinidad et Tobago où, arrivés avec cinq heures de retard, nous eûmes droit à zéro taxi, zéro bus et zéro navette pour quitter l’aéroport et rejoindre la ville à quatre heures du matin. Soudain, il s’avança.

    Son pistolet pendouillait sur son côté gauche et son chapeau cachait ses yeux. Son étoile d’officier de police brillait sur sa poitrine et son alcool sentait à quelques kilomètres. Apprenant notre petit drame, il nous propose tout de go de venir passer la nuit chez lui. Une heure plus tard, la maison de notre hôte commençait à recevoir des cow boys hirsutes, maléfiques et bien louches. Sommes-nous dans un centre de vente de blanche, de traite de blanches ou de simples contre bandes ? Une seule issue à ce manège, boire un bon café et passer la nuit, éveillés, auprès de cette faune insolite et incroyable.

    Ici à Bissau, la fièvre de l’autre, la curiosité du gîte de l’autre et l’envie de découvrir l’antre de la boutique, nous pousse encore une fois à sonner à la porte d’une belle villa.

    Deux voitures immatriculées en Suisse, une blanche Mercedes et une noire BMW jurent avec le cadre guinéen. Je ne peux m’empêcher de chercher à savoir qui habite cette baraque. Alex a beau me freiner, mais mon pouce trouve rapidement le chemin du bouton de la sonnette. Une jeune demoiselle de 16 ans, toute de rouge vêtue, me reçoit dans un salon ventilé et ombragé. Son papa libanais est un des plus gros hommes d’affaires du pays. La pêche est sa chasse gardée.

    En sortant de cette maison, deux Rottweiler puissants attirent le regard d’Alex.

    Nous voilà installés dans la maison d’en face, face à deux bières locales bien fraîches et savoureuses. Amine et John, deux cousins libanais, vivent entre Dakar, au Sénégal voisin, et Bissau. Ils font commerce de tout bois et vendent à ce pays toute bricole indispensable, de la torche électrique au réfrigérateur en passant par les tables et les lecteurs de cassettes. Ces jeunes Libanais de 25 ans sont la représentation même de la diaspora libanaise qui envahit le continent. Aujourd’hui, la majorité des commerces africains sont pris en main par les Libanais. Ils raflent tout, prennent tout et réussissent en tout. Phéniciens plus que jamais, ils gèrent tout un continent.

    Que dire de ce petit Liban qui vient d’avoir une amorce de dialogue en juillet 2007 à Paris pour retrouver une paix oubliée ? Que dire d’un petit pays de 10 000 km² et de 3,5 millions d’habitants, dont la seule diaspora brésilienne compte plus de 6 millions de libanais ? Imaginez le reste…

    Demain est un autre. Le jour d’un plongeon médical…

                                                                                                                         (A Suivre)
  • 215 millions de Portugais ? (6)

    Les lusophones

     .

    C’est au Brésil que j’ai eu le bonheur à 20 ans d’apprendre le brésilien. A mon retour en Europe, quelques mois plus tard, j’ai réalisé que c’était bien le portugais que j’ai commencé à apprendre.

    Et je dirai toujours et encore : «Eu te amo meu Brasil, eu te amo! Teu coração é verde, amarelo, branco e azul...à imagem de tuas cores nacionais..."» pour dire « je t’aime mon Brésil, je t’aime ! Ton cœur est vert, jaune, blanc et bleu… à l’image de tes couleurs nationales… »

    Sixième langue parlée dans le monde, le portugais n’est devancé que par le mandarin, le hindi, l’espagnol, l’anglais et l’arabe. 215 millions de personnes ont pour langue maternelle le portugais et 12 autres millions l’adoptent en seconde langue.

    Le Portugal, le Brésil, l’Angola, le Mozambique, la Guinée Bissau , le Cap-Vert, Sao Tomé et Principe, le Lorosae ou Timor Orientale,  Macao la chinoise et enfin Goa l’indienne se veulent les chantres de la langue portugaise. Les îles au large du Portugal, enclaves de cette nation, les Açores et Madère, sont également lusophones.

    L’étymologie de ces noms est tout un voyage.

    A l’instar de la France , de l'Espagne et de l'Italie, le Portugal fut une province romaine que l'on appelait alors la Lusitanie , le pays des Lusitaniens. Les locuteurs portugais sont ainsi appelés des lusophones (et non pas des «portugaisophones»). Le mot «lusophonie» trouve son origine dans le mot portugais lusofonia. Évidemment, la racine luso renvoie au Portugal, ce qui peut déplaire à certains États tels que le Brésil…

    En 1996, le Portugal ainsi que six de ses anciennes colonies ont fondé la Comunidade dos Países de Língua Portuguesa (CPLP), la Communauté des pays de langue portugaise: l’Angola, le Brésil, le Cap-Vert, la Guinée-Bissau , le Mozambique, le Portugal et Sao Tomé et Principe; le Timor oriental est admis à titre d'observateur.

    Un beau Rottweiler nous attend dans un quartier chic de Bissau…