Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rached El Greco - Page 71

  • Périple africain (1)

    DAKAR

    Capitale de l’A.O.F.

     

     

    2515a01be34a47b9d051961c3332cfad.jpg

     

     .

    Dakar. (Janvier 1986). Après une escale d’une heure à Casablanca, notre avion à la gazelle ailée continue son vol Tunis-Dakar dans un ciel bleu et dégagé. Attendu pour la première activité à un congrès africain Kiwanis, je vois à la descente même de la passerelle une pancarte avec ce nom d’organisme...

     

     

    On me prend rapidement hors des passagers pour me conduire au salon ... Le responsable du PNUD, Salif N’Diaye ne cessant de m’appeler Monsieur Kimanis au lieu de Kiwanis... finit par comprendre « notre » erreur mutuelle. Il ne restait plus qu’à rejoindre le groupe kiwanien qui m’attendait à l’aéroport au grand complet et dans une allégresse bien africaine et amicale. Le charme du voyage ne fait que commencer !

     

    Avant d’attaquer mes deux congrès dakarois, mes amis me proposent la visite de l’île de Gorée, pour pénétrer directement l’âme africaine du pays.

    Mon guide de la banque BCEAO range soigneusement sa voiture au parking de cet embarcadère, tout en glissant la pièce à un gamin à l’œil complice et à la main agile...pour retrouver à son retour, les essuie- glaces de la belle Mercedes à leur place !

    Dans les parages de ce port que j’ai admiré la veille du haut de l’hôtel indépendance furètent des vendeurs de toutes sortes. Ces parages portuaires sont riches en « rats du port » qui sont des jeunes pseudo- ouvriers qui savent délester certaines marchandises à quai... pour les vendre sur les trottoirs de Dakar. Chacun est gagnant est l’on ferme l’œil ! Le soir, tout le monde se retrouvera au quartier de la « Gueule Tapée ».

    Nous sommes ici en pleine péninsule du Cap Vert, sur un éperon rocheux en saillie sur l’Océan Atlantique. A l’emplacement d’un village de pêcheurs fut fondée en 1857 la ville de Dakar, pour devenir d’abord en 1902 capitale de l’A.O.F. (Afrique Occidentale Française), puis en 1958 capitale du Sénégal. Nous y reviendrons.

    Une chaloupe embarque quelques deux cents personnes pour une traversée d’une vingtaine de minutes, vers l’île de Gorée.

    La seconde guerre mondiale a fait plus de vingt millions de victimes. Mais la traite des esclaves, transitant de cette île de Gorée et des capitales africaines voisines pour le nouveau continent aura fait près de 38 millions de morts et disparus ... et on l’oublie.

    Une île microscopique d’un autre monde et âge baigne dans un manteau de calme, d’ombrages fleurie et de quiétude.

    Les négriers

    A trois kilomètres de Dakar, vivaient 6000 personnes dont 5000 esclaves sur un îlot de 16 hectares. Cet îlot est le patrimoine de millions d’âmes disparues. En 1444 des navigateurs portugais découvrirent ce fortin naturel à forme incurvée.


    Un magnifique abri pour mouillage de navires. Les Hollandais suivirent en installant une base navale et en conséquence une plaque tournante importante pour le commerce des esclaves. L’appellation hollandaise de cette île fut Goede Reede (bonne rade), simplifiée en Gorée par la suite. Les Anglais et les Français prirent la relève des Hollandais jusqu’en 1848, date de l’abolition de l’esclavage. Abolition sur papier, hélas, puisque du Golfe Arabique au désert de Mauritanie, l’esclavage végéta encore pour ne pas voir une fin officielle aux confins de ce dernier pays qu’il y a10 ans à peine.

    Nous avançons lentement à travers une petite ruelle grimpante. Une grosse dame noire est assise au seuil d’un édifice ocre au jardin fleuri. C’est la responsable de cette abbaye perdue. Les lunettes suspendues au nez, elle lit avec calme et profondeur un récit des siècles passés, ces mêmes siècles qui ont vu ses ancêtres quitter l’île de Gorée sur de macabres négriers.

    Nous arrivons enfin à la « Maison des Esclaves », devenue un musée bien vivant. Pour la énième fois de cette semaine, ce noble conservateur noir se lance dans une tragique description de la traite des Nègres qui a fait de Gorée un super Auschwitz ou Dachau... Tous les murs de ce vide musée composé de cachots de toutes sortes sont tapissés de feuilles écrites à la main en hommages aux disparus.

    Avec mon guide, je grimpe vers la « Porte de la Mort »... je saute cette porte pour tomber deux mètres plus bas sur de grosses pierres noires que viennent lécher les vagues de l’Océan Atlantique. Ce sont ces mêmes pierres noires qui ont vu se fracasser plus d’un crâne humain à chaque départ de navire vers le continent américain.

    Le nègre enlevé de sa contrée lointaine et amené à Gorée, a encore une dernière chance de ne pas aller péniblement croupir, moisir et mourir sur les bateaux négriers, à l’instar du tiers des passagers.Ce nègre préfère se fracasser le crâne sur ces pierres noires qui rougiront l’Atlantique. Cette « Maison des Esclaves » qui a vu partir 600 000 fils d’Afrique, embarqués sur des navires négriers, respire par tous ses pores l’esclavage, la traite, l’indignité, la souffrance, la dégradation, les larmes et la mort.

    Charles Quint et le prêtre Las Casas qui, en 1517, lancèrent dans le monde la traite des esclaves noirs, doivent aujourd’hui se retourner dans leur tombe en ayant fait un total de 38 millions de victimes humaines.

    On vendait des hommes qu’on prétendait barbares en les troquant contre des produits venus d’Europe, comme les armes,l’alcool, le cuivre, les tissus et certaines pacotilles. Les esclaves qui ne mouraient pas dans leur funèbre cargo arrivaient en Amérique alourdis par leurs chaînes et boulets et amaigris par plus de 60 jours de traversée.

    Les crapuleux négriers poussaient le vice à trier les races quottées, à savoir les Yoroubea de l’ouest du Nigeria et de l’est du Bénin ainsi que les Mandingues du Sud Sénégal, de la Gambie et du Mali. Avec ces races, le vil négrier était sûr d’avoir choisit le bon nègre qui partirait en Amérique pour la construction de ce continent nouveau.

    @ suivre

  • LAUREATS CIGV dans le monde

    18 Prix CIGV

    décernés en 21 ans

    aa97a5a9e1d146154a9e511666f6df35.jpg

    Pour rendre hommage et encourager une personne Pour son œuvre, son talent, sa prouesse et par sa contribution à la Paix dans le monde

    1987 Fondation J. Y. COUSTEAU (Recherches)

    1988 Edmond KAISER (Terre des Hommes)

    1989 James GRANT (D.G. de l'UNICEF)

    1990 Equipe Dr. ETIENNE (Transantarctica)

    1991 Ardito DESIO (Vainqueur du sommet K2)

    1992 Mikhael GORBACHEV (Fin du mur…ex-URSS)

    1996 Giancarlo LIGABUE

    (Grottes australiennes de 20 000 ans)

    1997 Christophe AUGUIN (Vendée Globe)

    1998 Nicolas HULOT (Explorateur/Ushuaïa)

    1999 Bertrand PICCARD & Brian JONES (Tour
            du monde en ballon)

    2000 Ellen MAC ARTHUR (Vendée Globe)

    2002 Médecins Sans Frontières (Ensemble de l’œuvre)

    2004 J.L. VAN DEN HEEDE (Global Challenge)

    2005 Nelson MANDELA (Ancien Président de l'Afrique du Sud)

    2006 Ingrid BETANCOURT et sa fille Mélanie BETANCOURT (Courage et libération)

    2007 Prof. Stephen HAWKING (un savant tétraplégique dans l'espace!)

    2008 Al Gore « la vérité qui dérange » (Protection de l’environnement)

    2008 Jimmy Wales : fondateur de Wikipédia (une encyclopédie en 50 langues sur le Web)

    PEACE IN THE WORLD

    PAIX DANS LE MONDE

     

  • CIGV 2008-2009

    PV de l’AG

    BE du CIGV

    (Extraits)

    23 mars 2008   - Les Berges du Lac – Tunis

    Les représentants de 38 pays assistent à notre assemblée générale annuelle du BE, le 23 mars 2008, à nos bureaux CIGV, aux Berges du Lac de Tunis !

    c0032805365cd3ba8aa46016c7175c36.jpg

    PRINCIPALES RESOLUTIONS

    1/ Lecture et approbation des rapports Moral et Financier de l’exercice 2007/2008

               

    2/ Lecture et approbation du Budget prévisionnel  2008/2009

    3/ Clubs prometteurs pour l’année 2008/2009 qui peuvent doubler leur effectif :

        Paris IDF, Espagne, Congo et Seychelles.

    4/ Cooptation d’un nouveau Membre au Bureau Exécutif :

       Professeur Khélifa Chater, Membre du CIGV-Tunisie et Conseiller du HQ !

      Imminent professeur d’Histoire et conférencier international.

    5/ Week-end CIGV :

    Jacky Starck ,  le Prof Hans Illy  et Bernd Neumann  du CIGV-Allemagne nous proposent un sympathique  et convivial  Week-end berlinois  (possible au programme: bateau mouche sur la Spree avec dîner ou brunch, visite de la ville, Île aux Musées, les avenues Unter den Linden et Kurfürstendamm ou "Kudamm" de Berlin, la fameuse Eglise Cassée....)  : week-end du  26/29 ou 27/29 juin avec 2/3 nuits à Berlin (Jeudi, vendredi et samedi ?) et Départ le dimanche 29 juin !

    Toutefois il est impératif que l’on sache dans les 2 ou  3 semaines qui viennent si nous avons un minimum de 25 confirmations pour maintenir ce week-end berlinois : Répondre directement au HQ cigv-hq@planet.tn ou à  Jacky : jackystarck@arcor.de

    6/ XVIIIe Congrès CIGV 2008 :

    Juste après Ramadhan et avant Kippour, soit +- le mercredi 8 octobre 2008 (Séance plénière et soirée de gala) avec des arrivées dès le dimanche 5 octobre !

    Lieux possibles : Labriz Silhouette, Saint Anne ou le Méridien par exemple !

    Un forfait de +- 4 jours sera proposé à tout le monde et une possibilité de pré et post congrès aux Seychelles vous sera  offerte par J.L.

    Post-congrès : Seychelles (une centaine d’îles), Ile Maurice, Madagascar, La Réunion , Rodrigues et même Afrique du Sud.

    Tous ces détails suivront après accords entre  J.L. , CIGV-Seychelles et le HQ

    Quant au Congrès suivant il se tiendra en 2009 au Sud de la Tunisie  !

    8/ CIGV ET LE WEB

     Félicitations aux trois Webmaster du CIGV des sites français, anglais et italien (Alex, Anis et Mauro) pour leur haute motivation et leur sérieux ! Merci.

    ·         www.cigv-online.com a été complètement renouvelé et relooké. Ce site officiel du CIGV comprend en outre un « Espace Membres » où chacun peut entrer avec un code d’accès attribué (sur demande) par le Webmaster ! On peut par exemple lire les derniers NEWS en français et en anglais et même consulter l’intégralité d’un vieil Astrolabe de 23 ans par exemple…Tout un voyage !

     

    ·         Groupe CIGV sur Facebook qui compte à ce jour 752 membres. Ce groupe est ouvert aux Cigévistes et à leurs amis (149 photos sont affichées et des dizaines de Posts sont écrits sur le Wall ou mur.

    C’est un autre moyen de faire connaître le CIGV et Astrolabe dans le monde. Déjà quatre membres furent cooptés par ce moyen dont une Coordinatrice en Espagne et une à Singapour ! Inscrivez vous amigos  J

           http://www.facebook.com/group.php?gid=14854785435

     

     

    9/ PRIX CIGV 2008 (Un double Prix cette année)

     

    ·         Albert Arnold Gore connu sous le nom de Al Gore : Pour ses efforts incessants de sauvegarde de notre planète bleue, le grand patrimoine du Voyageur !

    Le film « La vérité qui dérange » d'Al Gore aborde techniquement et scientifiquement les menaces qui pèsent sur le climat de la Terre.

    45bc14da727de0b9b55d56da10595fdb.jpg

    ·         Jimmy Wales : fondateur de Wikipédia, une encyclopédie en 50 langues et des centaines de millions d’utilisateurs qui s’abreuvent gratuitement au savoir planétaire et ouvrent encore plus le chemin du Voyageur ! Surnommé Jimbo Wales, né le 7 août 1966 à Huntsville aux USA cet homme d'affaires est le fondateur du fournisseur d'accès à Internet/portail Web américain Bomis et de l'encyclopédie libre, wiki et gratuite du web, Wikipedia ainsi que d'autres projets basés sur le wiki comme Wikimedia, ou encore la société Wikia.

    b1b343811cae7779c19ca7afb9713dd2.jpg

    Le CIGV est aujourd’hui implanté dans 187 pays avec des membres ayant visité au minimum 50 pays et seulement 25 pour les Membres aspirants !

    Devise : Peace in the World

    Credo : Tolérance

    Bonne nouvelle année CIGV avec surtout de la Santé , des Voyages et de l’Amitié !

  • le dépassement de soi !

    Aventureux Steve Fossett

    Avec toute la candeur de ma jeunesse, je partais en guerre armé de mon seul sourire de Paix. Pigiste auprès d’un célèbre quotidien français, je découvrais l’Asie du Sud-est. Du haut de mes 18 ans, je déambulais dans Saigon en guerre. La guerre larvée était toujours présente mais je ne la voyais pas…

    6af06e9dde0eb1769852889a069ba060.jpg

    Un soir, sous un porche vert, une main sortie d’un sari vert m’attrapa fermement et vertement. Elle me sauva la vie et certes… la soirée ! Oubliant le couvre feu de rigueur au Vietnam, j’entendais les cartouches siffler mais ne m’en souciais guère et point ! La main au sari vert sauva un jeune reporter aventurier et peut-être même aventureux. Tout cela n’est certes que négligence de jeunesse mais aucunement témérité, courage ou dépassement de soi !

    Souvent, très souvent même, le Voyageur se laisse aller à l’aventure, à l’inconnu et fonce au cœur de la jungle sans défense aucune! Le voyageur reste cet assoiffé de découvertes, d’imprévus, de nouveautés, d’aventures, de portes à défoncer, de couloirs déserts, de gouffres abyssaux à sonder et toujours en quête d’une décharge d’adrénaline !

    D’autres vont plus loin. Beaucoup plus loin ! Ils veulent narguer le diable, tenter l’impossible et relever les défis de la terre ! Ces explorateurs hors pairs sont atteints d’une autre belle maladie : le dépassement de soi !

    Le défi de battre un record et d’aller encore et encore plus haut, plus loin et plus fort, en athlète averti d’esprit et parfois de corps «  Citus, altus, fortus ».

    Ces hommes hors pairs, sont accros à l’adrénaline et à la dopamine naturelle, cette « molécule du plaisir » produite généreusement par notre cerveau en extase devant un défi à surmonter !

    Un de nos honorables pairs, un des plus grands explorateurs du siècle, vient de nous quitter sur la pointe d’un nuage, par un hasard aussi bête que bête peut être souvent la vie !

    Il a battu cent records du monde et était irrémédiablement victime de Vavangue, de fougue, de découvertes et d’excitations nouvelles, il se préparait encore à affronter des cimes plus hautes, des ravins plus vertigineux et des vitesses plus folles ! Quand survint l’accident ! Le bête et simple accident !

    Armé d’une petite bouteille d’eau et de belles lunettes noires, il voulait juste se dégourdir les idées par une petite virée de deux ou trois heures, au dessus du désert du Nevada,  dans son tout petit avion, en septembre 2007. Nous l’attendons encore : Steve Fossett !

    Steve Fossett est surtout connu comme "l'homme aux 100 records". 116 records du monde exactement, qu'il a réalisés en montgolfière, en avion, mais aussi en planeur ou en bateau. Celui qui voulait aller toujours "plus vite et plus loin", a été le premier, dans les airs, à réaliser le tour du monde en ballon en 2002, puis en avion, en solitaire et sans escale, en 2005. Sur mer, son palmarès est tout aussi fourni. En 2004, il est salué par Bruno Peyron, après avoir battu son record dans le tour du monde à la voile : 58 jours, 9 heures, 32 minutes et 45 secondes, soit 5 jours de moins que le navigateur français.

    Explorateur "par plaisir", Steve Fossett a aussi gravi les plus hauts sommets, participé à des courses de chiens de traîneaux dans le Grand Nord, aux 24 Heures du Mans et traversé la Manche à la nage. Son dernier record date de 2006 : il avait parcouru 42 000 km en avion autour du globe avec l'aide financière de son plus fidèle soutien, le patron de Virgin : Richard Branson. L'aventurier a disparu en vol alors qu'il tentait de repérer une piste, dans le désert du Nevada, pour un nouveau challenge. Le 27 novembre 2007, trois mois après cette disparition, sa femme Peggy a demandé au tribunal de Cook County dans l'Illinois de reconnaître officiellement son décès pour ouvrir sa succession.

    Richissime aventurier américain Steve Fossett est un, né le 22 avril 1944. Disparu le 3 septembre 2007 dans le désert du Nevada, il est déclaré officiellement mort le 15 février 2008 par le tribunal des successions de Chicago.

     

    43860e460d889278192a32464ccd250b.jpg

    Le monde est riche d’exemples de ce genre. Dans le domaine de la littérature, un exemple de deux récits bouleversants: il s’agit d’Aventures en Guyane de Raymond Maufrais (Ramsay, 1997) et de Voyage au Bout de la Solitude (« Into the Wild ») de Jon Krakauer (Presses de la Cité , 1997).

    Bizarrement, ils traitent quasiment du même sujet : les histoires -vraies- de deux jeunes aventuriers idéalistes qui sont partis un jour (à quarante ans de distance) en expédition individuelle dans la Nature et n’en sont jamais revenus. Ils avaient tous les deux 24 ans.


    Le voyage serait aussi une fuite en avant, une course, un challenge et surtout l’expression même de la curiosité et d’une incroyable boulimie de savoir et d’apprendre ! L’autre, cet Autre, par ses différences sera notre richesse suprême !

    Qu’importe la difficulté ! Qu’importe le danger ! Qu’importe le risque ! Pourvu qu’il y est l’ivresse du voyage, de la découverte et de … la vie !